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A l’abri des regards, Moscovici confie la réforme bancaire aux experts

20 juillet 2012, 12:04, par Karel

Comme prévu, certains détails restaient à confirmer. C’est chose faite avec l’article paru ce matin dans "La lettre A" intitulé : "L’ombre de Pébereau sur la réforme bancaire".

Texte : "La réflexion sur la réforme bancaire
risque de manquer d’objectivité. Plusieurs acteurs chargés d’y travailler sont d’anciens banquiers, dont certains proches de Michel Pébereau. Le fait est acquis : tous les membres du Conseil de régulation financière et du risque systémique (CRFRS), qui a commencé à plancher le 16 juillet sur la réforme des banques promise par François Hollande (LLA n°1554), sont des spécialistes de la chose bancaire. Mais ne le sont-ils pas trop ?

Sur les sept membres du CRFRS, deux sont ainsi très proches de Michel Pébereau, le président d’honneur de BNP-Paribas et premier promoteur du modèle de la banque universelle à la française. Il s’agit de Jacques de Larosière (83 ans), ex-DG du FMI, qui a été son conseiller pendant dix ans, et Jean-François Lepetit, ancien patron d’lndosuez et administrateur de BNP Paribas depuis 2004.

Autre homme-clé du comité : Christian Noyer, gouverneur de la Banque de France. Sa religion sur la séparation des banques d’affaires et de dépôts semble faite puisqu’il a déjà affirmé son opposition. "Ça ne sert à rien’ : résumait en novembre (LLA n°1 543) le camarade de l’actuel président de BNP Pari bas, Baudouin Prot, dont il fut le condisciple à l’ENA.

A leurs côtés, certes, les autres membres présentent des profils différents, à l’instar de l’ex-patron du groupe Banque populaire, Jacques Delmas-Marsalet ; de l’inspectrice générale des finances, Florence Lustman ; de l’assureur et président de l’Autorité de contrôle prudentiel, Jean-Pierre Thierry ; et du patron de l’Autorité nationale des comptes, Jérôme Haas.

Mais le premier bilan tiré du groupe de travail du 16 juillet témoigne d’un certain embarras sur la perspective d’une séparation entre banque d’affaires et de dépôts. L’exception française y apparaît dès les premières lignes :les débats "ont porté sur les mesures envisagées dans d’autres pays et sur leur pertinence dans le contexte français, où les banques universelles ont montré leur résilience face à la crise".

C’est pourtant le CRFRS que Pierre Moscovici a chargé de mener des consultations auprès "des représentants des banques et de la place de Paris" afin de faire des propositions pour mettre en oeuvre cette réforme."

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