Appel à l’UE en défense du parti d’opposition ukrainien PSPU

samedi 24 février 2018

Le 9 février, le Comité central du Parti socialiste progressiste d’Ukraine (PSPU) envoyait une lettre ouverte au Bureau des institutions démocratiques et des droits de l’homme de l’OSCE (BIDDH) ainsi qu’à la Commission européenne pour la démocratie par le droit (Commission de Venise) du Conseil européen, les appelant à examiner l’attitude des autorités ukrainiennes vis-à-vis du PSPU, un parti d’opposition reconnu.

Natalia Vitrenko, une potentielle candidate présidentielle qui dérange les oligarques ukrainiens et leurs protecteurs occidentaux.

Le PSPU, dirigé par l’économiste Natalia Vitrenko, collaboratrice de longue date de Lyndon et Helga Zepp-LaRouche, remplit depuis 1996 toutes les conditions juridiques formelles nécessaires pour s’enregistrer comme parti politique.

Or, depuis 2015, les autorités centrales refusent de reconnaître son existence, entravant ainsi sa participation au processus politique. Le 6 juillet 2017, alléguant que les décisions du ministère de la Justice contreviennent à la loi, le PSPU a intenté une action en justice, qui sera entendue le 20 février par le Tribunal administratif d’instance de Kiev.

Selon la lettre ouverte du PSPU, les autorités ukrainiennes

poursuivent une politique de discrimination à l’égard de notre parti d’opposition, ce qui est inacceptable dans une société démocratique ; cela comprend le harcèlement médiatique et politique ainsi que de la terreur physique contre les dirigeants et militants du parti. L’activité du parti est devenue de fait impossible. Le parti est exclu des médias audio-visuels et ses actions publiques pacifiques sont interrompues par l’envoi de bandes néo-nazies qui usent de violence physique contre les membres du PSPU.

Nouvelle Solidarité N° 11/2014 - Pour s’abonner cliquez ici.

La lettre ouverte rappelle que le 28 octobre 2016, le siège du PSPU et de son journal furent illégalement investis par la force, et les effets personnels des dirigeants ont été saisis et n’ont jamais été restitués.

Les manifestations pacifiques du parti ont fait l’objet d’attaques par des « groupes nazis contrôlés par les forces de l’ordre ukrainiennes ». Alors que des néo-nazis bloquaient l’accès au domicile de Mme Vitrenko, la police refusa d’intervenir.

La plus flagrante des violations de la démocratie est le refus par les autorités d’enregistrer les modifications apportées aux organes de direction du parti afin de se conformer aux nouvelles lois votées suite au putsch du Maïdan, interdisant aux partis politiques d’utiliser des « symboles communistes » ou de faire quelque référence positive que ce soit à l’URSS.

Le ministère de la Justice refuse, sans la moindre justification, de valider les décisions prises par le PSPU.

En conséquence, le parti n’a pas pu participer aux élections et risque également d’être interdit de se présenter aux prochaines élections législatives et présidentielles.