Ce que Nous changeons

L’Argentine contre le FMI :
Pour les droits inaliénables de l’Homme

dimanche 1er février 2004

Manifestations en faveur de l’Argentine :
« Sauvez les gens, pas les banques ! »

 


A Paris, Lyon et Rennes, Solidarité et Progrès a voulu exprimer le soutien des Français au courageux bras-de-fer de l’Argentine avec les grands argentiers du FMI. La détermination argentine de résister au FMI brise la règle du jeu et cette position sonne, pour des Français endormis dans le fauteuil de la fatalité face à un système en faillite, comme un coup de clairon annonçant le début de nouvelles batailles qui seront nécessairement les leurs.

Ainsi, dès mercredi soir, Jacques Cheminade fut interviewé par la radio argentine Le pouvoir de la Vérité, qu’animent les jeunes larouchistes. A Paris, jeudi matin, une vingtaine de militants du LYM et de sympathisants, équipés de pancartes et d’un mégaphone, ont distribué des tracts lors d’une manifestation de soutien à la position de Kirchner devant l’ambassade d’Argentine, affirmant : « Sauvez les gens, pas les banques ! ». L’ambassadeur en personne a reçu une délégation qui a pu faire entendre les analyses et propositions de Lyndon LaRouche, qui seront immédiatement retransmises au gouvernement de Buenos Aires.

Une manifestation surprise a également eu lieu devant la Banque Lazard Frères, boulevard Haussman à Paris, et devant sa succursale lyonnaise. Depuis mars 2003, la banque Lazard Frères Paris a été désignée par le gouvernement argentin comme conseiller financier dans le cadre de la restructuration de sa dette et se trouve donc au centre de la tempête qui agite ce dossier. A Lyon, une dizaine de manifestants s’était mobilisée et une délégation de S&P fut reçue par un responsable de la banque, qui souligna la nécessité d’aboutir à un rééchelonnement de la dette. Au lieu d’un remboursement partiel, S&P réclame l’annulation pure et simple de cette dette illégitime. Ensuite, une manifestation a eu lieu devant la Chambre de Commerce et d’Industrie de Lyon et celle de Rennes.

Lettre ouverte du MJL au président argentin :
NON au Fonds monétaire international,
OUI à un
nouveau Bretton Woods !

 


Alors qu’une épreuve de force décisive pour la communauté financière internationale s’est engagée en Argentine, le mouvement des jeunes larouchistes de ce pays diffuse une lettre ouverte au président Nestor Kirchner, qui lui a été remise le 10 février. Elle commence ainsi : « Le Movimiento del Juventud Larouchista (MJL) [vous] félicite de votre résistance face aux opérations usuraires des institutions financières internationales et vous propose la seule alternative possible pour que l’Argentine recouvre sa souveraineté : dire NON au Fonds monétaire international et OUI aux propositions de Lyndon LaRouche pour instaurer un nouveau Bretton Woods. (...) »

« Votre Excellence n’ignore sûrement pas que cette situation ne reflète pas la faillite de l’Argentine, mais celle du système financier international, qui se trouve dans un état de désintégration finale et sur le point d’éclater. (...) Les politiques d’ajustement et de pillage imposées à l’ensemble des nations par le FMI et les "fonds vautours" n’ont pas permis de sauver un "Titanic" qui est sur le point de couler, entraînant l’économie de tous les autres pays . »

Nous devons rompre avec le FMI, dit le MJL, « non seulement pour notre pays, mais afin d’établir un précédent que d’autres pays suivront pour mettre fin au pillage de l’oligarchie internationale. (...) S’il est certain qu’en affirmant ainsi sa souveraineté, l’Argentine court le risque de se voir confisquer certains de ses biens à l’étranger, à la demande de ces "fonds vautours", accepter les conditions posées par le FMI et ses vautours se traduirait par la confiscation de la nation entière, de toutes ses richesses et de sa souveraineté. (...) Il faut se rappeler, Monsieur le Président, comme le disait récemment Lyndon LaRouche, que "les banquiers ont résolu de transformer l’Argentine en un Auschwitz de l’Amérique du Sud". »

La lettre conclut en assurant le président argentin de tout le soutien du MJL et de Lyndon LaRouche s’il décide d’aller jusqu’au bout dans la lutte contre le FMI et en faveur d’un nouveau système monétaire international.

