Déclarations de Lyndon LaRouche

Lyndon LaRouche vous souhaite un « bon » Noël…

jeudi 24 décembre 2009, par Lyndon LaRouche

23 décembre 2009 (Nouvelle Solidarité) – Hier, lors d’une réunion avec les cadres de son Comité d’action politique, Lyndon LaRouche a mis en garde contre le risque d’une explosion sociale et politique aux Etats-Unis à partir du mois de janvier. L’économiste américain a ensuite insisté sur les seules mesures qui permettraient de l’éviter. Dans les deux cas, ce qui se passera outre-atlantique ne sera pas sans répercussion pour le reste du monde. Nous retranscrivons ici, l’essentiel de son propos :

Où en sommes-nous ? D’abord, certains d’entre vous ne comprennent toujours pas ce qu’est un phénomène dynamique et pensent toujours en termes cinétiques, ce qui est très courant.

En août dernier, nous avons vu le peuple américain interpeller vivement ses représentants : « Taisez-vous et écoutez-nous maintenant ! Voilà ce que nous attendons de vous… » Ce mouvement de révolte ne s’est pas arrêté là. Il ne s’agissait pas d’un simple « événement », mais d’un processus dans lequel le mécontentement du peuple américain l’a amené à exiger de ses représentants qu’ils changent immédiatement de comportement.

Et qu’ont-ils fait ? Rien. Ils continuent leurs petits jeux, comme par exemple faire adopter cette réforme stupide du système de santé.

Le processus en question ne s’est pas arrêté pour autant, il se poursuit. Nous sommes maintenant au bord de l’effondrement. Et cette situation n’est pas propre aux Etats-Unis, mais concerne aussi l’Europe. D’un point de vue général, le monde entier est au bord de la rupture. Si nous ne faisons rien d’ici la mi-janvier, attendons-nous à ce que les Etats-Unis plongent, entraînant le reste du monde avec eux. Ceux qui pensent pouvoir agir à mesure que cette crise empire, en adoptant telle ou telle politique, ont une conception purement cinétique des choses.

La seule politique qui vaille est d’entreprendre sur le champ une transformation du système monétaire en un système de crédit. Pour y parvenir, nous devons appliquer les critères de la loi Glass-Steagall à l’ensemble du système bancaire. Toute activité qui n’y serait pas conforme sera mise à l’écart. Les banques commerciales seront intégrées au nouveau système de crédit et les banques d’affaires de Wall Street seront laissées à leur propre sort, ce qui permettra de nous débarrasser des 23 000 milliards de dollars des plans de renfloument. A partir de là, nous lancerons immédiatement une politique d’émission de crédit pour des projets à grande échelle. Nous mettrons également en place, très rapidement, la Loi de protection des propriétaires de logements et des banques présentée en 2007 (Homeowners and Bank Protection Act of 2007), mais qui ne fut pas adoptée. Car la crise du logement est très grave et rien n’est fait pour y répondre.

Il est de la plus haute importance que ces mesures soient lancées dès janvier. Il n’y a aucune autre priorité politique pour l’instant. A partir de l’application de ces lois d’urgence, le reste suivra.

Une fois le gouvernement débarrassé de ses obligations émises pour renflouer la mauvaise dette de Wall Street, nous lancerons cette politique de crédit, qui ira directement aux grands projets d’infrastructure – ferroviaire et train à sustentation magnétique, énergie nucléaire, etc. Nous créerons ainsi du travail pour des millions de personnes et particulièrement pour les jeunes : les plus expérimentés et les plus qualifiés dans la population active les encadreront et leur donneront une qualification.

C’est d’autant plus important que les plus jeunes ne savent pas ce qu’est le travail. Il savent ce qu’est un boulot – se lever et pointer pour avoir un salaire –, mais pas un travail. Notre programme ne propose pas de créer de l’emploi, mais du travail, qualifié, dans le but de produire quelque chose de réellement utile pour la société, comme le sont les infrastructures nationales, que ce soit en travaillant directement sur le projet ou dans les entreprises sous-traitantes.

