Déclarations de Lyndon LaRouche

Les européens sont-ils les plus largués au monde ?

mercredi 2 septembre 2009, par Lyndon LaRouche

Par Lyndon H. LaRouche, Jr.

Le 31 août 2009

Vu d’ici, en parcourant la presse européenne et en considérant les propos tenus par différentes personnalités du continent, à l’exception de certains Italiens, il m’apparaît que, politiquement, les Européens sont les plus largués au monde en ce qui concerne la réalité. Le plus grand soulèvement révolutionnaire depuis la Deuxième Guerre mondiale a éclaté aux Etats-Unis, une véritable « grève de masse » telle que la décrivait Rosa Luxemburg et telle qu’on la retrouvait dans le slogan « Wir sind das Volk » [Nous sommes le peuple - ndt] lors du renversement du régime est-allemand. En dépit de cela, l’attitude des médias de masses et de l’opinion publique du vieux continent m’amène à croire que les Européens ont dans l’ensemble rejoint ce que l’on appelait en RFA, « la vallée des largués ».

Ici, les « largués » incluent la presse et les principaux dirigeants politiques de l’un des pays que je préfère, l’Allemagne.

Dans la mesure où je pourrais suspecter les Européens d’être sincères dans leur comportement peu judicieux, j’admets que la plupart des opinions exprimées par la presse et les politiciens ne sont apparemment que des copies de ce qu’on appelait les « opinions masquées » soviétiques ; manifestement, ils semblent croire ce que leur peur les poussent à dire – peur de Londres et peur de la ligne « officielle » donnée par les principaux journaux américains.

L’expression la plus dangereuse de cette folie exprimée par l’opinion européenne vient de Russie, où des éléments clés de l’opinion ont adopté l’idée suicidaire et stupide selon laquelle l’effondrement du dollar américain n’emporterait pas avec lui l’ensemble de l’économie mondiale, la Russie étant bien évidemment au premier rang des victimes si une telle calamité venait à se produire.

La cause première de cet état illusoire de l’opinion européenne réside dans le lavage de cerveau massif subi par les élites européennes suite à la politique de terreur lancée contre l’Allemagne d’Helmut Kohl par les intérêts impérialistes britanniques représentés par leur Premier ministre Margareth Thatcher, le Président François Mitterrand et le caniche britannique George H. W. Bush. Sous le règne destructeur de l’ « Euro », imposé après que l’Allemagne fut menacée de guerre, l’Europe de l’ouest comme de l’est s’est émotionnellement transformée en une bande de satrapes de l’impérialisme britannique « post-westphalien » du va-t-en guerre pervers qu’est Tony Blair.

Quoi que disent la presse européenne et certains cercles russes, le monde est happé dans les mâchoires d’un effondrement physique de l’économie qui va en s’accélérant dans un processus financier et monétaire de réaction en chaîne n’épargnant aucun recoin de la planète.

Le marché global dépend entièrement d’une masse de dettes libellées en dollars et quasiment sans valeur ; voilà ce qui reste de tout un système financier et monétaire international désormais en faillite, mais qu’un Joseph Stiglitz propose de sauver en faisant du FMI une « bad bank » mondiale.

En d’autres termes, dans les conditions engendrées par le cancer dénommé « mondialisation » – où chaque nation dépend de la production des autres pour sa propre subsistance physique et où toutes sont chapeautées par les marchés financiers internationaux, eux-mêmes plongés dans une phase d’effondrement s’accélérant sans cesse depuis septembre 2007 – la baisse du dollar vers des valeurs proches de zéro peut survenir à n’importe quel instant d’ici au 12 octobre 2009, ou même après. Ceci engendrerait un effondrement en chaîne de toute l’économie et plongerait le monde dans un nouvel Age des ténèbres qui ramènerait en l’espace de quelques générations le niveau de population de 6,7 milliards de personnes à moins de deux milliards.

Pendant ce temps-là, les gouvernements font comme s’ils vivaient dans le monde imaginaire et enfantin d’Alice au pays des merveilles, disant de la crise américaine : « Cela ne nous arrivera certainement pas ! S’il vous plaît Votre Majesté, pourrions-nous partager une autre tasse de thé ? Mais bon sang, qu’est-il arrivé au chat de Dick Whittington, finalement ? »


Conférence internet de Lyndon LaRouche
le mardi 8 septembre à 19h (traduction française simultanée)
sur le www.larouchepac.com