S&P une secte ? Mon cul !

mercredi 27 mai 2015

Mise au point sommaire sur les contre-vérités circulant à propos de Solidarité & Progrès et Jacques Cheminade.

Pour le citoyen lambda, ce n’est pas facile. Car si la toile offre à chacun un océan d’informations sur tout et n’importe quoi, il y a pas mal de pots, de canettes et de matières plastiques qui polluent la couleur des vagues… Et bien peu se demandent, comme le tonton Gabriel de Zazie dans le métro : « Doukipudonktan ? »

Caricature illustrant l’article « Jacques Cheminade derrière son rideau de fumée » de Sylvie Kauffman et d’Erich Inciyan, parue le 21 avril 1995 dans Le Monde.

« Sulfureux », « d’extrême droite », « agent du KGB », « sexiste », « émanation du renseignement américain », « homophobe », « fasciste », « antisémite », « adepte d’une secte », « trotskiste », « agent de Saddam Hussein », « milliardaire », « croyant aux petits hommes verts » , voire « voleur de vieilles dames » … Selon le milieu, que n’a-t-on dit et écrit pour discréditer Jacques Cheminade et son ami américain Lyndon LaRouche ! Tout et son contraire, en espérant qu’il en reste toujours quelque parfum polluant l’environnement.

Pourquoi un tel acharnement contre des individus ne disposant ni de grandes fortunes, ni de puissants protecteurs, ni d’une position de pouvoir ?

La réponse est simple. Depuis cinquante ans, reprenant le flambeau des pays non-alignés et des mouvements des droits civiques qui s’en inspiraient, LaRouche et Cheminade ont conceptualisé les politiques visant à créer un nouvel ordre économique mondial redonnant une dignité et surtout un avenir aux sans voix de la planète. A ce titre, LaRouche a rencontré le Président mexicain Lopez Portillo, le ministre israélien Abba Eban et Indira Gandhi en Inde. En France, il eut pour amis Marie-Madeleine Fourcade et le général Revault d’Allonnes, compagnon de la Libération et héros de la 2e DB.

Par ailleurs, LaRouche et Cheminade n’ont cessé de dénoncer la promotion des drogues et d’une sous-culture du flash et de l’instinct chez les nouvelles générations pour les détourner d’un engagement politique tenace et cohérent.

Lorsque dans les années 1970, ils ont identifié la montée du « capital fictif », c’est-à-dire les bulles financières, comme devant conduire le système capitaliste à sa fin, ils ont vu juste. Et le projet de Banque internationale pour le développement (IDB), élaboré par Lyndon LaRouche en 1976, sert aujourd’hui de modèle aux nouvelles banques de développement (BAII, NBD, etc.) lancées par les pays des BRICS. En Chine, Mme Helga Zepp-LaRouche est reconnue comme une inspiratrice de la « Nouvelle route de la soie ».

C’est pourquoi, afin de faire entendre cette voix, en 1995 et en 2012, plus de 500 maires de France ont accepté de présenter la candidature de Cheminade à l’élection présidentielle.

Comme souvent, la vérité est donc très simple :

  1. Jacques Cheminade est un « gaulliste de gauche ». Il dirige Solidarité & Progrès, un parti politique qui dérange les affairistes en place. Comme pour tous les autres partis, les comptes de S&P sont contrôlés chaque année par les autorités compétentes et publiés au Journal Officiel. Toute personne, à condition d’être majeure, est libre d’adhérer ou de quitter le parti sans entraves ni pressions.
  2. Quant à l’accusation de « secte », Hervé Machi, secrétaire général de la Mission interministérielle de lutte contre les dérives sectaires (MIVILUDES), a affirmé en janvier 2012 sur la radio Le Mouv’ que le dossier Solidarité & Progrès n’était « plus d’actualité », précisant que  « les derniers signalements […] remontent à 5 ou 6 ans  » et que la MIVILUDES n’y avait pas donné suite «  sans doute parce qu’à l’époque, la Mission a considéré que les critères de la dérive sectaire n’étaient pas caractérisés  ». Bizarrement, a-t-il reconnu, les plaintes arrivent toujours lorsqu’une campagne électorale se prépare…
  3. Les contre-vérités lancées contre S&P proviennent invariablement des Etats-Unis. C’est normal dans la mesure où LaRouche y est un contestataire de la politique des élites en place. Ça l’est beaucoup moins lorsque l’on constate qu’une poignée d’écrivaillons français ont rédigé des thèses universitaires ou publié des livres à partir de rumeurs ramassées dans les poubelles des services de renseignement américains. Ils se livrent méticuleusement à un copier-coller d’un ouvrage de Dennis King, publié aux Etats-Unis en 1989 et sponsorisé par des milieux financiers américains dont on a pu mesurer, depuis la crise de 2008, l’honnêteté intellectuelle et la rigueur morale.
  4. Des documents obtenus aux Etats-Unis grâce à la procédure de liberté sur l’information (FOIA) montrent que le FBI a enquêté sur Jacques Cheminade bien avant qu’il ne rencontre le « sulfureux » économiste américain Lyndon LaRouche.
  • D’abord, dans une note du 9 mars 1976, un agent du FBI indique que l’agence recherche un individu se livrant à des activités « d’espionnage » au profit de la France et que le profil de Cheminade, à l’époque attaché commercial auprès du Consulat général de France à New York, lui semble coïncider avec celui de la personne en question… Faute d’éléments concrets, ce soupçon sera levé.
  • Suit une deuxième enquête. Le 14 septembre 1976, c’est le grand patron du FBI Clarence Kelly en personne, qui, pour qualifier Cheminade, coche sur le formulaire officiel la septième case indiquant : « Potentiellement dangereux à cause de son expérience [background], son instabilité émotionnelle ou son activité dans des groupes engagés dans des activités inamicales envers les Etats-Unis. » A l’origine de cette démarche, le simple fait que Cheminade ait assisté à une conférence du mouvement de LaRouche ! Plus tard, il sera demandé à l’ambassade des Etats-Unis en France de « s’occuper de lui » auprès des autorités françaises.

La meilleure façon de juger ce que Cheminade pense et fait est de lire ses écrits, mais ses critiques et diffamateurs s’en gardent bien, sans doute pour ne pas fausser leur jugement…


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