Pas de canal Seine-Nord Europe sans Glass-Steagall !

lundi 13 mai 2013

par Benjamin Bak, militant S&P

Ce 3 mai, quatre militants de Solidarité et Progrès se sont rendus à Compiègne, dans l’Oise, pour défendre le projet ducanal Seine-Nord Europe, qui consiste à creuser un canal à grand gabarit entre la Seine et l’Escaut, reliant le bassin parisien aux réseaux fluviaux du nord de l’Europe. Il ne s’agit pas de faire une simple autoroute fluviale mais, grâce à la construction de pôles multimodaux, de redynamiser toute une région frappée par la désindustrialisation et le chômage.

Sur place, la population nous a très bien accueillis, tout en s’étonnant d’apprendre que leur maire, Philippe Marini, faisait voter à Paris, en tant que président de la Commission des finances au Sénat, des lois qui sabotent le même canal qu’il défend avec ardeur en tant que maire de Compiègne et président de l’association Seine-Nord Europe.

Le journal Le Courrier Picard est également venu nous interroger sur notre présence sur place (voir encadré). Mais l’essentiel est ailleurs : une fois la surprise passée, les Compiègnois se demandaient rapidement comment faire avancer ce projet. Ils comprenaient qu’il ne verrait pas le jour sans changement radical de système financier et sans mettre en faillite la spéculation financière par un Glass-Steagall global. Compiègne n’est que la première étape d’une vaste mobilisation en faveur du projet de canal Seine-Nord Europe, qui ira jusqu’à Cambrai, en passant par Noyon et Péronne.

Le canal Seine-Nord, un cadeau « pour les générations futures »

COMPIEGNE (60) Des militants de Solidarité et Progrès se battent pour le canal Seine-Nord, Article publié par le Courrier Picard le 03/05/2013

« Quatre militants de Solidarité et Progrès (parti mené par l’ex-candidat à la présidentielle Jacques Cheminade) ont installé un stand, rue de Paris à Compiègne (Oise). Ils veulent sensibiliser les habitants sur l’importance du projet de transport fluvial du canal Seine-Nord, récemment abandonné.
"Nous voulons aller dans toutes les villes du canal, de Compiègne à Cambrai, pour mettre la pression sur les élus", indique Karel Vereycken, à l’origine de cette action. "Ce dossier a été mal monté dès le début, avec un partenariat entre privé et public, commente-t-il. Le privé est esclave du monde financier, qui veut un retour rapide sur le financement. La rentabilité du canal est incompatible avec sa nature même. Ce projet est comme un hôpital : il est fait pour les générations futures, pas pour être rentable." Rue de Paris, l’action interpelle les Compiègnois, qui n’hésitent pas à venir se renseigner auprès des quatre militants. »