Les éditoriaux de Jacques Cheminade

Pourquoi je suis candidat
(visitez le site de campagne de Jacques Cheminade)

lundi 25 octobre 2004

C’est ici, dans ses colonnes, puisqu’elles s’adressent aux plus proches amis et militants qui me lisent, que j’annonce ma candidature aux élections présidentielles de 2007. Je le fais d’abord par défaut. En effet, face aux circonstances internationales et nationales, je ne vois se lever aucune voix qui défende avec courage et constance le bien commun, les citoyens oubliés et les peuples bafoués. Surtout, je ne vois personne, sur notre scène politique officielle, qui fixe une ambition ou engage un projet mobilisateur.

Je suis candidat face à une situation dramatique, dans laquelle, à quelques jours de l’élection présidentielle américaine, l’avenir de l’humanité et de la civilisation se trouve en jeu. En effet, si par malheur Bush et Cheney l’emportent, une politique d’empire mondial, de guerre préventive et de libertés publiques foulées au pied serait notre horizon. Si Kerry est au contraire vainqueur, ce que nous souhaitons de tout notre cœur et de tout notre combat, celui de Lyndon LaRouche comme le mien, une longue lutte devra être menée, en France et aux Etats-Unis, pour refonder nos Républiques et le caractère de leurs citoyens. La différence est que celle-ci sera possible dans un cas et que dans l’autre, c’est une Résistance que nous devrons former. Quoi qu’il en soit, c’est chacun d’entre nous qui doit se considérer comme un dirigeant responsable. C’est pourquoi nous associerons à ma candidature présidentielle au moins cent candidats aux élections législatives qui s’ensuivront. Les volontés se forgeront dans les campagnes.

Aujourd’hui, à la veille d’un effondrement du système financier et monétaire international, les pays européens, avec la Russie, la Chine et les Etats-Unis, sont engagés dans une course cynique aux matières premières, les politiques ultra-libérales de ces trente dernières années mènent à la guerre, les principes républicains sont bafoués en Europe au nom de la soumission au pacte de stabilité et aux traités de Maastricht, d’Amsterdam et de Nice, nous vivons en France dans une société cloisonnée et fragmentée, fonctionnant en réseaux et répandant le fatalisme social.

Nous avons élaboré la perspective pour en sortir, pour répondre à la situation de grève de masse qui se dessine. Nouveau Bretton Woods, Pont terrestre eurasiatique, mouvement de jeunes, refonte de l’éducation, de la santé publique et de la recherche : le temps est venu de rompre avec une culture de la mort et de rebâtir un monde dans lequel les êtres humains feront des choses jamais faites auparavant, en s’inspirant de ce qui fut entrepris hier pour relever des défis analogues.

Nous vivons au sein d’une sous-culture dégradante, en France comme aux Etats-Unis ou ailleurs. Nous ne vivons pas en République, mais en régime de castes, où une minorité a accumulé un capital financier fictif et un capital culturel nécrosé. La France se fige et prend peur. Il faut rétablir un vouloir-vivre autour d’une œuvre commune.