Brèves

LaRouche revient sur ses attaques contre Obama

vendredi 17 avril 2009, par Lyndon LaRouche

Paris, le 16 avril (LPAC)—Au cours d’un déjeuner avec des personnalités à Washington, le 15 avril, Lyndon LaRouche s’est expliqué sur les critiques virulentes proférées lors de sa dernière conférence diffusée sur Internet contre la politique économique de Barack Obama. « Mes remarques introductives, a-t-il dit, ont envoyé des ondes de choc à travers l’Administration et selon le représentant d’Obama, le Président lui même a été choqué par ce que j’ai dit. Mais c’était nécessaire que je le dise ».

« Nous sommes dans une période où le rôle des Etats-Unis est absolument crucial à la possibilité du monde d’émerger non pas d’une dépression mais de ce qui est une crise économique systémique. Il n’y a rien eu de tel dans l’histoire européenne depuis le Moyen âge, depuis l’effondrement économique du 14e siècle qui a provoqué la descente dans un siècle de barbarie. Nous sommes devant la décomposition totale du système.

« Ces crises peuvent être résolues, cependant, et c’est la tâche qui m’incombe. Elles le sont (…) par les actions entreprises par les nations pour réorganiser leurs relations et lancer un redressement économique, donnant un cout d’arrêt au processus de décomposition.

« Malheureusement, les politiques économiques du Président, sous l’influence de différentes personnes qui les contrôlent, sont un désastre absolu. Non seulement pour les Etats-Unis, mais pour l’ensemble de la planète. A cause du rôle du dollar. Celui-ci n’est plus une monnaie de réserve dans le sens traditionnel de ce mot [fondé sur le développement de l’économie physique, ndlr] comme il l’était avant la période 1968-73, mais la dette libellée en dollars est le facteur le plus important dans l’économie mondiale, et donc la capacité de sortir de cette dépression et de réorganiser et redémarrer le commerce international dépendent d’une réorganisation du rôle du dollar. Ceci veut dire mettre fin au système monétaire mondial dans sa forme actuelle et créer un système de crédit, qui avec des taux de changes fixes entre les nations sera la base pour transformer le dollar – aujourd’hui presque bon pour la poubelle – en quelque chose qui ait de la valeur pour le monde comme un tout ». Le Président, cependant, n’a aucune perception de ceci.

« Le bon côté est, cependant, qu’à quelques exceptions près — certains responsables que je voudrais écarter — la majorité de son cabinet et des personnes qui ont été amenées à l’Administration, sont compétentes et capables. Que je sois d’accord avec beaucoup de ce qu’elles proposent ou pas, n’a guère d’importance. Elles sont compétentes et laissées à elles-mêmes, avec une orientation correcte, elles seraient de bons instruments dans les relations internationales pour sortir le monde de ce qui est une crise de décomposition totale. (…)

« Ce que j’ai fait samedi est de dire ce que personne d’autre n’aurait osé dire, mais qui devait être dit. Comme vous le savez, on peut généralement dire que la diplomatie est une série de mensonges polis. (…) On murmure la vérité à l’oreille de quelqu’un d’autre, discrètement, mais on ne dit pas la vérité en public, ou rarement, et quand on le fait, c’est avec un ton colérique. A moins que les gens soient très en colère, ils ne disent pas la vérité.

« Et parfois, ça marche ; parfois ça permet d’arriver à une meilleure compréhension. (…) Mais cela devait être fait, et le Président est actuellement très en colère. On ne pouvait pas continuer de la même manière, vue la façon dont il a fait ce voyage à Londres et s’est vendu, à mes yeux, a vendu les Etats-Unis et le monde, par l’accord signé à Londres. »

« Puisque cette politique est un désastre (…) je ne pense pas qu’elle survivra longtemps. L’effondrement arrive vite et la politique actuelle sera éliminée. Nous devrons retourner à une autre politique et pour cela il y a dans le cabinet un groupe de gens qualifiés, moralement et intellectuellement, pour faire les ajustements nécessaires, le changement dont nous avons besoin.

« Ce que nous devons faire est de prendre la dette du monde libellée en dollars — elle n’est fondée sur rien et a perdu sa capacité même de négociation – et transformer cet endettement en un avoir en faveur de la croissance à long terme du commerce et des investissements.

« Certaines personnes parlent d’une société, d’une économie post-nucléaire. C’est ridicule ! Sans énergie nucléaire, nous ne pourrions soutenir que 5 milliards d’individus sur cette planète. Ce n’est pas une question du nombre de calories ; mais de densité de flux énergétique. (…)

« L’idée d’aller vers les éoliennes, le solaire ou autres formes d’« énergie gratuite », ne marchera pas. (…) Elle provoquera le génocide le plus grand que la planète ait connu. Regardez l’Afrique, et les pauvres en Chine, en Inde et dans le reste du monde. Il est impossible de soutenir la population mondiale en pleine croissance actuellement, dans les conditions présentes, sans donner un coup d’accélérateur à la technologie énergétique et à la technologie moderne.

« Ceci implique d’accroître fortement la densité de flux énergétique mais aussi l’intensité capitalistique. Autrement nous ne pourrons pas résoudre les problèmes de cette planète, le maintien d’une population qui atteint maintenant 6,7 milliards de personnes. Nous ne pouvons pas soutenir cela sans un changement. Et la population va continuer à croître, à moins qu’il y ait un génocide. C’est pour cela que nous avons besoin de ce programme de développement. »