France : le chemin de la prospérité passe par Beijing !

mardi 16 mai 2017, par Christine Bierre

Emmanuel Macron a nommé l’ancien Premier ministre Jean-Christophe Raffarin pour le représenter lors du sommet sur la Nouvelle Route de la soie à Beijing.
Capture d’écran France3

Fait du hasard, le grand Forum de la Nouvelle Route de la soie a eu lieu le weekend même où Emmanuel Macron était investi président de la République. Pourtant le hasard fait souvent bien les choses, comme on dit !

Retenons cette date. En juin 2022, à la fin du mandat d’Emmanuel Macron, nous verrons si notre nouveau président a eu l’intelligence de mettre la France en phase avec la vision du progrès scientifique, économique et social que la Chine propose aujourd’hui au monde entier, ou si, au contraire, il a préféré se laisser bercer par les sirènes des puissances financières de la City de Londres et de Wall Street qui font tout pour torpiller ce projet immense qui leur porte ombrage.

Leur état d’esprit s’affiche à la Une de leurs médias.

Florilège :

  • Libération : « Pékin déploie ses tentacules » ;
  • L’Obs : « La Chine tisse sa toile en Asie centrale » ;
  • Le Monde : « La pax americana laisserait place à la pax sinica » ;
  • RFI : « le Traité Transpacifique défendu par Barack Obama, [avait pour but] de limiter l’appétit de la Chine en Asie » ;
  • Le Parisien cite la sinologue June Teufel Dreyer, de l’université de Miami, qui met en garde les pays qui acceptent les investissements car ils pourraient se retrouver pris dans « une toile d’araignée centrée sur la Chine ».

Rien ne dit que M. Macron suivra cependant cette pente. Le gouvernement de M. Hollande entretenait les meilleures relations avec la Chine, multipliant les échanges au plus haut niveau durant toute sa durée.

Il organisa avec elle des partenariats stratégiques de grande portée, comme la coopération auprès des tiers, dans le nucléaire civil, dont l’accord de Hinckley Point avec les Anglais est le premier.

Un mémorandum a également été signé avec la France en 2015, permettant de réaliser ensemble des accords industriels et économiques dans des pays tiers, notamment en Afrique et en Asie.

Quant à M. Macron, dans son livre Révolution, il reprend à son compte ce partenariat stratégique avec la Chine.

Le moins qu’on puisse dire, c’est que le président Xi Jinping a mis tous les atouts de son côté en appelant directement le tout nouveau président élu, le 9 mai, pour l’inviter de vive voix au sommet de Beijing : « La partie chinoise invite la France à prendre part à la réalisation de l’initiative la Ceinture et la Route », aurait déclaré le dirigeant chinois cité par CCTV, ainsi qu’à « renforcer leur coopération dans le cadre du G20, favoriser la sauvegarde de la paix et de la stabilité, et la prospérité commune ».

M. Xi a dit attacher « une grande importance au renforcement des relations avec la France » et se dit prêt à renforcer la confiance mutuelle et à accorder un soutien sur les dossiers importants.

Jacques Cheminade

Rappelons que Jacques Cheminade a été le seul candidat présidentiel à faire campagne explicitement en faveur de cette initiative de la Chine, suscitant souvent chez les médias la même hostilité que le Forum de la Nouvelle Route de la soie ces jours-ci.

Dans le sixième point de ses « Cent premiers jours », le fondateur de Solidarité & progrès s’engageait à « bâtir un nouvel ordre économique international, gagnant-gagnant, avec les pays membres des BRICS » et à « instituer au besoin un G12 avec tous les pays membres des BRICS, s’appuyant sur l’initiative chinoise de Nouvelle route de la soie ».

Ce n’est donc pas étonnant que le 8 mai, dans un message vidéo enregistré au lendemain de la victoire de M. Macron, ouvrant sur les combats à venir, Cheminade ait appelé ses sympathisants à « faire pression sur la présidence pour que M. Macron se rende au Sommet de la Nouvelle Route de la soie les 14 et 15 mai à Beijing ».

Jacques Cheminade continuera à se battre pour cette politique. Car il faut aller bien au-delà de ce qu’a fait le gouvernement Hollande. On ne peut se contenter d’un simple partenariat commercial avec la Chine.

Il faut retrouver chez nous ce qui a permis à la Chine de se hisser au rang de deuxième économie mondiale : la planification indicative et l’orientation du crédit public vers un moteur scientifique, technologique et industriel puissant, assurant une forte hausse de la production et le plein emploi qualifié.