 

LaRouche à propos de l’Argentine : le test révélateur des candidats présidentiels américains

Lyndon LaRouche a déclaré le 12 février que « la conduite du FMI vis-à-vis de l’Argentine reflète une intention consciente de commettre un génocide - tout aussi consciente que le fut Himmler dans le génocide nazi. Qu’il soit prêt à commettre un génocide en dit long sur l’état d’esprit actuel des principaux intérêts financiers exerçant le pouvoir au FMI. »

Pour LaRouche, la situation en Argentine est « un test pour tous les candidats présidentiels américains ». Il est impératif que chacun d’entre eux prenne une position claire là-dessus. « Alors que nous entrons dans la phase finale de désintégration du système financier et monétaire international (...), la question essentielle est - et elle le deviendra de plus en plus : Assisterons-nous à une réorganisation ordonnée de la Réserve fédérale et du système du FMI, suivant les principes de l’accord de Bretton Woods de 1944, ou à un génocide de masse - conséquence de ce que nous aurons laissé aux banquiers l’initiative de cette réorganisation ? »

La finance internationale a déclaré la guerre à l’Argentine afin de l’empêcher de faire passer les intérêts de son peuple avant les demandes du Fonds monétaire international et des intérêts bancaires privés.

Dans son éditorial du 30 janvier, le Wall Street Journal appelle à un retour à la « diplomatie de la canonnière » pour collecter la dette extérieure argentine. Quelques jours plus tard, des juges américains gelaient certains avoirs de l’Etat argentin aux Etats-Unis afin de rembourser les « fonds vautours » ayant investi dans le pays. Le droit de rétention a été exercé sur différents biens du gouvernement, notamment les résidences de diplomates argentins en poste à Washington.

Le 9 février, conséquence de la fuite des capitaux, la Bourse de Buenos Aires chutait de 8%. Le même jour, la Banque mondiale gelait une tranche de cinq milliards de dollars d’aide économique.

Dans l’immédiat, le 9 mars, l’Argentine devrait verser 3,1 milliards de dollars au Fonds monétaire international. Or le gouvernement du président Nestor Kirchner a déclaré qu’il ne verserait cette somme que si le FMI lui fournissait un montant égal pour la couvrir. L’Argentine n’a que 15 milliards de dollars de réserves en devises et sa population ne mange déjà pas à sa faim. Le gouvernement a annoncé que s’il ne reçoit pas cette somme, il se déclarera en cessation de paiements, ce qui risque de mettre tout le système du FMI en faillite, la dette argentine représentant pas moins de 16% du total de ses créances.

Avec le soutien des pays du G-7, le Fonds monétaire a décidé, coûte que coûte, de ne pas céder. En effet, ils craignent que d’autres pays (notamment le Brésil voisin) suivent l’exemple argentin en mettant les intérêts de leur peuple avant ceux des banques, du FMI et des autres créanciers. D’où l’intransigeance suicidaire du Fonds. A la réunion des ministres des Finances à Boca Raton, le G-7 a adressé un ultimatum à l’Argentine. Il est dit dans le communiqué final qu’elle ne recevra pas un centime avant :

  1. d’avoir offert aux détenteurs privés d’obligations (les fonds vautours) bien plus que les 25% que le gouvernement se dit prêt à verser sur près de 90 milliards de dollars de dettes ;
  2. d’avoir permis aux sociétés étrangères de prendre le contrôle des services publics et d’augmenter les prix ; et
  3. de s’être inclinée devant le FMI en tant qu’autorité internationale suprême.
Génocide !

