Scandale du LIBOR :

La fin d’un système impérial

vendredi 3 août 2012, par Lyndon LaRouche

Par Lyndon LaRouche
Le 12 juillet 2012

Dès 1989, le défunt président français François Mitterrand, alors sous influence britannique, a joué un rôle-clé dans la mise en place d’une politique destructrice des économies d’Europe occidentale et centrale, comme les événements actuels le démontrent. Ce processus a commencé lorsque Mitterrand, dans une parodie de Napoléon III, menaça implicitement l’Allemagne d’une guerre si elle refusait de se soumettre à ce qui allait devenir un « système Euro » sous supervision britannique. Ce changement intervint au moment de l’effondrement de l’Union soviétique, alors que l’Allemagne de l’Est était sur le point de se réunifier avec l’Allemagne de l’Ouest. Terrifié par l’idée d’une Allemagne réunifiée et libre, le Président français l’avait implicitement menacée d’une guerre totale. [Cf. le livre C’était François Mitterrand de Jacques Attali sur cette période, Ndlr.]

La condition posée à l’Allemagne par le groupe composé de Mitterrand, de Margaret Thatcher et du président George H.W. Bush, était qu’elle abandonne sa souveraineté au sein du « système euro », comme toutes les autres nations d’Europe occidentale continentale. La désintégration de l’Europe continentale centrale et occidentale, incluant également les îles britanniques, a en réalité commencé dès ce moment-là.

Or, le cours des évènements vient soudainement de changer, de manière positive. En toute lucidité, une large faction des élites britanniques a proposé que la Grande-Bretagne se joigne aux Etats-Unis afin de donner à la région transatlantique une nouvelle orientation, cohérente avec le Glass-Steagall [loi américaine de 1933 séparant les banques d’affaires des banques de dépôt et de crédit, ndlr]. Comme il fallait s’y attendre, beaucoup ont réagi avec défiance, y compris parmi mes propres associés – temporairement, bien entendu. Néanmoins, certains cercles aux Etats-Unis et en Angleterre semblent avoir finalement réalisé l’ampleur du processus d’effondrement général dans lequel nous nous trouvons, provoqué par cette fraude transatlantique connue sous le nom de « LIBOR ». Il reste beaucoup d’incertitudes ; mais quoi qu’il arrive, la forme actuelle des machinations financières transatlantiques est entrée dans sa phase terminale, la phase la plus sale et la plus meurtrière. Tout cela a commencé vers 2001, suite à l’adoption de la loi américaine Gramm-Leach-Bliley du 12 novembre 1999 [abrogeant le Glass-Steagall Act, ndlr], qui a ouvert la voie à la grande escroquerie transatlantique du LIBOR, destinée à détruire les Etats-Unis, entre autres.

Certains cercles dirigeants anglais ont désormais compris que cette destruction visait également la Grande-Bretagne. On doit y remédier de toute urgence.

Je défends pour ma part la perspective d’un retour au remède « classique » de Franklin Roosevelt, c’est-à-dire le rétablissement de la loi originale du Glass-Steagall, que la fraude de Gramm-Leach-Bliley visait à détruire. C’est la seule alternative sensée à un effondrement brutal de la civilisation transatlantique dépassant tout ce que nous avons connu jusqu’ici. Ces cercles britanniques partagent la même préoccupation.

Au mieux (ou au pire, selon le point de vue d’où on se place), la fin de l’escroquerie dirigée par le secrétaire au Trésor américain Timothy Geithner, le président Barack Obama et leurs comparses, aura pour conséquence immédiate une contraction massive de l’argent (ou de ce qui passe pour tel) en circulation. Cela n’implique aucunement d’imposer davantage de souffrances à la population ; bien au contraire. Les crédits nécessaires à une nouvelle prospérité pourront être mobilisés.

Je m’explique.

