Brèves

LaRouche invité à Milan et Saint Marin

jeudi 28 novembre 2002

Le 24 novembre, Lyndon LaRouche a pris la parole lors d’une conférence sur les « Besoins de sécurité de l’Europe », organisée à Milan par l’association « Casa d’Europa », une organisation nationale d’entrepreneurs, de membres de professions libérales et d’hommes politiques s’occupant de questions ayant trait à l’Italie et l’Union européenne. Le président de la Commission de l’UE, Romano Prodi, a envoyé ses salutations à la conférence.

Dans son discours, LaRouche a montré le lien existant entre le danger de guerre et la crise monétaire et financière internationale. Si la course vers la guerre a été temporairement enrayée, dit-il, les faucons dirigés par le vice-président Dick Cheney restent sur le pied de guerre. Les Européens ne doivent en aucun cas relâcher les pressions contre la guerre en pensant qu’elle est désormais inévitable. Il a expliqué aux Italiens comment fonctionne l’institution de la présidence américaine, tout en signalant qu’il défend lui-même le point de vue européen anti-guerre au sein des institutions de l’Etat fédéral américain. « Si nous réussissons à empêcher la guerre jusqu’en février 2003, celle-ci pourrait ne pas avoir lieu », estime-t-il.

Comme l’a rappelé LaRouche, le système financier est en faillite, les grandes banques de Wall Street et le système bancaire japonais le sont également, tout comme les grandes banques européennes. Le volume des obligations financières à court terme, en particulier les dérivés, est tel, par rapport à l’ensemble de la production mondiale, qu’il rend la dette irrécouvrable. Si le Brésil accepte les conditions du FMI, ils sont tous deux condamnés. Si le Brésil refuse, le FMI et les principales banques américaines sont condamnés. Une réaction de faillites en chaîne dans tout le système financier pourrait se produire dès Noël.

Il est, par conséquent, nécessaire d’instaurer un système monétaire et financier permettant d’accroître considérablement le commerce entre l’Europe et l’Asie. LaRouche a mentionné le rôle pionnier du Parlement italien dans la création d’un nouveau système de Bretton Woods. Ceci explique pourquoi l’Italie est devenue la cible de différentes déstabilisations, notamment l’utilisation de « témoins à charge », parrainés par le département de la Justice américain, dans le procès grotesque intenté au sénateur Giulio Andreotti. Cette opération ne doit pas empêcher les Italiens de jouer un rôle politique à la hauteur de leur tradition historique.

Les interventions de LaRouche à Milan ont été bien accueillies. Lors de cette conférence, il a été présenté comme « l’économiste et candidat présidentiel renommé », dont les analyses et les « idées fortes » sont appréciées en Italie. Il a été interviewé par le quotidien national Milano Finanza et la chaîne Telenova. Le 25 novembre, LaRouche a été reçu par le gouvernement de Saint Marin. Lors de la réunion officielle avec les deux régents de l’Etat, ceux-ci l’ont accueilli comme le « représentant d’une des plus importantes écoles de pensée dans le domaine économique ».

La semaine précédente, Amelia Boynton Robinson, vétéran du Mouvement des droits civiques américain et actuelle collaboratrice de LaRouche, s’était, elle aussi, rendue en Italie. Le 25 novembre, le Corriere della Sera a publié un article sur sa tournée, décrivant son intervention dans le mouvement anti-mondialisation et anti-guerre. Mme Boynton Robinson conseillait aux Italiens de s’inspirer du Mouvement des droits civiques, qui s’en est tenu à la non-violence.