Brèves

Un document de LaRouche sur la stratégie internationale

mardi 6 mai 2003

Le 28 avril, Lyndon LaRouche a rendu public un document stratégique intitulé « Un monde d’Etats-nations souverains », destiné à mobiliser des forces politiques aux Etats-Unis et sur le plan international en faveur d’une alternative à la politique impériale de guerre permanente, prônée par les néo-conservateurs utopistes de l’administration Bush.

Depuis l’effondrement de l’empire soviétique, en 1989-91, les Etats-Unis ont endossé le rôle de puissance mondiale sans opposition, écrit LaRouche. Malheureusement, « pour des raisons stratégiques, nous avons mis cette occasion à profit pour piller les secteurs productifs des pays d’Europe de l’Est et de l’ex-Union soviétique, utilisant les guerres des Balkans pour affaiblir les économies d’Europe continentale « rivales » des alliés américains, essentiellement l’Allemagne.

« Cette sinistre orientation des affaires militaires américaines est accompagnée et renforcée par l’effondrement économique du système financier et monétaire international basé sur les taux de change flottants, mis en place depuis 1971. L’actuel refus de l’administration Bush d’envisager l’adoption de réformes monétaires et financières d’urgence représente une source de préoccupations aussi importante que la menace militaire pro-fasciste actuelle . »

En tant que premier candidat présidentiel démocrate, LaRouche représente une force favorable à une autre politique, « à laquelle d’autres forces concernées dans le monde peuvent se rallier afin de présenter aux peuples et aux grandes institutions des Etats-Unis et d’autres nations l’image d’un meilleur rôle que les Etats-Unis pourraient jouer à l’avenir, conformément aux véritables intérêts des nations souveraines du monde. (...) . »

L’impulsion initiale d’un tel changement doit provenir des Etats-Unis eux-mêmes. « Des contributions essentielles, écrit LaRouche, ont été apportées par la France, l’Allemagne, la Russie, la Chine et d’autres pays. Néanmoins, la redoutable puissance impériale dont les Etats-Unis jouissent aujourd’hui, encourage ce que je considère comme une tendance sous-jacente, potentiellement fatale, à la faiblesse dont font preuve plusieurs grands gouvernements quand ils sont confrontés à l’intimidation américaine. (...) . »

Pour que les Etats-Unis se réconcilient avec l’esprit de leur Constitution, « cette action salutaire a besoin d’une base économique internationale appropriée. Celle-ci peut exister, à condition de trouver une nécessaire coopération, au moins dans la plupart des nations d’Eurasie, lui fournissant le point de départ aux mesures de stabilisation monétaire et financière requises . »

Dans la perspective d’une coopération continentale renforcée en Eurasie, dans le cadre d’un nouveau système de Bretton Woods, « des accords protectionnistes à long terme portant sur le crédit, les droits de douane et le commerce, permettraient une croissance accélérée en Eurasie, capable de catalyser l’amélioration la plus importante de l’histoire et la plus équitable de la condition de l’humanité. » Cela mettrait aussi fin au pillage génocide de l’Afrique et de l’Amérique latine.

« La principale dynamique de ces accords à long terme doit essentiellement provenir de l’Eurasie continentale. Cela signifie une Europe dirigée par un ensemble de nations autour de la France, l’Allemagne, l’Italie et la Russie, de concert avec un groupe eurasiatique réuni autour de la Russie, la Chine et l’Inde, complétés, espérons-le, par un groupe de pays du Moyen-Orient, en tant que carrefour de croissance économique entre la Méditerranée et l’Océan indien. La deuxième composante serait la coopération dans les Amériques. La troisième serait l’Afrique . »

LaRouche appelle à une conférence d’urgence à l’initiative des Etats-Unis, réunissant les représentants d’autres pays pour une réforme générale du système monétaire et financier. Une fois mis en place un nouveau système monétaire aux taux de change fixes et bien régulé, on aurait une base pour des échanges commerciaux bilatéraux et multilatéraux à long terme, sur 25 à 30 ans, ainsi que pour l’octroi de crédits au taux annuel de 1 à 2%.