Campagne

Régionales : Profession de foi « Bretagne, phare du nouveau monde »

vendredi 19 février 2010

Pour un nouveau miracle breton

Notre campagne ne se situe pas dans une période normale : le système monétaire international se désintègre, la zone euro tombe, le premier miracle économique breton s’épuise, la colère monte.

Beaucoup d’entre nous sont nouveaux en politique, d’autres étaient fatigués ou écoeurés. Tous, nous nous sommes ressaisis face à la dimension du défi à relever.

Nous savons que la région, en tant que telle, a peu de moyens et dépend des dotations de l’Etat.

Cependant, si nous lui donnons un sens de mission et la rendons exemplaire, elle pourra beaucoup. C’est pour ce « beaucoup » que nous nous battons.

 

Un sens de mission…

 

La région a une compétence générale qu’on veut lui enlever. Nous défendons son droit à l’initiative découlant de cette compétence. Cette initiative, elle doit la prendre en devenant groupe de pression à l’échelle de la France et de l’Europe.

L’Etat doit arracher l’euro aux banques et aux sociétés d’assurance et émettre une monnaie nationale pour de bons projets à moyen et long terme, pas pour renflouer les financiers à court terme. La Bretagne doit prendre sa part à ce combat contre la City de Londres et Wall Street, contre le pillage de ses cerveaux et de ses produits. Il faut arrêter les privatisations et le démantèlement du Code du travail, sauver les retraites des vieux et redonner aux jeunes une vision. Cela ne peut se faire avec l’Europe de Maastricht et de Lisbonne ; il faut une vraie Europe, qui redonne à la France sa souveraineté pour agir et à notre région les moyens de créer des emplois qualifiés par l’innovation et l’investissement productif.

La Bretagne peut-elle jouer un rôle décisif dans ce changement ? Nous répondons « oui ».

A condition d’exiger une réforme de la fiscalité locale pour que la région ait des recettes sûres et stables. A condition que la région ne soit pas une tranche du millefeuille administratif français, mais un lieu de pilotage et d’initiative. A condition de pouvoir donner l’exemple.

 

 

pour une Bretagne exemplaire

 

A la colère qui vient, il faut une réponse qui ne se limite pas à arranger les choses. Nous nous battons pour un second miracle breton. Un « miracle » exemplaire, car en y travaillant, nous reprendrons courage en partageant l’espoir d’un avenir meilleur. Nous partirons de ce qui existe : l’Agence économique de Bretagne, centre moteur du développement auprès du Conseil régional.

Cependant, nous en changerons deux choses essentielles :

  • l’objectif : notre Bretagne de demain ne doit pas se limiter aux services, à l’hôtellerie-restauration, au résidentiel et au tourisme, mais être une Bretagne donnant priorité aux technologies de pointe, à l’agrobiochimie et aux transports à grande vitesse, pour désenclaver, intégrer et produire ;
  • les permanents : nous recruterons des représentants des forces vives de la région, issus du monde syndical, de l’entreprise et de l’économie industrielle (ingénieurs).

La région n’est pas pour nous une somme d’engagements divers et variés, mais un projet cohérent. Vous pouvez en prendre connaissance de manière résumée au verso de cette déclaration ou bien, si vous voulez approfondir le sujet, en nous en faisant la demande ou en le consultant sur notre site : bretagne.solidariteetprogres.org
 

 

 

 

Bretagne, phare du nouveau monde

 

Nous ne pensons pas à quelques années devant nous, mais à vingt, trente ou cinquante ans, en montrant ce qu’on sera capable de faire en Bretagne lorsque la France pourra à nouveau créer de l’argent pour de grands projets. Dotée de moyens financiers dynamiques, notre région pourra alors rétablir l’optimisme et l’esprit de jeunesse en travaillant pour les générations futures.

 

Un réseau électrique pour une Bretagne capable d’éclairer et d’alimenter son futur

  • à court terme, construction d’une petite centrale à gaz, implantée après réelle concertation, qui peut être envisagée flottante et repositionnable ;
  • à dix ou vingt ans, installer un réacteur nucléaire à haute température de la 4e génération (la sécurité est intrinsèque et les déchets sont limités et recyclables). C’est la seule source d’énergie à la fois sûre, autonome et constante ;
  • exiger de RTE la construction d’une autoroute électrique St-Brieuc – Brest ;
  • arrêter les grands projets solaires et éoliens ruineux, construits à coups de subventions et au rendement énergétique négatif.

Désenclaver et intégrer par des transports terrestres à grande vitesse

  • brancher la Bretagne aux couloirs ferroviaires Kiev-Lisbonne et Nord-Europe ;
  • liaison interrégionale rapide Rennes-Nantes (LIRA) et voie circulaire bretonne (CIBRA) reliant 90 % de la population bretonne par des liaisons monorail aérotrain ultrarapides (moteur électrique à induction linéaire sans bruit ni pollution).

Sauver les producteurs agricoles et l’environnement

  • se battre au niveau européen et mondial pour des prix stabilisés mettant fin aux jeux spéculatifs et établir des offices par produit afin de réguler les marchés ;
  • passer d’une agriculture classique à une agrobiochimie prenant en compte le sol et l’environnement comme un espace vivant ;
  • résoudre le problème des algues vertes. A court terme, stockage sécurisé, traitement dans des plateformes de compostage, création de centres de méthanisation. A moyen et long terme, traiter les causes et non les effets : c’est l’agriculture agrobiochimique, sans sanctionner les agriculteurs mais en les aidant à cette transformation ;
  • valoriser les déchets de production : couverture étanche des fermes à lisier avec valorisation biogaz ;
  • constituer en Bretagne un véritable pôle universitaire d’excellence en associant les fermes à la formation et la recherche ;
  • créer un Office foncier régional pour permettre aux jeunes agriculteurs de se lancer.

Une politique de la pêche

  • reprendre et promouvoir de manière cohérente les propositions de l’Ifremer ;
  • créer de meilleures conditions d’exercice du métier dans la pisciculture, la conchyliculture et la crevetticulture avec une politique volontariste de soutien et de reconversion.

Reconvertir l’industrie

  • reconversion des capacités industrielles des équipementiers automobiles vers la fabrication de composants pour les transports collectifs et le spatial ;
  • jouer de notre atout télécoms-électronique pour entrer dans les technologies du futur liées au développement industriel, et non seulement à l’image en elle-même.

Réorienter la formation professionnelle vers des emplois qualifiés dans la production

  • l’Agence économique de Bretagne et le GREF doivent en redéployer les moyens vers ceux qui en ont réellement besoin (jeunes, chômeurs, salariés en difficulté d’insertion et mères en reprise d’activité) ;
  • les secteurs prioritaires doivent être les technologies de pointe associées à notre projet.

Urgence sociale, urgence jeunes

  • participation des jeunes à la réhabilitation et la réinsertion des prisonniers et à l’amélioration de la qualité de vie dans les maisons de retraite ;
  • création d’un musée Kepler-Vernadski initiant à l’histoire des découvertes en y montrant le rôle de la navigation maritime dans les connaissances sur l’espace (animations interactives dans un planétarium, observation en temps réel par télescopes, organisation de croisières nocturnes d’observation …)

 

La Bretagne doit être le fil de l’épée dans un combat qui doit mobiliser toutes les énergies. Ceux qui s’engagent avec nous aujourd’hui doivent se considérer comme les pêcheurs de l’île de Sein en 1940. Notre état d’esprit est le même : à la proue et non à la poupe !


blog de campagne : http://bretagne.solidariteetprogres.org