Brèves

La mise en garde de LaRouche en 1995, reprise par un magazine russe

mercredi 28 juillet 2010, par Lyndon LaRouche

28 juillet 2010 (Nouvelle Solidarité) – Dans son dernier numéro, le mensuel russe VVP publie un grand dossier intitulé « Fin de partie pour la mondialisation financière ». Alexeï Perochinni et d’autres experts du centre de recherche Global Adventure y décrivent la pyramide financière intenable qui a été bâtie depuis 1971 et analysent en détail la situation explosive de la dette américaine. Le dossier commence par une citation tirée du discours prononcé le 6 juin 1995 par Lyndon LaRouche à la Douma.

« Depuis 1987, notamment, avec ce que l’on appelle la spéculation sur produits dérivés, le taux de croissance des agrégats financiers, dû à de la spéculation financière pure, est au moins trois fois supérieur à celui du Produit national brut de l’ensemble de l’économie mondiale. Si l’on considère le taux de croissance de ces agrégats financiers, on voit qu’il a atteint une échelle hyperbolique. Si on met le taux de croissance des agrégats financiers en relation avec la production physique par tête, c’est encore pire. Si on voyait cela dans un processus physique, on dirait : "Voilà une discontinuité, voilà une singularité, nous avons atteint la fin du système." »

Tiré à 20 000 exemplaires, VVP est un mensuel diffusé dans de nombreux ministères. Son conseil d’administration compte de nombreux responsables nationaux et régionaux et son titre, qui est l’acronyme de « Produit intérieur brut » en russe, coïncide également avec les initiales du Premier ministre Vladimir Poutine, qui est mis en avant dans chaque numéro.

Après lecture de l’article, Lyndon LaRouche a publié un bref commentaire dans le magazine EIR, soulignant que si l’analyse de VVP reste juste d’un point de vue descriptif, elle « tire des conclusions erronées à l’égard des effets de la crise mondiale actuelle en acceptant l’interprétation, couramment admise au niveau international, du rôle de l’argent en tant que tel. » Aujourd’hui, « la plupart des analyses financières des comptes nationaux présupposent que l’argent représente une valeur économique » ; mais la folie financière des produits dérivés soutenue par les banques centrales a créé une situation latente d’ « hyperinflation globale » puisque les flux monétaires financiers excèdent « de plusieurs ordres de grandeur » l’activité économique réelle.

Il n’y a donc pas d’autre alternative pour s’en sortir que de procéder à une mise en faillite du système financier. C’est une procédure simple qui ne nécessite que la réintroduction du principe Glass-Steagall de séparation entre activités bancaires normales et spéculatives.