Brèves

LaRouche à Berlin : « Je représente la tradition de Roosevelt »

mardi 23 décembre 2003

Le 18 décembre, Lyndon LaRouche était l’orateur de marque du « Salon de Berlin », une organisation regroupant d’influentes personnalités du monde politique, des affaires et de la culture. Aux quelque quatre-vingts invités présents, le directeur du Salon, M. Martin Boese, présenta LaRouche comme le deuxième candidat présidentiel démocrate, en termes du nombre de contributions enregistré auprès de la Commission des élections fédérales, et comme le promoteur politique du concept de Pont terrestre eurasiatique. Il rappela en outre que LaRouche avait déjà façonné la politique américaine dans les années 80, à travers son rôle dans l’Initiative de défense stratégique (IDS) et qu’il avait entretenu ces dernières années des relations de coopération avec Indira Gandhi et d’autres grands dirigeants de nations en développement. Neuf diplomates assistaient également à cet événement.

Dans son discours, LaRouche se concentra sur le processus d’effondrement financier systémique en cours, décrivant la crise comme étant une bonne chose, pourvu qu’elle serve à alerter le monde sur la nécessité d’instaurer un nouveau système économique et financier international et de lancer les grands projets de développement permettant de réaliser le Pont terrestre eurasiatique, en coopération entre l’Europe et d’autres nations eurasiatiques, notamment la Russie, l’Inde et la Chine. Il réaffirma que les Etats-Unis devaient y participer et que le financement de ces projets devrait être assuré par de nouvelles institutions, inspirées du New Deal du président Roosevelt ou de la Kreditanstalt für Wiederaufbau (banque de reconstruction), qui joua un rôle crucial dans la reconstruction de l’Allemagne après-guerre. « Si j’étais Président, la première mesure que je prendrais serait d’inviter les gouvernements de l’Eurasie à établir, avec les Etats-Unis, un nouveau système monétaire international - et ils accepteraient tous . »

Ayant évoqué le très sérieux danger de guerre nucléaire asymétrique à laquelle pousse la cabale néoconservatrice entourant le vice-président Dick Cheney, LaRouche insista sur l’importance, pour les Européens, de comprendre la caractéristique unique de la Constitution américaine et de « l’institution de la présidence américaine ». Selon lui, c’est cette institution - composée de diplomates, de militaires, de scientifiques, d’hommes politiques mais aussi d’individus exceptionnels n’appartenant pas aux structures gouvernementales proprement dites - qui peut renverser la désastreuse politique actuellement suivie par les Etats-Unis. En ce sens, « j’appartiens déjà au système présidentiel américain », a déclaré LaRouche.

Interrogé sur sa campagne, LaRouche insista sur le rôle de son mouvement de jeunes, un nouveau facteur politique qui agit selon des méthodes non conventionnelles et peut donc percer chez ceux qui décideront de l’issue des élections présidentielles de 2004, en l’occurrence les familles pauvres et à faible revenus ainsi que la jeune génération. Le premier test aura lieu le 13 janvier, lors de la primaire de Washington.

Le 20 décembre, Radio France Internationale a diffusé une interview de 20 minutes avec LaRouche, le décrivant comme « une sorte de de Gaulle américain ». (Le texte complet du discours de LaRouche à Berlin et de son interview est accessible sur internet à : www.larouchein2004.net, ou sur le site de RFI, www.rfi.fr, sur l’émission « Signes particuliers »).