Face à l’Afrique qui émerge, Londres en mode "Détritus"

vendredi 7 septembre 2018

Le sommet Chine-Afrique, qui s’est déroulé cette semaine à Beijing, et que nous avons largement couvert sur ce site, restera sans doute dans l’histoire comme la fin de 500 ans de colonialisme et de néocolonialisme, comme l’a souligné Helga Zepp-LaRouche, la présidente internationale de l’Institut Schiller. Le degré quasi-zéro de couverture dans les médias occidentaux (et surtout anglo-saxons) démontre combien les élites occidentales soit ont complètement perdu le sens des réalités du monde, soit se font les complices de ceux qui veulent tout faire pour maintenir l’ordre de pillage financier en place.

La Première ministre britannique Theresa May est apparue devant le Parlement mercredi pour rapporter le fait que le Crown prosecution service et la police britannique ont délivré un mandat d’arrêt contre deux agents russes du GRU (service de renseignement militaire russe), accusés d’être les auteurs de l’empoisonnement de l’ancien agent russe Sergueï Skripal, en mars dernier. « Nous avons eu raison », a-t-elle scandé sur le ton de mégère aristocrate outrée qu’on lui connaît, « de dire que l’État russe était responsable ».

C’est le moment choisi pour sortir cette « révélation » qui est significatif, puisqu’il correspond au lancement de l’attaque décisive par les forces syriennes et russes contre le dernier bastion de terroristes en Syrie, dans la région d’Idleb. L’objectif est de préparer le terrain pour une nouvelle attaque illégale du trio franco-anglo-américain, en utilisant le prétexte d’une prétendue attaque chimique du régime de Bashar al-assad, dont les médias font courir le bruit depuis plusieurs jours, ignorant totalement le preuves présentées par les Russes devant l’OIAC (Organisation pour l’interdiction des armes chimiques) et l’ONU sur la préparation par les Casques blancs d’une attaque au chlore « sous fausse bannière ».

Suite au discours de Theresa May, la Russie a annoncé son intention de contre-attaquer :« Nous ferons prochainement connaître à la communauté internationale ‘l’histoire de l’affaire’ [Skripal] », dit le communiqué du ministère des Affaires étrangères diffusé mercredi. « Nous le ferons à la Haye et à New-York. Nous sommes convaincus que tôt ou tard nous mettrons fin aux tentatives britanniques de chercher des prétextes toujours nouveaux pour nous attaquer ».

Et puisque les merdes volent toujours en escadrilles, comme dirait l’autre, la cabale anti-Trump passe la quatrième vitesse de l’autre côté de l’Atlantique. Le journaliste Bob Woodward publie un livre intitulé « Peur : Trump à la Maison-Blanche », auquel la presse américaine accorde une couverture très généreuse, et qui prête à plusieurs responsables du cabinet de Trump des propos diffamatoires à l’encontre du président, en se basant sur des sources anonymes de seconde main. Notons que Woodward, qui jouit d’une bonne réputation des deux côtés de l’Atlantique grâce à son rôle dans l’affaire du Watergate, avait été mis en cause par le journaliste d’investigation Robert Parry, pour n’avoir pas dévoilé – alors qu’il en détenait les éléments – le sabotage délibéré par Richard Nixon des négociations de Paris pour la paix au Vietnam en 1968. Nixon, en agissant de la sorte afin de remporter les élections présidentielles, avait ainsi prolongé de plusieurs années la guerre du Vietnam.

Dans le même registre, le New York Times a publié mercredi une tribune rédigée par « un haut responsable » du gouvernement – sous anonymat bien entendu – titrant : « Je fais partie de la résistance au sein de l’administration Trump ». Après avoir présenté le président comme amoral, incontrôlable, etc, le mystérieux personnage laisse entendre qu’une discussion serait en cours pour invoquer le 25e Amendement de la Constitution américaine, et démettre ainsi Donald Trump de ses fonctions en raison de ses défaillances mentales.

Après l’ingérence et la collusion russe, les affaires de l’actrice porno et de la prostituée payée pour garder leur silence, c’est désormais l’argument de la démence qui est invoqué. Le but étant, comme nous l’avons déjà dit, de jeter le maximum de bulles puantes jusqu’aux élections du 6 novembre, afin de faire basculer le Congrès du côté des Démocrates et d’ouvrir la voie à la procédure de destitution.

Alors, quel est leur véritable grief contre Trump ? Vouloir la paix avec la Russie et la Chine ! « Prenez sa politique étrangère », écrit la source du New York Times. « En public comme en privé, le président Trump affiche une préférence pour les autocrates et les dictateurs, tels que le président russe Vladimir Poutine et le leader nord-coréen Kim Jong-un, tandis qu’il dénigre les liens qui nous unissent à des nations alliées et animées du même esprit [lire le Royaume-Uni] ».

Cette tentative de diviser l’administration américaine et de manipuler l’élection de mi-mandat fonctionnera-t-elle ? Nul ne le sait, car de l’avis général, le Président Trump reste très populaire aux États-Unis. Les conséquences de sa destitution en seraient terrible pour le monde. Pour Willy Wimmer, un ancien responsable du ministère allemand de la Défense, la victoire de ses opposants aux élections du 6 novembre et sa destitution potentielle seraient le prélude à une guerre (nucléaire) contre la Russie, l’ennemi juré des cercles autour de feu John McCain et Hilary Clinton. La préparation à cette confrontation a été menée avec assiduité en Europe au cours des dernières années, et l’éviction de Trump « ferait céder le barrage qui a préservé une paix fragile », affirme-t-il sur RT Deutsch. Les nécrologies du défunt sénateur John McCain montrent « où bat le cœur des dirigeants européens, et il y a aussi George Soros avec sa campagne contre Trump, une campagne qu’il mène désormais depuis son nouveau siège européen à Berlin ».

De même, Paul Craig Roberts, ancien sous-secrétaire au Trésor du président Reagan, écrit sur son blog : « L’attaque menée par la CIA contre le président Trump a reçu le soutien total des Démocrates et de ceux dans la gauche libérale-progressiste qui militent pour la destitution du président Trump, ce qui reviendrait à éliminer le seul homme politique ayant suffisamment de discernement pour comprendre le danger que représentent les fortes tensions actuelles entre Washington et la Russie. Si la campagne de propagande contre Trump réussit, celui qui le suivra au pouvoir devra se montrer hostile envers la Russie, s’il ne veut pas subir le même sort. Par conséquent, il est raisonnable de conclure qu’à l’heure actuelle, les seules personnes qui se tiennent entre nous et l’Armageddon nucléaire sont Donald Trump et Vladimir Putin ».