« Nous allons passer une soirée passionnante, je vous le promets. Pas parce que je suis passionnant, mais parce que la nature du sujet l’est. »
C’est ainsi que l’économiste américain Lyndon LaRouche a commencé son discours sur l’« état de l’Union » le 18 janvier, transmis en direct sur LPAC-TV, discours que les Américains aimeraient bien entendre de la part de leur Président.
D’emblée, LaRouche a identifié « quatre sections » dans sa présentation de la situation stratégique.
D’abord, le fait que l’ensemble de la communauté transatlantique se trouve actuellement dans le stade final d’effondrement économique, qui est global, même si les grandes nations d’Asie et la Russie sont « en meilleur état économique que l’Europe ou les Etats-Unis ».
Cependant, c’est précisément cette dynamique qui est fait enfler le danger d’une nouvelle guerre mondiale. Si les victimes les plus immédiates semblent être la Syrie et l’Iran, les véritables cibles des provocations anglo-américaines, selon LaRouche, sont les pays eurasiatiques, comme la Russie, la Chine, l’Inde, etc.
Sinon, s’est-il interrogé, à quoi bon amasser la plus forte concentration de capacités de guerre thermonucléaire au monde en Méditerranée orientale et dans le Golfe, pour les utiliser contre deux pays relativement petits comme la Syrie et l’Iran ?
La deuxième section concernait les mesures et les réformes nécessaires pour surmonter l’effondrement économique, notamment la mise en faillite ordonnée des méga-banques suivant les critères du Glass-Steagall de Franklin Roosevelt et la création de nouveaux crédits destinées à la production dans le cadre d’un « système de crédit constitutionnel », que LaRouche a longuement expliqué [1]. Pour cela, insista-t-il tout au long de la soirée, il est impératif de mettre Obama à la retraite anticipée.
Troisièmement, LaRouche dit qu’il aborderait les projets à mettre en oeuvre pour relancer l’économie physique à l’aide des crédits émis, dont le NAWAPA (projet hydraulique et énergétique pour l’Amérique du Nord), le développement de l’Arctique et un programme spatial orienté vers l’exploration de l’espace et la colonisation de Mars.
Ensuite, il a évoqué « notre nouveau destin galactique », quelque chose « de plus grand, de plus beau, de plus satisfaisant que tout ce dont vous avez pu rêver auparavant ».
Au-delà des Etats-Unis, LaRouche a une audience internationale. Ainsi,àA la fin de sa présentation, les trois premières questions posées venaient de Russie : le professeur Igor Panarine de l’Académie diplomatique du ministère des Affaires étrangères à propos de la déstabilisation de la Russie, Alexander Nagorny, le rédacteur adjoint de l’hebdomadaire Zavtra et un militant des droits de l’homme de la première heure. Ensuite, on a pris un échantillon de questions et commentaires venant de d’Argentine, d’Italie, d’Irlande et des Etats-Unis.
De Chine, l’ancien directeur de l’Institut des Etudes de la pensée militaire de l’Académie des Sciences militaires, le professeur Bao Shixui, a également transmis une question sur le danger de guerre au Moyen Orient à laquelle LaRouche a répondu par écrit.