Accueil > Nouvelle Solidarité > Nouvelle Solidarité N°16/2012

Nouvelle Solidarité N°16/2012

Seule une mobilisation citoyenne imposera la séparation bancaire

L’EDITORIAL DE JACQUES CHEMINADE : Refondation.

REFORME BANCAIRE. Seule une mobilisation citoyenne imposera la réforme bancaire ! Alors que nous préparions ce numéro, tout indiquait déjà que le projet de loi présenté le 19 décembre, en Conseil des ministres, était inacceptable pour tous ceux qui désirent protéger, grâce à une séparation stricte entre des banques dédiées à des activités incompatibles, les dépôts, le crédit et l’épargne, des placements spéculatifs à haut risque. Preuve même qu’il s’agit d’une simple réforme de façade, le fait que le lobby bancaire s’avoue soulagé, espérant que les envolées lyriques du discours du Bourget du 22 janvier resteront lettre morte. Et on peut les comprendre, car, à la lecture de la version actuelle du texte de Moscovici, tout porte à croire qu’il s’agit d’un bébé conçu, mis au monde et nourri dans les coulisses de Bercy et les salles feutrées des grandes banques universelles qui déshonorent notre pays. Et pourtant, le vrai risque systémique, celui du conflit d’intérêt permanent érigé en vertu, celui de l’impunité devant la loi, ce sont elles. Et tant qu’on n’aura pas trouvé le courage de leur faire face, la planète finance risque d’entraîner le monde dans l’abîme.

Afin de permettre à nos lecteurs d’en juger, le texte complet de la lettre de Finance Watch à Moscovici (p. 3), un rapport sur la mobilisation des membres et sympathisants de Solidarité & Progrès (p. 2) et l’Appel à un Glass-Steagall global (p. 8).

JACQUES CHEMINADE. L’ancien candidat à la présidentielle a été reçu le 7 décembre par le Président François Hollande à l’Elysée dans le cadre des consultations sur la réforme de la vie politique (Commission Jospin) (p. 2).

ARMEE FRANCAISE. Sera-t-elle sacrifiée sur l’autel de la mondialisation financière ? Christine Bierre, dans un dossier très complet, s’interroge sur les conséquences des choix qui ont été opérés dans les domaines stratégiques et économiques. « Cette situation conduit d’ores et déjà l’armée française à l’impossibilité de tenir les contrats qui lui ont été fixés par le Livre blanc de la défense de 2008. Si elle devait perdurer, elle conduirait à des choix existentiels pour notre défense : faut-il choisir entre la force de dissuasion, les armées de projection et les armes conventionnelles ? Faut-il choisir entre notre autonomie et la mutualisation des efforts avec nos partenaires ? ».

EUROPE. Il y a une vie après l’euro ! Quelle Europe voulons-nous ? Suite des interventions à la conférence internationale de l’Institut Schiller à Floersheim en Allemagne. « Quelle solution pour la Grèce », par Théodore Katsanevas, professeur d’économie à l’université du Pirée (Grèce) ; « Les urgences institutionnelles vont à l’encontre de la société », par George O. Tsobanoglou, président du Comité de recherche sur la pratique sociotechnique de l’Association sociologique internationale, Grèce ; et « Ce qui déterminera l’avenir pour l’Italie », par Lorella Presotto, Confédération civique nationale, Florence, Italie. (p. 6)

CRISE STRATEGIQUE. Armes chimiques : Avec la Syrie, on nous refait le coup de l’Irak ! Les experts internationaux et même Laurent Fabius restent dubitatifs quant aux preuves d’une utilisation d’armes chimiques par le régime syrien. Helga ZEPP-LAROUCHE s’insurge contre le vote inquiétant du Parlement allemand en faveur du déploiement des missiles anti-missiles Patriot. Les députés allemands ont-ils conscience des conséquences de leurs actes ? (p. 7)

TRANSITION ENERGETIQUE. Nucléaire du futur : les réacteurs aux sels fondus (RSF) associés au thorium et les réacteurs aux neutrons rapides (RNR) au centre du débat. Experts français et étrangers ont décidé d’en débattre lors d’un colloque passionnant organisé le 22 novembre à Paris par la Fondation écologie d’avenir de l’Institut de France. (p. 8)