Une part de plus en plus grande de « l’argent en circulation » s’est transformée en papier toilette, ou pire, à un rythme d’accélération hyperinflationniste. La perspective de se tirer avec bonheur de cette situation destructrice réside dans la notion de « système de crédit », à l’opposé du « système monétariste », dont la nature même implique une souffrance pour la majorité de la population.

Ne laissons pas la discussion s’égarer dans les débats interminables du double langage monétariste ; en fin de compte, il s’agit d’un système d’usure. Voyons plutôt le remède qui nous permettra de sortir de ce gâchis monétariste. En y réfléchissant, peut-être votre première réaction sera-t-elle la peur de ce que l’on pourrait perdre ; mais revoyez la méthode par laquelle le président Franklin D. Roosevelt a épargné aux Etats-Unis une dépression bien pire que celle que le président Herbert Hoover leur avait fait subir jusque-là. La menace pesant actuellement sur les Etats-Unis et sur l’Europe dépasse largement ce que les victimes mêmes de Hoover auraient pu imaginer.

I. La notion de valeur économique

Le point essentiel est que la notion d’« argent » communément acceptée est associée à la croyance erronée lui attribuant en soi une valeur intrinsèque, hors de toute considération de l’utilisation qu’en fait la société. En réalité, la mesure de la valeur ne se situe pas dans l’argent, mais dans l’utilisation qu’on en fait en tant que crédit investi dans l’accroissement de la richesse physique efficiente de la société. La fondation de la Constitution fédérale des Etats-Unis repose sur une notion de la valeur, comme l’a démontré notre premier secrétaire au Trésor Alexander Hamilton, devant être définie par un processus de transformation de la production, transformation essentiellement caractérisée par l’accroissement de la valeur physique par tête de l’excédent net de la production, par rapport à ce que consomme la production. Cela implique nécessairement une courte transition dans le temps – si l’on considère le temps du processus à partir du début du cycle – vers un état ultérieur bénéfique à l’humanité. Cette fonction, exprimée en tant que processus, est la notion du crédit.

Cela dit, le fait est que le principe du crédit a été violé lors des deux mandats de cet escroc d’Andrew Jackson à la présidence des Etats-Unis, qui se sont terminés par la banqueroute américaine connue comme la « panique de 1837 », une « panique » organisée par des individus tels que l’agent et assassin Aaron Burr, ou Martin Van Buren, entre autres.

Il est essentiel de reconnaître ce qui distingue qualitativement le système de crédit du système monétariste, cette distinction ayant pris corps dans le système américain, comme le montre le relatif succès de l’utilisation du Pine Tree Shilling lors de l’apogée économique de la colonie de la Baie du Massachusetts, dans la période où elle jouissait encore de sa souveraineté. Les citoyens du Massachusetts avaient correctement compris les implications de leur politique ; malheureusement, il leur manquait l’autorité politique adéquate pour défendre jusqu’au bout la véracité de leur cause, lorsqu’ils eurent à faire face aux forces armées hostiles commandées par Guillaume d’Orange pour le compte du nouveau parti vénitien d’Angleterre.

Cependant, aussi vraies que soient ces remarques, aussi « juste » et historiquement vrai que soit l’argument apporté en faveur de la cause du Massachusetts, il leur manque une définition en profondeur du principe physique à l’oeuvre. Ce qui est véridique n’est pas nécessairement « prouvé ». C’est pourquoi nous devons adopter une approche s’appuyant sur le meilleur de la science moderne.

L’histoire des processus vivants telle que nous la connaissons, depuis des temps très antérieurs à la vie humaine, démontre que la vie est gouvernée à long terme par l’accroissement de la densité relative du flux énergétique s’appliquant au sein d’une partie des principales espèces vivantes ; il en va de même pour l’humanité, l’utilisation du feu constituant l’étalon de mesure du progrès réussi de notre espèce.

