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Bruxelles : Agora Erasmus soutient la manifestation contre l’austérité et la guerre

mardi 6 décembre 2011, par Karel Vereycken

6 décembre 2011 (Nouvelle Solidarité) — Après 535 jours de négociations, et surtout, suite à l’électrochoc provoqué par la dégradation de la note de la dette souveraine belge de AA+ à AA par Standard & Poor’s, une grande coalition regroupant les chrétiens-démocrates, sociaux-démocrates et libéraux a fini par former un gouvernement sous la direction du socialiste Elio di Rupo.

Ce gouvernement d’unité nationale est présenté en Europe comme le « nouveau modèle » car chargé d’un mandat explicite de réduire de 11,3 milliards d’euros les dépenses publiques comme l’exigeaient « les marchés », désireux de ramener la Belgique dans les clous du pacte de stabilité.

Mais à force de rentrer dans les clous on finit dans le cercueil ! Alors qu’on impose une réduction de 2,3 milliards d’euros dans le domaine de la santé d’ici fin 2012, le gouvernement dépensera 4 milliards d’euros pour « sauver » la banque franco-belge Dexia et lui apportera 54 milliards d’euros de garanties.

« Arrêtons le chantage des marchés » et « Non à l’austérité aveugle » étaient les slogans principaux des 80 000 ouvriers de la métallurgie, enseignants et autres fonctionnaires qui s’étaient donné rendez-vous pour manifester leur mécontentement à Bruxelles vendredi.

Venus des quatre coins du pays, Wallons, Bruxellois et Flamands exprimaient une même colère. Car les orientations de ce gouvernement ne correspondent en rien aux choix des électeurs ! Il y a 18 mois, Di Rupo a été élu sur un programme défendant les acquis sociaux et aujourd’hui, c’est lui qui installe la guillotine ! « Nous en avons marre des erreurs des banquiers » , disait Anne Delemme, secrétaire générale du syndicat FGTB.

Plusieurs équipes d’Agora Erasmus, le mouvement larouchiste en Belgique, ont distribué des milliers d’exemplaires de l’appel de Helga Zepp-LaRouche mettant en garde contre la mécanique infernale qui s’installe entre l’effondrement financier et la folle fuite en avant d’Obama dans la guerre. C’est ce qui arrive devant nos yeux dans la « nouvelle poudrière des Balkans », c’est-à-dire la région allant de la Syrie et l’Iran jusqu’au Pakistan et la Chine. Parmi les manifestants, personne ne s’étonna qu’on puisse envisager un tel danger.

La manifestation en Belgique a eu lieu au lendemain d’une grève générale en Grèce, deux jours après un vaste mouvement social contre les mesures d’austérité de David Cameron en Angleterre et une semaine après de grandes démonstrations portugaises. En France, les syndicats annoncent également une journée d’action nationale « contre l’austérité » pour le 13 décembre.

A nous de leur faire connaître les solutions !