Brèves

LaRouche : les leçons de la Guerre du Péloponèse

jeudi 20 mars 2003

Au regard de la situation stratégique internationale, au lendemain du « sommet des Açores » entre George W. Bush, Tony Blair et « Sancho Panza » Aznar, il convient de rappeler les propos de Lyndon LaRouche lors d’un passage à l’émission radiodiffusée de Jack Stockwell, le 3 mars : « Les Etats-Unis ne tiennent aucun compte d’une leçon que l’on enseigne à tout commandant ou officier compétent, que ce soit en Europe, aux Etats-Unis ou ailleurs. Il s’agit de la leçon de la guerre du Péloponnèse ». La décision d’Athènes de lancer cette guerre, expliqua LaRouche, assura l’effondrement de la civilisation grecque. Aujourd’hui, les Etats-Unis de George W. Bush, sous l’influence de Cheney, commettraient une erreur semblable en lançant la guerre contre l’Irak.

« Rappelez-vous ce qui s’est passé dans l’histoire : les Grecs d’Athènes et de Sparte avaient créé une coalition qui vainquit l’Empire perse. EIle ne l’écrasa pas, comme Alexandre devait le faire plus tard, mais elle le battit. (...) Athènes tenta alors d’imposer un pouvoir impérial pour dicter ses volontés aux membres de son alliance [la Ligue attique], tout comme l’administration Bush tente de dicter sa politique à l’Europe. Telle fut la cause initiale de la guerre du Péloponnèse. La Grèce décida de supprimer ses propres alliés, car ces derniers refusaient de ramper devant elle. Puis elle fit quelque chose d’encore plus idiot : elle fit la guerre à la civilisation grecque d’Italie du sud, dont la Sicile, détruisant ainsi la civilisation grecque et jetant les bases de l’émergence de l’Empire romain.

« Après l’effondrement de l’Union soviétique, certains idiots, qui n’ont jamais lu le livre de Thucydide sur la guerre du Péloponnèse, s’en sont pris à nos alliés en Europe et ailleurs, et nous avons commencé à les traiter [de laquais]. De la même façon, l’Athènes de Périclès et d’Alcibiade entreprit la guerre du Péloponnèse qui devait mener à la destruction de la civilisation grecque.

« Nous sommes en passe de perdre non seulement notre pouvoir économique, mais aussi nos relations avec nos amis et alliés de par le monde, de sorte que nous ne disposons plus de ce pouvoir qui est encore plus important que la puissance militaire : le pouvoir diplomatique. Nous perdons nos alliés. Nous devenons une nation auto-isolée, auto-destructrice, dont l’économie est en plein déclin et dont le budget, s’il continue sur cette voie, se dirige vers un déficit de 1000 milliards de dollars. »