Obama poussé vers la sortie ?

lundi 30 juin 2014, par Helga Zepp-LaRouche

Déclaration d’Helga Zepp-LaRouche du 27 juin 2014

Le sénateur Howard Baker, personnalité décisive de la Commission d’enquête dans l’affaire du Watergate, avait posé à l’époque la question cruciale qui força le président Nixon, menacé d’impeachment, à démissionner : « Que savait le Président et quand l’a-t-il su ? » C’est la même question que l’on pourrait poser aujourd’hui à Obama, à propos de l’attaque terroriste contre le consulat américain de Benghazi le 11 septembre 2012, au cours de laquelle l’ambassadeur américain Chris Stevens et trois de ces collaborateurs furent assassinés – ceci n’étant que l’un des motifs majeurs susceptibles de pousser Obama vers la sortie.

La résistance grandissante contre un Obama faisant fi de la Constitution américaine n’arrive pas trop tôt. Le regain de tensions entre les Etats-Unis, l’OTAN et l’UE, d’une part, et la Russie et la Chine de l’autre, menace d’enclencher une guerre thermonucléaire mondiale. La crise ukrainienne, l’élargissement de l’OTAN et de l’UE vers l’Est, ou encore la guerre de cent ans entre sunnites et chiites en Asie du sud-ouest, conséquence du mémorandum truqué de Tony Blair ayant servi de prétexte à la guerre d’Irak en 2003, peuvent conduire à l’embrasement d’un conflit régional en guerre mondiale.

L’imminence d’un krach financier global est devant nous, et la guerre que les fonds vautours mènent contre l’Argentine n’est autre que la bataille décisive entre un Empire mortifère et des Etats souverains défendant leurs citoyens et l’intérêt général. Seul un changement radical de cap dans la politique américaine, rendu possible par le départ d’Obama, permettrait de surmonter cette crise stratégique et civilisationnelle et de mettre en œuvre les alternatives élaborées de longue date par le mouvement larouchiste dans le monde et par Solidarité & Progrès en France.

Le nouveau livre d’Edward Klein, Blood Feud (vendetta), reprend le récit d’un proche d’Hillary Clinton sur les évènements de Benghazi. Mme Clinton, à l’époque secrétaire d’Etat, disposait d’informations détaillées sur l’attaque terroriste à l’arme lourde lancée par Ansar Al-Sharia (Al Qaïda en Libye) lorsque, vers 22 heures, elle reçut un appel du Président Obama. D’après Klein, il lui ordonna de mentir en publiant un communiqué officiel du Département d’Etat, affirmant que cette attaque n’était autre que les débordements d’une manifestation contre une vidéo ridiculisant le prophète Mohammed.

Après concertation, Hillary et Bill Clinton se rendirent à l’évidence qu’Obama, qui avait axé sa campagne de réélection sur son prétendu succès à avoir mis Al Qaïda en déroute et craignait que cette affaire ne compromette ses chances électorales, préférait divulguer une version mensongère des faits.

Dès la sortie du livre, le Comité d’action politique de Lyndon LaRouche (LPAC) a pu vérifier auprès de sources oculaires la véracité des informations de Klein. LaRouche publia ensuite un communiqué de presse appelant à la destitution d’Obama pour avoir menti au peuple américain, puis avoir étouffé l’enquête sur cette affaire.

(…) Ce n’est pas le seul scandale qui risque de pousser Obama vers la sortie. Plusieurs forces institutionnelles commencent à réagir aux violations répétées et manifestes de la Constitution par le Président, qu’il s’agisse de la séparation des pouvoirs, de l’obligation d’obtenir l’approbation du Congrès pour lancer une guerre ou encore de l’interdiction d’emprisonner ou d’assassiner des citoyens américains sans autre forme de procès.

Le 26 juin, la Cour suprême a jugé anticonstitutionnelle la nomination par Obama de cinq nouveaux membres au National Labor Relations Board, lors des vacances parlementaires de janvier 2012, sous prétexte que le Sénat n’était pas en session, donc sans son consentement.

(…) Enfin, pour la grande majorité des Américains, il est devenu évident que les promesses électorales d’Obama en 2008 n’étaient que des ruses de communication et qu’il n’a fait que poursuivre, voire aggraver les politiques de George Bush dans tous les domaines.