Brèves

Gerachenko cite LaRouche à propos du krach financier

mardi 25 mai 2004

Dans un entretien avec un correspondant de Strana.ru, Viktor Gerachenko, ancien gouverneur de la Banque centrale (1992-94) et actuel PDG du géant pétrolier Ioukos, a appelé à la mise sur pied d’un système de type Bretton Woods, assorti de taux de change fixes et d’un lien à l’or. Sans être idéal, ce serait, d’après lui, une option acceptable pour remplacer le système monétaire international, face à la désintégration en cours du système financier actuel. Dans ce contexte, il a fait référence aux écrits de Lyndon LaRouche, qui font autorité en la matière.

C’est en marge d’une conférence sur « le rôle du système financier dans le développement économique », tenue le 18 mai à la Faculté des sciences économiques et de commerce de l’université russe, que l’ancien chef de la Banque centrale russe s’est entretenu avec Nikolaï Tchekhovki, qui écrivait le jour même : « Les conclusions à propos du krach du système financier mondial, exprimées à cette table ronde, pourraient sembler trop catégoriques ou partiales. Cependant, Viktor Gerachenko a confirmé que les finances jouent effectivement le rôle dominant dans l’économie mondiale aujourd’hui et qu’un modèle économique de ce type n’est ni stable ni viable. Certes, les finances sont importantes, et leur rôle est énorme, mais les mouvements financiers devraient être subordonnés à la production. L’économiste occidental Lyndon LaRouche a écrit à propos du krach inévitable de l’économie spéculative globale, et même le spéculateur bien connu, George Soros, maintient depuis deux ans qu’il faut changer de système financier mondial. »

Comment ? « De l’avis de Viktor Gerachenko, une nouvelle version du système de Bretton Woods, avec des taux de change fixes et le rétablissement du lien avec l’or, n’est peut-être pas idéale, mais serait une option acceptable. Pour étrange que cela puisse paraître, ce point de vue est soutenu à l’Ouest par des hommes politiques et des économistes sérieux. Ce ne serait qu’une mesure, mais une mesure nécessaire, dans la mise en place d’un système d’obstacles aux mouvements de capitaux spéculatifs, afin de sauver l’économie mondiale. Il est vrai que le prix du salut serait le sacrifice de la globalisation . »

Lors d’une conférence de l’Académie des Finances du gouvernement russe, en octobre 2002, Viktor Gerachenko était assis au podium à côté de Jonathan Tennenbaum, un proche collaborateur de Lyndon LaRouche. Ce dernier y a notamment présenté l’initiative que venait d’adopter la Chambre des députés italienne, dans le contexte du krach en Argentine, appelant à une nouvelle architecture financière mondiale. Gerachenko s’est félicité de cette initiative, tout en exprimant l’espoir que la Douma en fasse de même. Gerachenko a été élu à la Douma en décembre dernier, sur la liste de Rodina. Fin avril 2004, il a accepté le poste de PDG de Ioukos, qui est en bouleversement depuis l’incarcération de son ancien PDG, Mikhaïl Khodorkovsky.