Aux Etats-Unis mêmes, le candidat présidentiel américain Lyndon LaRouche s’oppose vigoureusement à ces exigences. « Les banquiers sont déterminés à transformer l’Argentine en Auschwitz d’Amérique du Sud », a-t-il déclaré le 7 février.

Le président Kirchner a, lui aussi, averti que l’on risquait d’assister à un véritable « génocide ». « Il est temps que le monde mette un frein aux fonds vautours et aux banques insatiables qui veulent continuer à profiter » de la misère, déclara-t-il le 9 février, en réponse aux décisions des tribunaux américains de geler les avoirs argentins. Le gouvernement a proposé aux détenteurs d’obligations de leur rembourser au maximum 25% de sa dette, toute hausse de ce plafond étant inacceptable car elle se traduirait par « un nouveau génocide du peuple argentin ». Il a dénoncé la « grave responsabilité de la bureaucratie du FMI dans l’endettement de l’Argentine ». Il est vrai que les institutions internationales ont incité tous les pays en voie de développement à s’endetter sans compter dans les années 80 et 90. « Je dois avoir le courage (...) de défendre les intérêts des Argentins . »

Qui sont ces « fonds vautours » ? Il s’agit d’intérêts privés, spécialisés dans l’achat de la dette des pays du tiers monde sur le marché secondaire, à raison de 10 cents par dollar de dette. Ils se retournent ensuite contre le pays pour lui réclamer le remboursement total de la dette à sa valeur nominale. Le 3 février, Kirchner a demandé pourquoi ces fonds étaient devenus si impatients. « Ils sont allés au casino ; les choses ont bien marché pour eux pendant un certain temps. Ils ont parié sur les risques, il n’y a donc aucune raison que les Argentins paient pour des taux d’intérêt consentis par certains dirigeants irresponsables [dans les années 90] . »

Jeter le gant

Dans ce débat sur l’avenir du pays, le mouvement des jeunes larouchistes (MJL) argentin est intervenu pour proposer la seule solution qui puisse fonctionner. Le MJL diffuse actuellement dans le pays une lettre ouverte, remise à Kirchner le 9 février, lui demandant de rompre avec le FMI et d’adhérer aux propositions de reprise globale formulées par LaRouche.

D’autres en Argentine partagent cette volonté de lutter. Le 10 février, Julio Cruciani, juge de Buenos Aires chargé d’instruire les crimes économiques, a publié sa propre lettre ouverte au peuple argentin, l’exhortant à soutenir le gouvernement dans sa lutte contre le FMI. Le monde doit constater qu’il ne s’agit pas d’un caprice de la part d’un gouvernement, « mais de la décision unanime de tout un peuple. (...) Le FMI veut voir augmenter les impôts, les tarifs des services publics, les licenciements, les fermetures de petites entreprises, [il veut] réduire les soins, la sécurité, la justice et accroître la faim et la misère ; en d’autres termes, il veut nous conduire vers une mort lente et inexorable. » C’est une « cause nationale de vie ou de mort, (...) de survie nationale », écrit le juge Cruciani, qui a été interviewé le 11 février à l’émission radio du MJL argentin, « Le pouvoir de la vérité ».

La France doit se prononcer

Les français, citoyens d’un pays membre du G7, doivent se prononcer clairement contre la complicité de la France dans ce génocide. Depuis plus de 30 ans maintenant, l’intérêt des peuples du tiers monde a été sacrifié dans le vain espoir de renflouer une bulle financière sans cesse grandissante, qui s’est développée dans le sillon de la dérégulation financière et de la spéculation.

Seule une remise à plat du système dans son ensemble, un nouveau Bretton Woods, peut constituer une réponse valable à la faillite du système bancaire international actuel et permettre de rétablir une véritable dynamique de développement industrielle.

Les demandes imposées à l’Argentine à la fin des années 90 sont maintenant introduites ici même en France, avec la réforme de la sécurité sociale, des retraites et la destruction des services publics. Il est plus que temps de renverser la mainmise grandissante de la synarchie sur nos pays.