Si nous ne mettons pas ce programme en place rapidement, les Etats-Unis sombreront et le monde entier suivra, y compris, la Russie, la Chine et l’Inde. Il y aura un effondrement en chaîne. Nous devons prendre ces mesures et réaliser une alliance avec ces 3 grandes puissances, ainsi qu’avec les pays qui voudront s’y joindre. En établissant un système international à taux de change fixe, nous pourrons lancer des projets d’infrastructure à l’échelle mondiale. C’est exactement ce que voulait réaliser Franklin Roosevelt avant qu’il ne s’éteigne.

Pas de mesurettes ! Nous agissons au sein d’un phénomène de nature dynamique.

Les Américains sont toujours dans le même état de colère que l’été dernier, et comme les élus ont fait mine de ne rien voir, il faut s’attendre à ce que les gens passent le stade de la simple protestation. Ils n’accepteront plus le blabla qui leur est servi. Plutôt que de leur dire « Faites-ci, faites ça », maintenant ils leur diront « Soit vous le faîtes, soit on vous vire ».

Il y a dans ce phénomène quelque chose de similaire à ce qu’on a vu à Copenhague : une dynamique irrésistible. Les accords sino-russes du mois d’octobre ont créé des conditions dans lesquelles ni la Chine, ni l’Inde, ne pouvaient capituler aux propositions de Londres et Washington. Pourquoi ? Parce que les bases de cet accord sont bonnes et que le principe de coopération a été étendu à l’Inde et à d’autres pays, formant ainsi un bloc solide autour de ces trois pays. C’est donc un retournement de situation, mais en parfaite cohérence avec la dynamique préexistante.

Aux Etats-Unis, cette dynamique arrive au point d’une explosion sociale imminente. Il y aura très rapidement dans l’année, 1 à 2 millions de saisies de logements. Dans le même temps, le système d’assurance chômage arrivera à son point de rupture, alors que des millions de gens dépendent des aides versées pour survivre. Si l’administration Obama et le Congrès ne changent pas de manière de faire, les Etats-Unis exploseront.

Le Congrès doit abandonner sur le champ la soi-disant réforme de la santé et adopter les mesures d’urgences que j’ai indiquées. La priorité est d’entreprendre la réorganisation du système financier et monétaire international et de stabiliser immédiatement la situation sociale. Si nous laissons cette crise sociale exploser, tout le reste deviendra incontrôlable.

Les congressistes américains doivent arrêter avec cette réforme de la santé. Obama sera fou furieux, mais sa folie, son complexe narcissique éclatera en plein jour et ce ne sera pas joli à voir. Il finira comme l’Empereur Néron dans sa fin de règne.

Ne nous leurrons pas sur ce qui va arriver. Ce qui se passera dans les trois prochaines semaines est déjà prédéterminé par la dynamique sous-jacente. Arrêtez de voir le monde comme un enchaînement de séquences cinétiques. C’est la manière dont la pensée d’une majorité de la population est en train de changer dont il s’agit. La population est en train de vivre des changements qu’elle-même ne comprend pas ; dynamique ! Ce sont ces changements qui façonneront le comportement de la population. C’est un phénomène comparable à la Révolution française, où d’un seul coup surviennent des évènements comme la prise de la Bastille ! Et lorsque c’est lancé, vous n’êtes plus forcément en mesure de l’arrêter.

N’espérez pas que la situation se réglera d’elle-même sans que soient entrepris de grands changements. Les mesures que j’ai indiquées devront nécessairement être prises ; non pas parce que je le dis, mais parce que c’est un fait ! Ceux qui ne sont pas d’accord avec cela ne comprennent rien à l’Histoire.

Un changement va survenir entre Noël et le mois de janvier. Vous devez vous préparer à y répondre par de grands remèdes. Le gouvernement est terrifié par cette crise et nous devons le forcer à y répondre par les sages mesures que j’ai avancées.

Si vous ne comprenez pas ces phénomènes dynamiques, vos jugements et vos actes iront contre la marche de la réalité. C’est cette dynamique qui détermine directement les comportements. Les initiatives contraires aux mesures que j’ai présentées sont une pure perte de temps.

Notre rôle est d’éduquer rapidement la population et nous pouvons le faire. Je ne peux garantir que nous réussirons, mais c’est la seule chose qui puisse marcher ; il n’y a pas d’autre option pour sortir de ce merdier.