Campagne

Des nouvelles de la campagne bretonne

mardi 26 janvier 2010

Unifier la Bretagne avec des transports rapides ultramodernes, permettant de relier Rennes à Nantes en 20 minutes et à Brest en 60 minutes ; en faire le premier pôle français de production et de recherche sur l’énergie du futur ; que les algues vertes qui aujourd’hui polluent ses côtes deviennent une richesse exploitable ; que son excellence agricole perdure, en permettant aux producteurs comme aux consommateurs d’en tirer les bénéfices : voilà quelques pistes de notre programme pour ces élections régionales.

Certains nous diront ambitieux, démagogues, d’autres, utopistes. Mais sachez-le, de nombreux Bretons que nous rencontrons, fiers de leurs racines et de leur région, y voient plutôt un défi, celui de retrouver l’esprit pionnier des explorateurs qui en partirent pour découvrir notre monde. Parce que c’est bien pour cela que nous faisons campagne, faire de la Bretagne le « phare du nouveau monde », celui du retour de la recherche fondamentale, des technologies avant-gardistes, celui du penser grand et loin, celui qui se dessine comme l’alternative nécessaire à celui qui se ferme avec la crise financière, sociale et culturelle actuelle.

Les Bretons sont là

Voilà plusieurs semaines que nous arpentons la région, armés de notre projet, de nos panneaux : « Pas d’écotourisme en Bretagne : des grands travaux pour l’ingénieur, l’ouvrier et le paysan », et d’un chant polémique de notre composition sur la « tête de granit » des Bretons qu’il faut accorder au défi de l’histoire (voir sur notre blog de campagne).

Ici, comme ailleurs, la crise frappe, que ce soit au niveau de l’emploi (industrie maritime, automobile…), des transports (on parle maintenant de fermer les rares lignes TGV qui existent), de l’énergie (il a été demandé à la population de « modérer » sa consommation d’énergie pendant la vague de froid pour éviter des coupures !), etc.

Sans oublier les refrains qui reviennent régulièrement : « Les agriculteurs, ils s’enrichissent de subventions et ne sont bons qu’à polluer ! », « étant donné les rigolos qu’on a à Paris, la Bretagne s’en sortirait beaucoup mieux de manière indépendante », « pas besoin de nucléaire, les éoliennes suffiront ».

Les discussions sur l’indépendance ou l’autonomie de la Bretagne sont nombreuses, mais ne serait-il pas encore mieux que la Bretagne devienne l’exemple à suivre pour les autres régions de France et du monde ? Ne serait-il pas déjà utile d’être indépendant en termes d’énergie, au lieu de dépendre de centrales basées à l’autre bout du pays ou d’éoliennes qui, pour produire l’équivalent, risquent de faire s’envoler la région ?

A la première question, la plupart répondront oui, à la deuxième, ça demande souvent plus d’efforts de pédagogie, mais en faisant le détour par un « Rennes-Nantes en 20 minutes, ça me plaît ! », « L’aérotrain, bien sûr que je m’en souviens », on peut très vite déboucher sur un : « La 4e génération de nucléaire ? Qu’est-ce que c’est ? C’est mieux que ce que l’on a aujourd’hui ? Expliquez-moi... ».

… Et les autres aussi !

Il y a également ceux qui nous connaissent déjà. Certains nous ont suivis de près au gré de nos activités régulières et de nos campagnes, d’autres se rappellent nos mises en garde contre une crise financière à venir, demandent à mieux connaître notre approche de l’économie physique et s’engagent finalement avec nous, comme cet habitant des Côtes d’Armor, pas encore convaincu par le nucléaire, mais qui, reconnaissant notre ténacité et notre honnêteté intellectuelle, a décidé d’être candidat sur notre liste. Il y en a même qui, considérant cette campagne comme celle qu’ils auraient voulu mener dans leur région, vont se déplacer pour nous aider (avec quelques Belges, d’ailleurs !).

Mais l’importance et l’universalité de cette campagne en Bretagne prennent encore plus de sens quand on pense que nos amis allemands et américains sont au même moment engagés dans des élections du même type, avec les mêmes principes de base et les mêmes conceptions nouvelles. C’est une attaque sur plusieurs flancs contre le monétarisme et le pessimisme ambiants et pour ce « nouveau monde » pour lequel nous nous battons.

Prochaine échéance le 15 février pour le dépôt des listes. Les élections se tiendront les 14 et 21 mars prochains…

S&P Bretagne