Nos actions

Tract S&P pour le 1er Mai : Libérons-nous de la tyrannie des banques d’affaires ! Mobilisons-nous pour les générations futures !

samedi 30 avril 2011


Tract de Solidarité & Progrès pour les défilés du 1er Mai.
A tous les syndicalistes, les combattants et les citoyens !
Imprimez et diffusez à volonté !


Quand une source empoisonne, il faut la tarir. Le mondialisme financier détruit le travail, la justice sociale, la recherche et la production. La priorité politique absolue est d’arrêter cette casse économique et sociale qui menace nos vies.

En ce 1er mai 2011, une chance nous est offerte. Il faut la saisir. C’est la colère qui parcourt le monde, depuis les rives de la Méditerranée jusqu’aux Etats-Unis en passant par notre pays. Il faut armer cette colère d’un projet simple, qui nous donne l’arme décisive pour nous battre ensemble.

En partant d’une constatation fondamentale : l’argent de l’exploitation et de l’exclusion est escroqué par des banques d’affaires qui exercent le pouvoir de fait à l’échelle mondiale. Elles sont en même temps banques de dépôt et banques de crédit, supposées financer l’économie. Elles peuvent ainsi jouer à court terme avec l’argent de nos dépôts sur les marchés financiers, contre le travail humain, contre les grands projets d’équipement du secteur public et les intérêts des agriculteurs et des industriels qui investissent à long ou moyen terme. En 2007-2008, lorsque les bulles financières qu’elles ont créées ont explosé, elles qui ne juraient que par les privatisations ont exigé le secours des Etats, qui le leur ont fourni sans conditions ni contrôle. Les responsables politiques se sont alors presque tous soumis à leur loi de la jungle. La conséquence logique aujourd’hui est une situation pire qu’il y a trois ans : elles jouent sur des marchés opaques, sans règles, plus de cinq fois leur mise, en contrôlant toutes les cartes et en sacrifiant tout à leurs gains. Au sein de leur système, nous ne pouvons être que leurs victimes, sans que les recettes d’infirmerie sociale, comme celles du programme socialiste, ni les formules incantatoires ânonnées par les extrêmes ne puissent les gêner : un jour, leurs médias promeuvent cyniquement Olivier Besancenot et le suivant, Marine Le Pen.

Tarir la source, c’est priver ces établissements financiers de leur aliment. Aucun combat social ne peut être gagné si on ne commence pas par là. Il s’agit de séparer les fonctions utiles de dépôt et de crédit du jeu mortel des banques d’affaires. Cela existait aux Etats-Unis, sous le nom de loi Glass-Steagall du 16 juin 1933, et en France à la Libération, par la loi 45-15 du 2 décembre 1945, en application du programme du Conseil national de la Résistance contre les féodalismes financiers. Après le découplage entre l’or et le dollar, le 15 août 1971, une vague de dérégulation s’est déclenchée, ayant abouti chez nous comme aux Etats-Unis à l’abrogation de ces textes et à une économie de jeu et de spéculation, touchant aujourd’hui à tout, les actions comme les matières premières, les obligations comme les produits agricoles, les droits à polluer comme le prix de l’électricité ! Ce choix nous envoie droit dans le mur d’une grande crise mondiale, aboutissant inéluctablement à la guerre de tous contre tous et à des régimes qui, de nouveau, tenteront de « dégrader et asservir la personne humaine » .

C’est pourquoi il faut en sortir en revenant à une loi de type Glass-Steagall dans tous les pays du monde. Pour faire quoi ? Rompre les chaînes de la tyrannie des marchés en les frappant en leur cœur et rétablir la priorité d’investissements publics pour équiper l’homme et la nature, l’école, l’hôpital, le laboratoire, assurer une juste rémunération du travail et lancer des technologies de pointe plus productives. Cette initiative arrachera le pouvoir aux intérêts de l’Empire anglo-américain, celui de la City et de Wall Street, et redonnera naissance à la créativité humaine et à un travail qui ne sera plus une marchandise. Rétablir Glass-Steagall, c’est ainsi lancer une plateforme vers les générations futures.

Actuellement, une proposition de loi pour rétablir Glass-Steagall (proposition Marcy Kaptur) a été déposée à la Chambre des représentants américaine, elle se trouve sur la table du Parlement belge, des députés socialistes, communistes et de tradition gaulliste en parlent dans notre pays. Il faut constituer une nouvelle Résistance, et les pousser à agir ! Les représentants du monde du travail doivent en faire leur étendard. Les forces s’inspirant de Jaurès et l’ayant réellement lu avec leur coeur, de la tradition chrétienne sociale, du radicalisme de Jean Zay et de Mendès-France et du gaullisme de progrès doivent se rassembler autour de cette proposition minimum, pour une nouvelle Libération. Car nous sommes bien face à une crise de civilisation. Glass-Steagall n’est pas une mesure technique parmi d’autres pour sauver un système qui ne peut plus l’être, mais la clef pour sortir du système qui nous détruit. Le monde est en faillite. Ne pas agir revient à rester dans la boîte du système, qui deviendrait bientôt un cercueil.