Autrement dit, la capacité de survie d’une espèce particulière au sein de l’ensemble des espèces peut être mesurée de manière adéquate par l’accroissement du taux d’accroissement de la densité de flux énergétique utilisée par cette espèce ; si l’on considère la vie comme un tout, on peut mesurer sa capacité de survie à travers l’accélération du taux d’accroissement de la densité de flux énergétique au sein de ce que l’on peut assimiler à la culture entre les espèces vivantes. Ceci est cohérent avec la particularité unique de l’espèce humaine, faisant de l’homme un « porteur du feu ».

Cette qualité aurait façonné l’esprit de l’homme s’il n’y avait eu un facteur devant être identifié comme le « principe oligarchique ». La règle générale ayant prévalu tout au long du développement des cultures humaines fut que la société soit dirigée par une classe « oligarchique », ayant pris l’habitude de se considérer elle-même comme une classe sociale protégeant ses intérêts existentiels, ce qui implique d’empêcher toute politique émanant des « classes inférieures » orientée vers l’accroissement de la densité relative de flux énergétique d’une nation ou d’un groupe de nations. L’abêtissement des couches relativement pauvres et sous-éduquées de la population, comme l’illustre la popularité du président américain Andrew Jackson, est nécessaire aux intérêts de la classe oligarchique.

La conséquence curieuse mais prévisible de ce principe oligarchique, décrit ainsi de manière générale, est que « la dégradation des pauvres et des ignorants » par l’oligarchie au pouvoir se termine toujours par l’effondrement général de ce sur quoi reposaient sa puissance et sa richesse, comme l’illustre le cas de l’Empire romain et de ses successeurs.

Le point fondamental soulevé ici peut être formulé de la manière suivante : l’intérêt universel des êtres humains est de fonder le développement de la société sur l’encouragement du potentiel noétique au sein de l’ensemble de l’espèce humaine ; ceci constitue un étalon consubstantiel avec la notion de taux d’accroissement de la densité de flux énergétique, définissant la direction de la transformation de la société.

Reformulons autrement ce point fondamental : le problème n’est pas que les pouvoirs créateurs de certains individus, comme dans le cas de Max Planck ou d’Albert Einstein, soient trop en avance par rapport au niveau culturel de leur société. Le problème se situe dans le système oligarchique, dont la règle tend à paralyser culturellement l’ensemble de la société, depuis les couches supérieures jusqu’aux couches inférieures.

L’abêtissement relatif ainsi défini représente la principale source de faillite de toutes les formes oligarchiques d’organisation sociale, qu’il soit induit par un manque d’éducation, par une éducation sophistiquée pernicieuse ou par des formes de croyances arriérées ou barbares.

Ainsi, il arrive souvent qu’une classe nominalement supérieure ne soit que l’expression des classes plus abruties d’une société en ruine. En d’autres termes, « une société de pragmatiques » plutôt que de penseurs.

Toutefois, il ne faut pas s’arrêter là. Nous devons porter notre attention à un niveau supérieur, c’est-à-dire au domaine de notre système solaire et de la galaxie dans laquelle il se situe. A ce propos, l’entêtement des principales personnalités de la communauté internationale à considérer des ensembles tels que notre système solaire comme des systèmes fixes, représente une folie qu’il nous faut corriger, les faits induisant à penser qu’il s’agit plutôt d’un reflet des développements, depuis ses origines, de ce que nous considérons comme notre galaxie. Cette approche nécessite un point de vue plus large que les quelques millions d’années d’existence de l’humanité sur Terre, c’est-à-dire une période de développement évolutif de l’ordre de milliards d’années.

