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Semaine à Toulouse : à la rencontre de la France républicaine

lundi 7 septembre 2009

par Maëlle Mercier (LYM, Paris)

Vous souvenez-vous de cette femme, Michelle Thomas, qui lors des présidentielles américaines se découvrit, contre toute attente, une âme de leader ? Simple citoyenne, ne suivant que de très loin la politique de son pays, elle ne supporta pas une offensive de trop contre la liberté d’opinion : elle n’était pas spécialement pour Hillary Clinton, mais quand elle vit cette dernière lésée par les médias en faveur d’Obama, un sentiment d’injustice la gagna. Alors elle s’informa, puis rejoignit un groupe de sympathisants et milita jusqu’à Denver pour le droit à la candidature d’Hillary à l’investiture démocrate. Interviewée sur l’émission de radio internet LaRouche Show, elle reconnut n’avoir jamais pensé à s’engager auparavant, mais que la réalité, simplement, l’avait mise face à ses responsabilités.

Voilà, plus que jamais, l’esprit dont nous avons besoin pour la France. Si demain notre pays est gagné par le vent de révolte américain, qu’un rien peut déclencher, il lui faut une base solide d’esprits éclairés, non par l’érudition mais par un sentiment vrai, qui, allié à une compréhension de la crise et des solutions, saura faire d’une révolte une révolution.

C’est dans cette perspective que nous sommes descendus cet été, Christophe, Cyprien et moi, dans le cadre de notre nouvelle stratégie d’expansion, sonder et titiller le potentiel républicain du Sud-Ouest français. Rappelons-le, pour S&P,Toulouse est phare en matière de militantisme : depuis quelque temps nos idées y sont défendues dans les rues et les meetings politiques par une équipe de militants non permanents. C’est donc afin d’enrichir ce terreau de résistance, et en dépoussiérant les âmes du cartésianisme et de l’écologisme, qu’avec nos journaux et nos polémiques, nous avons une semaine durant arboré nos panneaux dans les rues de Toulouse puis de Bordeaux : « Neil Armstrong 1969 / Lance Armstrong 2009 : dopons l’économie avec un projet spatial ! », ou avec une photo d’un astronaute plantant une fleur sur la lune : « Soyons vraiment écolos ! » Ainsi nous commençâmes à mettre au jour le potentiel de résistance invisible dont nous avions déjà une idée : car malgré l’absence de bureau permanent, la ville aux murs roses (rose aussi comme Jaurès, dont la thèse introduite par Jacques Cheminade en fit réagir plus d’un à notre table d’information !) est l’une des premières villes de France sur le compteur des visites de notre site internet. Nous rencontrâmes donc des signataires en ligne de la commission Pecora ainsi qu’un diffuseur de tracts spontané, impatients de pouvoir nous aider financièrement et surtout, de rejoindre l’équipe militante sur le terrain, dont beaucoup furent enthousiasmés de découvrir l’existence. Une trentaine de personnes laissèrent leurs coordonnées, certaines s’abonnèrent directement dans la rue. Un responsable socialiste d’une petite commune avoisinante ouvrit la voie(x) aux militants toulousains pour rédiger une série d’article dans la presse locale (ce qui s’est fait depuis) et préparer la venue de Jacques Cheminade en octobre.

Je dois l’avouer, c’est dans les cœurs que nous avons trouvé plus vivantes encore les idées : chez les familles de militants ou avec les sympathisants, quand elles s’invitèrent autour des tapas, du pastis, du café, ou de lectures de Jaurès : nous trouvâmes dans cette convivialité un avant-goût de ce que serait une nouvelle culture républicaine, quand les idées et la construction de l’avenir priment sur.. la télé ou le brassage d’anecdotes passées !

Un abonné à Nouvelle Solidarité, qui fut témoin des effets génocidaires de la mondialisation en Afrique, ainsi que de la rapacité des banques et compagnies d’assurances sur les petites gens, fut si touché par notre bataille qu’il se surprit à devenir optimiste : ainsi l’échéance des Ides d’octobre dont nous fîmes part lors d’une réunion, loin de l’abattre, ranima son sens de l’action et de l’engagement. Depuis, avec l’équipe toulousaine, il distribue des tracts, organise des stands d’informations et rédige des lettres pour préparer des rencontres avec les maires des environs : l’esprit américain aurait-il pris ?