La France doit lâcher le Titanic et décoller avec la Russie et la Chine !

mardi 12 août 2014

Dessin d’une base lunaire robotisée à l’horizon 2037 et conçue par la Russie.
ESA

Alors qu’Obama et Cameron tonnent et brandissent leurs menaces de guerre contre la Russie et la Chine qui refusent de se soumettre à leur empire moribond, celles-ci, par leur programmes scientifiques et technologiques de haut niveau, préparent l’avènement d’une humanité future et organisent du même coup les conditions de gagner la guerre, si guerre il y a.

La Chine, la Russie, rejointes récemment par l’Inde de Narendra Modi, viennent de faire monter d’un cran, leurs programmes dans la recherche spatiale, le nucléaire civil ainsi que dans l’énergie de demain, l’Hélium 3 pour la fusion thermonucléaire.
« Les menaces de confrontation et de changement de régime brandies par l’Administration Obama sont du pur bluff », a déclaré l’opposant américain Lyndon LaRouche lundi, notant que la réalité est que « l’économie américaine s’effondre vers un passé où elle sera reléguée. (...) Les Britanniques et Obama sont en train de provoquer leur propre extinction, par leurs bluffs et bravades, car aussi bien la Russie que la Chine se préparent à une vraie guerre tout en poursuivant des options pour assurer le futur de l’humanité ».

Le 10 août, la Chine a annoncé une réorientation de son programme lunaire devant aboutir en 2017, à la possibilité de ramener des échantillons du sol lunaire vers la Terre dans le contexte de son programme Chang’e-5.

La Chine, on le sait, s’intéresse particulièrement à l’Hélium 3, meilleur candidat à ce stade pour déclencher l’énergie de fusion que l’on retrouve en grande quantité sur la Lune. Le dernier numéro de la revue chinoise Kejishun (Rapport de science et de technologie) publie d’ailleurs un bref article intitulé : «  L’Hélium 3 sur la Lune peut fournir les besoins énergétiques de l’humanité pour les 10 000 prochaines années ».

L’administration de la Science, la technologie et l’industrie en Chine vient d’annoncer que la prochaine mission lunaire Chang’e-4, prévue en décembre, ne confirmera pas l’exploit du lanceur/rover Chang’e-3, car la mission a prouvé la capacité des équipes chinoises à alunir un véhicule correctement. Chang’e-4 passera tout de suite à la phase 3 en testant certaines des technologies nécessaires pour Chang’e-5, notamment le lancement d’un véhicule réutilisable, capable d’aller dans l’espace, de supporter les hautes températures de la rentrée dans l’atmosphère terrestre et d’atterrir, avec ses échantillons, à un endroit spécifique.

La Russie quand à elle, n’est pas en reste. Izvestia vient de « fuiter » les grandes lignes du Programme spatial fédéral russe pour la période 2016 – 2025. Il révèle la proposition de Roscosmos, l’agence spatiale russe, pour démarrer en 2018, les travaux d’installation d’une base lunaire. Dans ces documents on voit le « prototype de la première phase de la base lunaire », notamment les lieux d’habitation, le laboratoire, et le moteur qui seraient conçus et testés avant la construction du véhicule spatial. L’on y voit aussi toute la robotique prévue : une grue mobile, un poseur de câbles, un excavateur et un robot pour explorer la surface. Ces équipements seraient testés sur la lune, en amont de l’arrivée des équipages.

Quant à l’Inde qui, sous le nouveau Premier ministre, Narendra Modi, vient de renouveler son partenariat avec la Russie et la Chine, et avec les BRICS en général, elle fait pression sur le Japon pour qu’il s’engage à lui fournir, des équipements permettant à son nucléaire civil de progresser plus vite. Le Japon a hésité jusqu’à présent à conclure un partenariat avec l’Inde dans ce domaine car elle refuse de signer le traité de non-prolifération nucléaire, bien qu’elle soit devenue une puissance nucléaire militaire. Depuis un certain temps déjà cependant, il semblerait que la collaboration Indo-japonaise étant devenue plus solide, le Japon pourrait décider de passer outre ces réticences. Modi a fait savoir que sa tournée prévue au Japon en août ou en septembre, dépend de la décision que prendra le Japon sur cette question.

Bref, un vent de progrès, d’avenir, souffle fort sur ces nouvelles puissances, alors que du côté Atlantique ne souffle qu’un Mistral bien maussade ! Sortons nos canots de sauvetage, quittons le Titanic transatlantique, retrouvons notre souveraineté au sein d’une Europe des patries et des projets qui pourra retrouver son élan, en dialogue avec les BRICS.