Cela signifie qu’il est plus qu’infantile de mesurer la destinée de l’humanité comme une suite de générations déterminée par des lois arithmétiques. Une telle question doit s’inscrire dans le cadre de l’évolution séquentielle et ordonnée des espèces vivantes, déterminées par leur apparition, leur développement et leur disparition. Autrement dit, un regard véritablement scientifique sur l’espèce humaine ne doit pas se contenter de localiser l’existence d’un individu dans les limites de sa propre vie, mais considérer le sens de son existence personnelle comme dépendant d’une succession d’individus. Les « esprits pragmatiques », pensant fonder leur opinion et leur comportement sur leur mode de vie personnel, sont en réalité pire qu’ignorants, et l’on devrait probablement les considérer comme déficients vis-à-vis de leur propre espèce.

Ceux d’entre nous qui ont pu bénéficier des « leçons d’expérience » dont j’ai parlé plus haut, doivent adopter une pensée allant dans la direction de grands scientifiques tels que Max Planck et Albert Einstein (dans la période du XXe siècle), que l’on ne pourrait considérer comme de véritables scientifiques s’ils n’avaient rejeté la notion de limites prédéterminées s’imposant à l’origine et à la destinée de l’humanité. Le fait de nier notre propre responsabilité envers l’inconnu vivant dans le futur, de ne pas s’engager en défense de l’avenir du genre humain, constitue un acte de négligence criminelle à l’égard de ce qu’on laisse après nous. Le futur de l’univers tel que nous le connaissons est de notre responsabilité.

Par exemple, l’humanité s’engage actuellement dans une période particulière du système solaire (et au-delà) : nous expérimentons déjà aujourd’hui un certain degré d’incertitude et d’instabilité auquel devront se confronter les prochaines générations. Il est de notre ressort intellectuel et moral de nous engager à relever ces défis. Telles devraient être les qualités des individus en qui nous placerons notre confiance pour assurer le futur de l’humanité. C’est précisément l’aune à laquelle on doit mesurer le leadership au sein des nations. Certes, rares sont ceux qui en sont conscients aujourd’hui, mais le temps est venu pour les principales nations du monde de ne plus se dérober et d’adopter un sens de mission pour le futur.

C’est cette approche qui devrait guider l’éducation des prochaines jeunes générations. Il ne s’agit pas d’une question de privilèges, mais d’éprouver le sentiment d’être véritablement humain, c’est-à-dire de vivre dans un présent animé par ce que peut et doit être le futur, au moins à court terme.

II. La nouvelle ère de progrès

Au cours des dernières décennies, j’ai souvent fait référence à l’intérêt personnel que je porte aux travaux de Filippo Brunelleschi, Nicolas de Cues, Shakespeare, Johannes Kepler, Gottfried Leibniz, l’Ecole polytechnique, Lejeune Dirichlet, Bernhard Riemann, Max Planck et Albert Einstein ; les cinq derniers revêtant une importance particulière vis-à-vis de la question qui nous préoccupe ici.

Les travaux de nombreux scientifiques, ainsi que de personnalités du domaine de la composition artistique, tel que Wolfgang Köhler, Jean-Sébastien Bach, Arthur Nikisch et Wilhelm Furtwängler, et le grand révolutionnaire Vladimir Vernadski, ont très fortement inspiré mes propres travaux concernant le domaine au-delà de ce que l’on considère ordinairement comme les « perceptions sensorielles. »

On pourrait dire à juste titre que le principal obstacle à une approche féconde de la science physique est l’insistance excessive et erronée à s’appuyer sur une mathématique formelle, elle-même déterminée par les limites de la physique mathématique. Compte tenu du sujet abordé dans cet article, je me dois de souligner que la vision conventionnelle de la physique mathématique contient en elle-même une erreur fondamentale, de l’ordre de principe universel ; cette vision est tolérée en raison de la petitesse d’esprit dominante, qui entraîne plus ou moins les esprits à considérer les questions liées aux perceptions sensorielles comme « auto-évidentes ». La meilleure façon de qualifier cette erreur populaire est de considérer les implications ontologiques de la notion de métaphore pour la science physique. Les travaux de Nicolas de Cues, ainsi que ceux de son disciple Johannes Kepler, sont remarquables à cet égard.

