Brèves

A Berlin, LaRouche présente sa solution à la crise

jeudi 26 décembre 2002

Lors d’un séminaire de l’EIR à Berlin, le 18 décembre, Lyndon LaRouche a décrit la crise économique, stratégique et financière internationale, indiquant la solution pour en sortir et mettant l’accent sur son propre rôle aux Etats-Unis. La période actuelle représente, pour lui, « la phase ultime d’une crise systémique globale ». Comme en 1929-33, dans la période de crise actuelle, « aucun des partis politiques existants, que ce soit en Europe ou dans les Amériques, n’a la moindre conception compétente de ce qu’il faut faire . »

A propos du danger de guerre contre l’Irak, LaRouche a évoqué son intervention auprès des « institutions de la présidence [américaine] » pour empêcher, du moins provisoirement, « que la guerre contre l’Irak qui se mettait en place n’ait pas été déclenchée au moment prévu. (...) Aidés par la remarquable position prise par le chancelier Schröder en Allemagne, les Européens ont consolidé leur position et les Etats-Unis ont été amenés à avoir recours à une option du Conseil de sécurité de l’ONU ; des pressions ont été exercées pour que Saddam Hussein fasse une proposition, que les Nations unies l’acceptent et que le gouvernement des Etats-Unis l’accepte aussi. » Néanmoins, avertit LaRouche, il existe de puissantes forces qui veulent non seulement lancer coûte que coûte une guerre contre l’Irak, mais des « guerres aux frontières de l’empire », dont l’Asie serait la cible.

« Une des solutions à la crise actuelle, dit LaRouche, peut prendre forme autour de l’émergence du « triangle stratégique« entre la Russie, la Chine et l’Inde. C’est un concept que j’avais proposé au départ en août 1998, dans le contexte de la crise dite des GKO [en Russie]. » En novembre de cette année, le Premier ministre russe Primakov présenta cette proposition à New Delhi. Maintenant, sous la présidence Poutine, « la Russie, la Chine et l’Inde évoluent dans le sens d’une coopération à laquelle les autres nations d’Asie autour d’elles seront appelées à collaborer ». Le Japon, la Corée et les nations du Sud-Est asiatique se tournent aussi vers ce « triangle ». Nous avons là une opportunité historique pour l’Europe - et pour les Etats-Unis aussi - d’accroître leurs échanges avec « le plus grand marché sur cette planète ».

En s’appuyant sur les institutions permanentes de la présidence des Etats-Unis, il a été possible de bloquer l’engrenage de la guerre et, sur cette base, LaRouche est confiant que « ces mêmes institutions seront capables d’agir, du moins politiquement, de concert avec l’Europe et quelques pays asiatiques afin de parvenir à une approche similaire vis-à-vis des problèmes économiques dans le monde entier ». LaRouche a précisé qu’il n’a jamais « été membre du gouvernement, ni de la branche exécutive, mais (...) à diverses occasions, j’ai accompli, en tant que citoyen privé, plusieurs actions d’une importante portée stratégique, en conjonction avec des cercles liés au « gouvernement permanent des Etats-Unis . » »

Prenant la parole après son mari, Helga Zepp-LaRouche, présidente du Mouvement pour les droits civiques/Solidarité en Allemagne, a décrit la crise ayant sévi en Allemagne de 1928 à 1933. Elle insista sur le fait que le « plan Lautenbach », s’il avait été mis en œuvre, aurait pu éviter la montée de Hitler au pouvoir, appelant à retenir cette leçon de l’histoire au regard de la crise globale actuelle.