Brèves

Le Plan LaRouche présenté au Conseil d’analyse économique franco-allemand de Berlin

samedi 4 décembre 2010

4 décembre 2010 (Nouvelle Solidarité) – Actuellement en tournée en Europe, Harley Schlanger, porte-parole de l’économiste américain Lyndon LaRouche, participait jeudi à un débat d’experts économiques et a présenté une communication sur la réforme de la régulation des marchés financiers aux Etats-Unis à la session du Conseil d’analyse économique franco-allemand qui se tenait à Genshagen.

La crise de la zone euro fut évidemment au cœur des débats et tout le monde s’est accordé pour dire que le Pacte de stabilité et la Commission européenne avaient échoué et que les plans d’austérité n’arrangeraient rien. Mais personne n’appela pour autant à se débarrasser de l’euro, que Schlanger qualifia d’ « expérience monétariste impériale ratée ». Au contraire, les intervenants formulèrent mille et une propositions pour tenter d’insuffler de la vie dans ce cadavre européen.

Dans son discours, Harley Schlanger s’en prit aux croyances sur la magie des théories monétaires et des marchés. « Toutes ces politiques ont échoué parce qu’elles violent les principes fondamentaux de l’économie physique », a-t-il dit. Il a montra ensuite l’effondrement parallèle de l’économie américaine et l’échec total de la présidence Obama, qui bascule avec le nouveau Congrès républicain dans les doctrines brutales de l’école autrichienne de Chicago. « Mais il y a une alternative à ce plongeon », affirma-t-il en présentant le combat de LaRouche pour le rétablissement de la loi Glass-Steagall de Franklin Roosevelt et la mise en faillite organisée des spéculateurs. « Cette politique a un soutien grandissant dans la population, depuis la gauche démocrate jusqu’à certains cercles des Tea Party ».

Schlanger présenta ensuite le véritable remède américain contre le monétarisme en expliquant comment Alexander Hamilton, premier secrétaire au Trésor des Etats-Unis avait transformé la dette des Etats en un outil de crédit constitutionnel, permettant un vaste investissement public dans le développement du territoire et de la population. « Ce principe est valable aussi pour l’Europe », s’est-il exclamé. L’établissement d’un Glass-Steagall global ouvrira la voie à la création de systèmes de banque nationale dans chaque pays, qui seront la base pour des investissements massifs dans les projets d’infrastructure et l’établissement d’un système international à taux de change fixes. « Les dégâts causés par l’interlude libéral de dérégulation et de privatisation que vient de connaître l’Europe ne peut que pousser les nations du continent à soutenir ce nouveau Bretton Woods ». « Soit nous mettons en place ce changement civilisé de système tel qu’avancé par LaRouche, qui recevra un accueil favorable au niveau international, soit nous plongeons dans le chaos », a-t-il conclu.