70 000 personnes participaient fin juillet au 87ème Festival de Cornouaille à Quimper. Au cœur de cette foule, nous étions une dizaine de militants S&P bretons déterminés à nous faire entendre, politiquement et vocalement.
Installée dans une rue piétonne, à l’abri des binious, notre chorale politique interpelle les festivaliers et touristes venus de toute la France. Après quelques chants, c’est un groupe d’une cinquantaine de personnes qui est là à nous écouter. Avec les paroles de notre répertoire en main, certains trépignent d’envie de chanter avec nous. Lorsque l’un d’entre nous le leur propose, un groupe de femmes répond immédiatement : « Ok, si c’est le chant des partisans ! ». Ni une ni deux, nous entamons l’hymne des Résistants dans sa version polyphonique et de nombreuses personnes se joignent à nous, si bien que notre chorale passe soudainement de six à une trentaine de chanteurs. Nous enchaînons alors avec quelques canons politiques bien sentis sur la petitesse de Sarkozy et et la nécessité de « passer le kärcher dans les comptes des banques ». Les gens suivent et s’enthousiasment en particulier pour un chant où la foule, divisée en deux groupes, et notre chorale, forment un ensemble à trois voix !
Nous avons ainsi pu nouer un contact politique avec des personnes venues de toute la France et même d’Angleterre ! Un militant d’Attac déçu par l’apolitisme de son groupe et par son rejet des grands projets d’infrastructures, se manifesta, non sans colporter quelques calomnies à notre encontre, mais fut finalement convaincu par ce qui venait de se passer.
De nombreuses personnes ont aussi flashé sur notre panneaux « La vie est belle ! Vive la France... sans Sarkozy ». Une dame fut très contente de voir ainsi la matrice droite-gauche enfin brisée par la présence de Jaurès, Mendès et de Gaulle sur le même panneau, réunis pour une même idée. Un autre s’exclama : « Oui ! Exactement ! Nous devons être une nouvelle Résistance ! »
Nous avons aussi croisé de nombreux électeurs bretons qui avaient voté pour nous aux dernières régionales, contents de nous voir « en vrai », marqués par notre programme pour un mini-réacteur nucléaire de 4ème génération et un réseau de transport à grande vitesse sur coussins d’airentre les villes bretonnes.
Si le biniou, c’est bien quand ça s’arrête, la politique, c’est bon quand ça commence...
