L’Aérotrain de Jean Bertin sur la voie du retour

mardi 5 décembre 2017, par Karel Vereycken

Société Vaucanson

Nous étions seuls, archi-seuls, le 5 septembre 2017, à consacrer un long article au centenaire de la naissance de l’ingénieur Jean Bertin, le digne représentant de cette qualité de plus en plus rare qu’on appelait jadis le « génie français ».

Depuis une dizaine d’années, nous n’avons jamais cessé de souligner, non seulement l’importance des innovations révolutionnaires qu’il a enfantées (inversion de poussée, aérotrain, naviplane, etc.), mais son amour pour la France et la pertinence de sa démarche scientifique et économique.

Aujourd’hui, tous les grands pays émergents s’équipent en transports rapides. Rien qu’en Chine, c’est 22000 km de lignes rapides qui ont vu le jour en moins d’une décennie.

C’est dans ce domaine que la France a une carte à jouer. Pourtant, aucune des rédactions sollicitées, alors qu’elles nous abreuvent d’infos sur le projet fantasque Hyperloop d’Elon Musk, n’a voulu nous inviter pour parler de la vie et de l’œuvre titanesque de Jean Bertin.

Or, aujourd’hui, comme le rapporte le Républicain du Centre, c’est une start-up basée à Orléans qui souhaite faire naître le projet d’un aérotrain « nouvelle génération » :

SpaceTrain, une start-up qui a ouvert un bureau à Orléans, envisage de faire circuler une navette sur le rail de l’ancien aérotrain d’ici 2020. Une utopie qui pourrait bien devenir réalité.

C’est un projet un peu fou, comme en raffolent les passionnés de défis technologiques. Il est porté par une start-up parisienne, qui vient d’ouvrir un bureau à Orléans et nourrit l’ambition de donner une nouvelle vie à l’aérotrain.

Près de cinquante ans après le rêve brisé de l’ingénieur icaunais Jean Bertin, SpaceTrain projette d’utiliser les 18 kilomètres de rail existants, entre Saran et Artenay (dans le Loiret), pour faire circuler une navette en fibre de carbone bourrée d’électronique.

Car le pari d’Emeuric Gleizes, patron de SpaceTrain et des douze ingénieurs qui œuvrent depuis un an sur ce projet audacieux, est bien d’adapter le principe du coussin d’air aux technologies nouvelles.

Le temps de remettre le rail en état, les premiers essais devraient débuter en 2020. L’objectif avoué est d’atteindre la vitesse de 150 mètres/seconde, soit 540 km/h. Mais Emeuric Gleizes est persuadé que son prototype sera en mesure d’atteindre les 720 km/ h et quasiment le double, à terme !

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