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Cheminade en région lyonnaise : A la rencontre de la France rebelle

lundi 27 avril 2009

Par Eric Sauzé

Il se lève sur le pays un vent de résistance contre l’incurie des gens en place et contre le démantèlement de l’économie et de la société sous les coups de boutoir d’une globalisation qui s’effondre. Ce sont les prémices de ce réveil citoyen – version nouvelle de ce qu’avait représenté la Résistance contre le nazisme – qui se cherche et s’ébauche, que Jacques Cheminade et ses amis ont rencontrés. Comme partout en France où nous avons des sympathisants, nous constatons que, sous le choc de la crise, qui frappe de plus en plus le quotidien, les membres de Solidarité et Progrès passent à la vitesse supérieure et mobilisent leur entourage et réseau d’amis. Nous l’avons encore constaté à l’occasion de la tournée que Jacques Cheminade, président de Solidarité et Progrès, a faite en région Rhône-Alpes. De Vienne à Lyon en passant par Bourg-en-Bresse, partout il a rencontré des citoyens extrêmement concentrés, avides de comprendre les causes de la crise, prêts à agir et même, pour certains, déjà engagés dans l’action.

 
Jacques Cheminade à Vienne

Le 24 avril au soir, répondant à l’invitation de l’association citoyenne « Autrement dit », basée dans une petite ville du sud de Vienne, Jacques Cheminade intervint lors d’un café-débat sur le thème « crise : faire face à l’économie du chaos ». Devant un auditoire de plus de soixante personnes, dont un journaliste du Dauphiné Libéré, il fit l’historique des causes de la crise et de la démarche pour s’en sortir, avant de répondre à de nombreuses questions : sur sa politique énergétique promouvant l’usage du nucléaire, sur le risque d’hyperinflation, le danger d’un krach du dollar suite en particulier aux tensions entre la Chine et les Etats-Unis, le rôle du méga-spéculateur Georges Soros dans la promotion d’une monnaie mondiale, l’économie de la drogue dans le casino financier, etc. Si l’on n’avait pas dû l’interrompre pour des raisons de temps, le débat aurait pu continuer longtemps, et l’on sentait une concentration liée à une volonté de comprendre pour agir, dans un public où se trouvaient de nombreux citoyens engagés dans l’action.

C’est le même état d’esprit que M. Cheminade a rencontré lors d’une discussion passionnante et passionnée, organisée sous forme de joyeuses agapes par un de nos amis dans les environs de Bourg-en-Bresse. Dans ce groupe réunissant gaullistes véritables, écologistes pro-industrie, syndicalistes de gauche, enseignantes passionnées par leur métier, signataires de notre appel pour une Commission Pecora, ainsi qu’un élu local, le combat pour défendre la production, la dignité du travail humain contre la gestion financière de l’entreprise agro-alimentaire où certains d’entre eux travaillent, était une évidence qui faisait chaud au coeur. De même pour la nécessité de rétablir chez les jeunes enseignants déboussolés, issus des classes moyennes, la passion que l’on rencontrait chez les instituteurs fils de paysans et ouvriers des générations précédentes.

Un chercheur dans l’astrophysique nucléaire, rencontré au cours de ce périple en région lyonnaise, a exprimé, sous une autre forme, ce même esprit ouvert et audacieux. Riche de ses nombreuses discussions avec ses amis russes, américains ou japonais, il nous fit part de son rejet de tout esprit de conquête de l’espace, au profit de son exploration comme aventure commune de l’humanité.

Ces rencontres lancent un défi à chacun d’entre nous : détecter et communiquer au plus grand nombre cet élan, à la fois universel et enraciné sur le terrain, seule source d’un combat politique digne de ce nom.

Vidéo : La réunion de Vienne