Des habitudes tenaces, enracinées dans les croyances populaires, entravent trop souvent la possibilité de se libérer de ce problème. Il s’agit de la croyance littérale dans la certitude des sens. Ce fait frappant, mais néanmoins élémentaire, avait été mis en évidence par Wolfgang Köhler auprès de son collaborateur Max Planck, au cours de leurs discussions sur le principe ontologique de l’esprit humain (à distinguer du « cerveau » en tant que tel).

L’ « erreur fatale » pointée par Köhler au mathématicien Max Planck consiste à raisonner par déduction à partir d’un univers soi-disant composé d’éléments discrets ; Köhler avait quant à lui découvert et démontré que c’était justement le contraire. De même, l’esprit n’est pas composé de « mots » mais de métaphores, comme c’est le cas chez les grands esprits ; l’on tend communément à chercher la signification exacte de chaque mot ou phrase pris individuellement. La métaphore, en tant qu’essence des pensées, est le fruit de l’intégrité de l’esprit humain dans son développement. C’est l’universel qui engendre ce qui contient le particulier. Autrement dit, le principe de la métaphore est le principe sous-jacent, comme l’avaient compris J.S. Bach, Nikisch et Furtwängler ; c’est ce que Bach exprime dans ses Préludes et fugues.

Ce n’est que lorsqu’il fonde sa méthode scientifique sur le principe de la métaphore que l’homme se hisse au-dessus du comportement des animaux, en faisant régner l’avenir sur le passé et le présent, comme dans la grande poésie classique, tel que l’Ode à une urne grecque de John Keats, ou le dernier paragraphe d’En défense de la poésie de Percy Bysshe Shelley.
On peut reconnaître un cas similaire dans l’utilisation cruciale que Johannes Kepler fait de son « hypothèse vicaire ». La réalité ne peut pas être exprimée naïvement par déduction à partir des « faits » ; comme l’indiquent Nicolas de Cues dans son De la docte ignorance – qui constitue le fondement de la science moderne – ou encore la méthode par laquelle Brunelleschi a conçu sa prodigieuse chapelle : c’est à travers l’unité de la composition artistique classique, et par la juxtaposition ironique d’une idée du futur avec la certitude des sens, que les plus grands génies scientifiques ou artistiques tracent une voie commune permettant de se libérer du réductionnisme.

Afin de bien comprendre la question sous-jacente que je soulève, je dois répéter que toute notion réductionniste de certitude sensorielle contient en elle-même une erreur dont les conséquences peuvent s’avérer désastreuses. C’est dans le futur en soi que réside le « différentiel de mesure ». C’est ce qu’a correctement montré Albert Einstein, en particulier, en écartant toute forme de supposition ontologique associée au culte païen de l’espace en soi et du temps en soi : toute grande découverte dépend des notions primordiales de la science physique moderne.

Ce point crucial implique, par exemple, l’inclusion du principe de la vie au sein du domaine de l’espace-temps physique. Cette question comprend deux aspects principaux : l’existence de la vie en tant que telle, et l’existence d’une compréhension adéquate, par l’être humain, de la signification réelle du futur. Si nous voulons retrouver une approche compétente de la science physique, il est impératif que nous libérions la science des béquilles des faux a priori inhérents aux notions du temps et de l’espace considérés en soi. L’estimation approximative d’une semaine de voyage pour se rendre de la Lune vers Mars, grâce à la fusion thermonucléaire, démontre la folie des croyances populaires concernant les caractéristiques ontologiques de l’espace-temps physique.

Cette idée porte en elle la promesse de la flamme intérieure poussant l’esprit humain à considérer l’espace-temps physique et la créativité en soi, l’homme devenant maître du futur en en faisant son sujet plutôt que le leur. Ceci a des implications fondamentales pour comprendre ce que nous sommes à travers l’épanouissement de notre rôle créateur, façonnant ainsi le sens de notre existence dans l’univers.