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Législative en Bretagne - déclaration de David Cabas

dimanche 20 novembre 2011

Déclaration de David Cabas
Candidat à l’élection législative
IVe circonscription du Morbihan (56)
www.davidcabas.fr


«  Depuis plus de trois ans, les gouvernements successifs se sont efforcés de rétablir l’équilibre, comme M. Laval, à coups de compressions et "d’aménagements fiscaux". A chaque reprise, comme M. Laval, ils se sont flattés d’y être parvenus. Une douzaine de lois sont intervenues tour à tour, ordonnant quinze à vingt milliards d’impôts et d’économies. On a vu le déficit renaître à chaque fois, comme les têtes de l’hydre mythologique , par la raison bien simple que le déficit est le produit inéluctable de la crise. Voilà l’histoire authentique d’hier, qui présage l’histoire de demain.  »

Comme vous l’aurez déjà compris, ceci n’est pas une attaque de François Hollande contre l’austérité, étant donné que le Parti socialiste en Grèce, au Portugal et en Espagne appliquent les mêmes poisons. Il serait donc mal venu de faire la morale à François Fillon. C’est une attaque de Léon Blum contre un gouvernement déjà aux ordres des banques et de la finance, le gouvernement de Pierre Laval de 1935.

Un rappel amer

La France était alors en pleine crise économique, suite à la crise financière et boursière de 1929, et le franc subissait les attaques des spéculateurs. Afin de redresser la barre et de relancer le pays, Pierre Laval imposa avec ses décrets-lois une chute de niveau de vie de près de 20 %. Sans bien sûr toucher aux privilèges de l’oligarchie financière en place !

L’histoire nous apprend ensuite comment cet homme à la botte des financiers a fini !

Quand l’histoire bégaie…

La messe est dite ! Nous devons de nouveau entrer en pénitence, les médias et les politiques en place ne cessent de nous le répéter. Nous avons trop profité… Trop de services publics, trop de fonctionnaires, trop de social !

François Fillon, sans doute inspiré par l’oligarchie financière de la City de Londres et de Wall Street, propose les mêmes politiques que Pierre Laval. Avec toujours le même objectif : renflouer les banquiers et les spéculateurs et « rassurer les marchés ». Ainsi, alors que le gouvernement organise la casse sociale, nous continuons à renflouer les responsables de la crise.

En Grèce, en Italie, les technocrates européens exigent l’application de plans d’austérité draconiens pour régler le problème de la dette. Pire, ils imposent maintenant de nouveaux gouvernements constitués d’« experts », sans aucune élection. Quand vient le temps de l’austérité, celui de la démocratie est déjà loin.

Ne sentez-vous pas une mauvaise odeur, un goût de déjà vu émaner de tout cela ?

Souvenez-vous de Franklin Delano Roosevelt

Alors que Pierre Laval en France et Hjalmar Schacht en Allemagne organisaient le pillage et l’appauvrissement du peuple et nous conduisaient vers la guerre, Franklin Delano Roosevelt accède au pouvoir aux États-Unis. Il préside une administration courageuse, soutenue par le peuple américain, qui réussit à démasquer les responsables de la crise de 1929 avec une commission d’enquête indépendante bénéficiant de pouvoirs d’instruction, dirigée par le procureur de New York, Ferdinand Pécora. Une fois cette mafia financière mise en lumière, l’administration Roosevelt la neutralisa en imposant la séparation des banques d’affaires et de dépôt afin de mettre au pas Wall Street.

Dans le même temps, il relança une économie mise à mal par les financiers avec l’émission massive de crédit public pour l’industrie, l’agriculture et les grands travaux, c’est ce que nous appelons aujourd’hui le New Deal.

Une nouvelle résistance

Notre inaction face au défi qui nous est lancé est une forme de complicité. Je vous appelle à nouveau à me rejoindre afin d’organiser la nouvelle résistance contre les conséquences dramatiques du règne de l’argent.