C’est pourquoi Solidarité et Progrès lance, avec ses partenaires à l’échelle internationale, une campagne pour le rétablissement des Droits inaliénables de l’Homme, tels qu’ils ont été définis par les Pères fondateurs américains lors de leur révolution contre les forces féodales de l’époque - et connues depuis lors sous le terme de « synarchie ». Nous reproduisons ci-dessous la déclaration adoptée dans cet esprit par l’Institut Schiller en 1984.

Déclaration des Droits
inaliénables de l’Homme

La déclaration suivante a été adoptée lors de la Troisième conférence internationale de l’Institut Schiller qui s’est tenue les 24 et 25 novembre 1984 à Washington.

Quand, dans l’histoire de l’humanité, il devient nécessaire pour les peuples du monde de rompre les liens politiques qui les ont attachés à un autre et à assumer parmi les puissances de la terre leur statut indépendant et égal auquel les puissances de la Nature et le Dieu de la Nature leur donnent droit, un juste respect des opinions de l’humanité requiert qu’ils déclarent les causes qui poussent à l’indépendance.

Nous considérons que ces vérités sont évidentes : que tous les hommes sont créés égaux, qu’ils sont dotés par leur Créateur de certains Droits inaliénables, parmi lesquels il y a la vie, la liberté et la recherche du Bonheur ; que pour s’assurer ces droits, les hommes constituent des gouvernements, qui dérivent leurs justes pouvoirs du consentement des gouvernés ; que chaque fois qu’une forme de gouvernement en vient à détruire ces fins, le peuple a le droit de la changer ou de l’abolir et d’instituer un nouveau gouvernement, établissant ses fondations sur de tels principes et organisant ses pouvoirs de telle façon qu’ils paraissent en mesure d’amener leur sûreté et leur bonheur. Bien sûr, la prudence ordonne que des gouvernements établis depuis longtemps ne doivent pas être changés pour des causes légères et passagères ; et toute l’expérience a montré que l’humanité est davantage disposée à souffrir des maux supportables qu’à se donner le droit d’abolir les formes auxquelles elle est accoutumée. Mais quand la longue succession des abus et des usurpations, poursuivant invariablement le même objet, dénote le dessein de réduire les hommes à subir un despotisme absolu, ils ont le droit et le devoir de renverser un tel gouvernement et d’établir de nouvelles garanties pour leur sécurité à venir.

Telle a été la souffrance patiente des pays en voie de développement et telle est maintenant la nécessité qui les contraint de changer leurs anciens systèmes de violation de la souveraineté nationale par les diktats des institutions supranationales. L’histoire des institutions financières internationales actuelles est une histoire d’injustices et d’usurpations répétées, ayant toutes pour objet la mise en oeuvre d’une tyrannie absolue exercée sur les Etats. Pour en faire la preuve, il suffit de soumettre les faits à un monde impartial.

Les institutions financières ont refusé leur assentiment à nos plans de développement les plus salutaires et nécessaires au bien public.

Elles ont interdit à leurs banques de se lancer dans des affaires d’une importance immédiate et pressante pour nous et d’égal à égal.

Elles nous ont dicté les termes d’échange et des relations monétaires ; ce qui a annihilé nos droits à l’égalité dans la communauté mondiale, un droit qu’ils trouvent inestimable, mais applicable seulement aux tyrans.

Elles nous ont accablés de conférence en conférence pour discuter de ces questions dans des endroits isolés, peu pratiques et éloignés de leurs sièges sociaux, dans le seul but de nous faire, à l’usure, accepter leurs mesures.

Elles ont renversé, à plusieurs reprises, des gouvernements légitimes, parce qu’ils s’étaient opposés avec une virile fermeté à leur agression contre les droits du peuple.

Elles ont refusé pendant longtemps et dans beaucoup de cas, après de tels renversements, de permettre à d’autres forces républicaines d’êtres élues de manière démocratique : c’est ainsi que les pouvoirs législatifs, que l’on ne peut jamais anéantir, sont revenus au peuple pour l’exercice de leur pouvoir, l’Etat demeurant pendant longtemps exposé aux dangers d’invasion par des forces extérieures et des troubles intérieurs.

