Brèves

Commentaire de LaRouche sur « le grand krach de 2004-2005 »

mercredi 1er décembre 2004

Face à l’escalade de la crise monétaire mondiale, centrée sur l’effondrement du dollar américain, Lyndon LaRouche notait, le 28 novembre, qu’elle n’est que la manifestation la plus évidente de la crise systémique de tout le système économique et financier mondial.

Il a mis en garde ceux qui, « en Asie et en Europe, proposent le retrait immédiat d’un dollar actuellement en chute libre (...). Contrairement à ce qu’ils croient, la tendance en faveur d’un "panier de devises" comme alternative au dollar, ne fera qu’accélérer la dépression mondiale en cours . »

Parmi les économistes et les hommes politiques les plus « prestigieux » qui s’opposent aux propositions de LaRouche, « la plupart nient catégoriquement l’existence d’une crise monétaire et financière, ou alors, ils veulent limiter les réformes aux conditions précisées par les autorités, notamment les deux instruments prédateurs du gouvernement mondial qui ont le plus contribué à la dépression des 30 dernières années : le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale . »

LaRouche rappelle que lui-même avait correctement prévu certains tournants survenus dans les affaires monétaires internationales durant ces dernières décennies, depuis « les crises de la livre sterling en 1967 et du dollar en 1968, ainsi que la désintégration monétaire de 1971-72 [fin du système de Bretton Woods] », jusqu’à « la phase intense de la campagne présidentielle américaine de 2004 ».

Il y dénonce la corruption manifeste ou l’ignorance inouïe de ses adversaires ou de ceux qui s’en sont tenus à des questions locales sans importance, face aux grands problèmes internationaux. La réaction de la majorité des dirigeants américains et de l’opinion publique témoigne, selon lui, « de désordres mentaux et moraux qui forment le coeur de la tragédie classique ; on songe à la folie suicidaire d’Athènes dans sa guerre du Péloponnèse, à l’âge des ténèbres au XIVème siècle en Europe ou la guerre de Trente ans de 1618 à 1648, ou encore aux deux grandes "guerres mondiales" du XXème siècle . »

« Aux Etats-Unis aujourd’hui, la source de notre tragédie nationale est, approximativement, la conviction des hommes politiques et d’autres selon laquelle nous devons rester dans les limites de l’idéologie libérale contemporaine », défendue par Zbigniew Brzezinski, Samuel Huntington « et d’autres co-penseurs avoués de la tradition de la Conspiration ouverte de H.G. WELLS. (...) L’effet de ces idéologies sur le comportement des populations et de leurs dirigeants est similaire à celui d’une clôture électrifiée sur un troupeau de bétail.

« L’on déplore un manque regrettable de dirigeants politiques compétents qui, comme moi, veuillent rompre ces clôtures. (...) Mon évaluation des implications de la politique suivie dans le cadre du système du FMI s’est avérée correcte et ceux qui s’y sont opposés au cours de cette période ont eu tort. Ce qu’il faut retenir de ces implications systémiques, c’est que (...), alors que le système monétaire et financier a atteint son point de désintégration inévitable, il n’y a plus aucun espoir pour la civilisation, à moins d’adopter les mesures correctives que j’ai proposées. Faute de quoi, la civilisation telle que nous l’avons connue est condamnée pour les générations à venir. (...) Joignez-vous donc à moi, pour gagner. Abandonnez vos illusions de "baby boomer". C’est notre seule chance . »