Cantonales

Bâtir une nouvelle Résistance contre l’occupation financière - David Cabas

samedi 12 mars 2011


Profession de foi de David Cabas, candidat S&P dans le canton de Ploërmel.


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A l’heure où vous me lisez, nous vivons une crise de régime au niveau mondial. Les chefs d’Etat et les gouvernements, installés tels des dominos sur le pont du Titanic, sont rejetés par leurs peuples.

Nous sommes impliqués au premier plan. Les prix des biens de consommation augmentent sans cesse dans les rayons, le chômage s’étend, dont les jeunes et les plus de 50 ans sont les principales victimes, et la précarité frappe de plus en plus de personnes, alors que 25 % des salariés sont payés moins de 750 € par mois et que beaucoup de ménages agricoles vivent à peine avec un SMIC. Ces chiffres devraient tirer la sonnette d’alarme du gouvernement afin qu’il arrête ce saccage social !

Mais non, le gouvernement Sarkozy-Fillon veut tenir ses engagements auprès du FMI, de l’Union européenne et des agences de notation, préférant le renflouement des banques et l’austérité pour le peuple, réduisant les dépenses publiques et ôtant à nos communes les moyens de se développer. Ainsi, le « gel » des dotations de l’Etat aux collectivités locales représente aujourd’hui une réduction d’au moins 10 % du pouvoir d’achat des ménages. Faute de revenu suffisant, voilà que le Conseil général limite ses dépenses et creuse son endettement en s’octroyant 10 millions d’emprunts en 2007, 30 millions en 2008 et 40 millions en 2009 auprès des banques privées !

Face au pillage de l’argent, par l’argent, pour l’argent, nous devons nous inspirer du colonel Morice, qui fit grandir chez nous l’esprit de Résistance et permit la victoire contre la puissante Wehrmacht dans le maquis de Saint Marcel. Aujourd’hui, c’est contre le monde de l’argent que nous devons nous aussi organiser une nouvelle Résistance ! Je m’engage à me battre ici, au cœur de notre pays, contre l’occupation par l’argent, en pensant aux Résistants qui hier ont sacrifié leur vie pour nous libérer de ceux qui « tentaient d’asservir et de dégrader la personne humaine ».

Le sens de ma candidature, dans ce contexte d’une nouvelle trahison des élites et de la soumission à l’argent roi des élus en place, est de donner envie aux citoyens de reprendre leur futur en main autour de nouvelles idées !

  1. Pour cela, il faut évidemment préserver le tissu social et permettre aux départements et aux communes, derniers remparts face à l’austérité, de mener à bien leurs missions. Cela est possible en abrogeant la loi du 3 janvier 1973 et en reprenant une politique de Crédit productif public, émis sur avances de la Banque de France et dirigé vers ces collectivités. Leur permettre de financer l’APA (Aide personnalisée à l’autonomie), le RSA et l’handicap, ainsi que l’entretien des routes, des collèges, des services de pompiers et des autres missions importantes dans notre vie quotidienne. Sans cela, dans le système actuel, il n’y a de choix qu’entre se serrer la ceinture droite ou la ceinture gauche !
  2. Cette mesure implique la séparation entre banques d’affaires et banques de dépôt, pour que les premières ne viennent pas piller les ressources de l’Etat et l’épargne populaire. Le surplus de la Bretagne est aujourd’hui pompé hors de notre région par les banques et ceux qui, au sein du Club des Trente ou de l’Institut de Locarn, prétendent respecter notre autonomie pour mieux nous voler. Les Bolloré ou les Guillemot, dont aujourd’hui 65 % des implantations sont dans des pays à bas coût, nous pillent le sourire et le cigare aux lèvres. En asséchant la spéculation et en protégeant l’épargne des citoyens tout en garantissant le financement des petites et moyennes entreprises, ce pillage pourrait être stoppé.
  3. Enfin, au nom du principe fondateur de notre Constitution, qui est d’assurer le gouvernement « du peuple, par le peuple et pour le peuple » (article 2), il est aujourd’hui plus que jamais nécessaire que Nicolas Sarkozy s’en aille. En popularisant l’argent facile au travers des jeux en ligne et en mentant pour protéger ses amis financiers, il a prouvé son immoralité vis-à-vis de ses concitoyens.

C’est avec ces idées que j’ai rencontré de nombreux citoyens du canton de Ploërmel dans la rue, au marché, en porte à porte afin de leur donner le goût pour la bataille et le goût de la victoire avec une vraie alternative.

Pour conclure, c’est au niveau local que nous pouvons faire en sorte que la prochaine élection présidentielle ne se déroule pas entre Nicolas Sarkozy et Dominique Strauss-Kahn, tous deux émanations des financiers de Wall Street et de la City de Londres. Le canton est la base de notre démocratie républicaine, on essaye de nous l’asphyxier avec les nouveaux conseillers territoriaux. Nous disons non, dans une élection qui est décisive à tous les niveaux !

Dimanche 20 mars, je vote pour mon avenir, je vote David CABAS !