Elle se sont efforcées d’entraver la croissance démographique nécessaire à notre industrialisation, nous imposant à cette fin des programmes de stérilisation forcée et refusant les transferts de technologie nécessaires sous prétexte de prétendues protection de l’environnement. Elles ont barré la route à la justice en fournissant aide et biens à des forces non-démocratiques qu’elles considèrent comme leurs « possessions ».

Elles ont soumis des juges à leur seule volonté, jouant sur la sauvegarde de leur emploi, le niveau et le paiement de leur salaire.

Elles ont bâti une multitude de nouveaux bureaux et ont envoyé des foules d’officiers harceler nos peuples et en dévorer la substance.

Elles ont utilisé la puissance militaire des gouvernements pour maintenir de fait le colonialisme.

Elles ont dans bien des cas favorisé des formes militaires de gouvernement pour imposer l’austérité qu’elles exigeaient.

Elles se sont associées à d’autres pour nous soumettre à une juridiction étrangère à notre constitution et non reconnue par nos lois en donnant leur assentiment à leurs prétendues lois.

Parce qu’elles ont utilisé les territoires de nos pays par procuration et pour des guerres démographiques ; parce qu’elles ont coupé notre commerce avec toutes les autres régions du monde ; parce qu’elles ont imposé des conditions sans notre consentement ; parce qu’elles nous ont privé bien souvent de l’avantage d’avoir un procès avec jury ; parce qu’elles nous ont enlevé nos chartes, aboli nos lois les plus justes et altéré fondamentalement les formes de nos gouvernements.

Elles ont imposé à nos pays des « conditionnalités » qui coûtent bien des vies à nos peuples ; elles ont causé en général dans nos pays, déjà antérieurement affaiblis et exploités par le colonialisme, l’effondrement par des méthodes si cruelles et perfides qu’on en trouve difficilement l’équivalent même dans les âges les plus barbares, totalement indignes des nations civilisées.

Elles ont fomenté des insurrections intérieures en s’appuyant sur les forces les plus arriérées et les plus fanatiques, capables de perpétrer les massacres les plus horribles.

A chaque étape de ces oppressions, nous avons demandé justice dans les termes les plus humbles ; nos requêtes et résolutions répétées n’ont reçu pour toute réponse que des insultes répétées. Des institutions, dont le caractère porte toutes les marques du Tyran, sont inaptes à diriger les peuples libres. Nous avons fait appel à eux lors d’innombrables conférences, et appel à leur sens de la justice, sans recevoir la moindre réponse positive.

Nous, par conséquent, les représentants des peuples du monde, soumettant au juge suprême du monde la droiture de nos intentions, au nom et en vertu de l’autorité de toutes les personnes de bonne volonté de tous les pays, déclarons solennellement :

Que tous les pays du monde sont et devraient être de droit des Etats libre et indépendants.

Que tous les être humains sur cette planète ont des Droits inaliénables qui leur garantissent la vie, la liberté et des conditions matérielles dignes de l’homme, et le droit à développer pleinement toutes les potentialités de leur intellect et de leur âme.

Que par conséquent un changement dans l’ordre monétaire et économique actuel est nécessaire et urgent, pour établir la justice parmi les peuples du monde.

Nous avons ici repris en grande partie les formulations de la Déclaration d’Indépendance américaine, et aucune personne honnête ne peut nier que tout ce à quoi nous voulons remédier est la même forme d’injustice que celle que les Pères Fondateurs désiraient abolir, lorsqu’ils mirent fin à leur statut de colonie pour créer la première vraie République indépendante. C’est l’exemple que nous désirons répliquer partout et ce sont ces principes que nous désirons encourager.

Et pour soutenir cette déclaration, ayant pleine confiance en la protection de la Providence Divine, nous engageons mutuellement les un aux autres nos vies, nos fortunes et notre honneur sacré.