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Nucléaire iranien : « et pourquoi permettre à la Grande-Bretagne de posséder l’arme atomique ? »

jeudi 16 juillet 2009, par Lyndon LaRouche

16 juillet 2009 (Nouvelle Solidarité) – Contrairement à l’interprétation faite pas la presse, le discours sur l’Iran prononcé par Hillary Clinton hier à New York est bien la réaffirmation d’une politique de dialogue entre l’administration Obama et Téhéran. Certes, il y aurait des choses à redire sur sa proposition, mais c’est un moindre mal étant donné, comme l’a souligné Lyndon LaRouche, que la secrétaire d’Etat doit faire face à la stupidité du président américain.

« Un dialogue direct est le meilleur moyen de présenter et expliquer notre choix [d’offrir à l’Iran le choix de rejoindre la communauté international plutôt que de sombrer dans l’isolationnisme]. », a déclaré Hillary Clinton devant le Council on foreign relations. « C’est pourquoi nous avons offert aux dirigeants iraniens une occasion incontestable : l’Iran n’a pas le droit au nucléaire militaire et nous sommes déterminés à les en empêcher. Par contre, ils ont le droit à l’énergie nucléaire civile s’ils rétablissent la confiance de la communauté internationale dans une volonté iranienne d’usage exclusivement pacifique de son programme nucléaire. »

« Jusque là, ça va », a commenté Lyndon LaRouche. « Je ne vais pas critiquer le point de vue de la secrétaire d’Etat, en grande partie parce que je comprend qu’elle a dû faire face au Président, qui est un fou aux propensions fascistes. »

« Mais l’Iran n’est pas le véritable danger en Asie du Sud-Ouest, ni même Israël que tout le monde sait être une puissance nucléaire. De toute manière Israël n’est pas un Etat indépendant mais simplement un pion de l’Empire britannique.

« La véritable force à laquelle on a à faire dans la région est la Grande Bretagne et son allié saoudien. Pourquoi permettrions-nous à la Grande-Bretagne de posséder l’arme atomique alors qu’ils sont la principale menace qui pèse sur la région ? Aucune puissance nucléaire autre que les britanniques, qui sont déterminés à sauver leur empire financier, n’a aujourd’hui de motif pour utiliser ses armes atomiques.

« Peut-être serai-ce un objectif stratégique légitime de donner le droit à l’Iran de bombarder Buckingham Palace », a t-il ironisé. « Ca règlerait le cœur du problème dans cette déstabilisation de l’Asie du Sud-Ouest et d’autres régions d’ailleurs », a-t-il ajouté en référence à l’activation de l’arc de crise britannique jusqu’au Pakistan, au Xinjiang et à l’ensemble de l’Asie centrale.