Tournée de Jacques Cheminade dans l’Aisne

lundi 8 juin 2009, par Sébastien Périmony

« Le sort nous a remis une Sparte, à nous de la faire resplendir » [1]

Après le Sud-Ouest, le Sud, l’Ouest et l’Est, c’est en Picardie que Jacques Cheminade et moi sommes allés à la rencontre des élus. « Vous avez eu raison, les choses se sont passées exactement comme vous l’aviez prévu ». Voilà ce qu’à l’unanimité les six maires que nous avons rencontrés nous ont dit pour commencer la discussion. La question qui en découle immédiatement est : qu’est-ce qui va se passer maintenant et que peut-on faire ?

Comme en 2006, quand nous avions sollicité leur parrainage pour la présidentielle en les informant du danger imminent d’un fascisme financier, cette fois encore nous leur avons dressé un tableau sans compromis de la situation. Au menu : la folie du crédit improductif public avec lequel les États renflouent les actifs pourris, le scandale du financement de la vie politique (cause de notre absence dans la campagne européenne) et les dangers de la nouvelle économie comportementaliste.

De leur côté, les élus nous ont confirmé que le sort des petits villages est à l’image de la mondialisation. L’un d’entre-eux rapportait que s’il y a huit ans, seules trois personnes du village étaient dans l’incapacité de régler leur facture d’eau, aujourd’hui elles sont 55, sur les 357 villageois. Un autre rapportait qu’à Château-Thierry, la seule affaire qui monte est le parking de la gare, car n’ayant plus de travail sur place, presque 2000 des 16000 habitants font le trajet tous les jours vers Paris.

Au-delà des analyses, l’important est que nous trouvâmes sur place une armée invisible. La plupart des élus n’avaient pas attendu notre visite pour faire entendre nos propositions, notamment la commission Pecora pour juger les responsables de la crise. Tel élu transmet régulièrement nos publications à son sénateur. Un autre promeut nos propositions au sein d’un groupe d’une cinquantaine de socialistes-républicains. Le plus drôle : ils rapportent que beaucoup de barons politiques locaux seraient agacés de voir nos idées germer. A Château-Thierry, deux autres personnes s’activent : 5000 tracts ont été distribués par un habitué de notre site internet qui est passé à l’action lors de notre mobilisation sur la commission Pecora.

Les graines qui ont été semées dans Sparte par notre mouvement de jeunes, lors de la campagne présidentielle, donnent donc leurs premières fleurs. Toutefois, il nous faut plus de jardiniers… pour continuer à la faire resplendir.


[1Adage, Erasme