Rapport du GIEC : Zeus n’a jamais aimé le développement humain

lundi 22 octobre 2018

Le récent rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), publié début octobre, apparaît comme un nouveau décret des dieux de l’Olympe contre le développement humain, à un moment où la dynamique des Nouvelles Routes de la soie offre une véritable alternative au pessimisme et à l’effondrement économique qui règnent en Occident.

Contraint d’apporter les « preuves » pour pouvoir garder leurs postes, leurs budgets et l’accès aux publications scientifiques, des milliers de chercheurs (majoritairement des Européens et des Américains) ont réalisé le travail que l’on attendait d’eux, tout en laissant les conclusions à des non-scientifiques. Le « résumé à l’intention des décideurs politiques » est un condensé de catastrophisme surfacturé et de peurs millénaristes, l’activité humaine étant désignée comme la cause a priori d’un réchauffement climatique qui dépasserait les prévisions antérieures.

Rappelons que le CO2 (dont les plantes se régalent) ne figure sur aucune liste de substances polluantes et qu’aucun chercheur n’a jamais été en mesure d’affirmer avec certitude l’origine « anthropogène » du dérèglement climatique actuel. Il ne s’agit que d’une « hypothèse », érigée aujourd’hui au rang de vérité indiscutable. Et, alors que la connaissance scientifique actuelle ne permet même pas de déterminer dans quelle mesure le climat est sensible à la concentration de CO2 dans l’atmosphère, on « corrige » les simulations par ordinateur afin qu’elles produisent les conclusions voulues.

Comme l’a rappelé Harrison Schmitt, ancien astronaute d’Apollo 17 et seul scientifique à avoir marché sur la Lune, devant l’Association nationale des écrivains scientifiques, seules les modélisations « démontrent » que le réchauffement climatique est une conséquence de l’activité humaine. Les modèles informatiques « se trompent souvent », a-t-il précisé, pour la simple raison qu’ils procèdent par déduction à partir de données qui leurs sont communiquées. Par exemple, les modèles utilisés par les chercheurs du GIEC n’intègrent pas des données telles que les variations de l’activité solaire et des rayonnements cosmiques, qui s’inscrivent dans le temps long (sur des dizaines de millions d’années) et dont on sait pourtant qu’ils déterminent des cycles ayant une grande influence sur le climat...

Négation de la science de l’économie physique

Le rapport du GIEC, en promulguant donc une certitude politique à partir d’une grande incertitude scientifique, préconise de mettre en œuvre un plan d’urgence, plus extrême encore que l’accord de Paris de 2015, prévoyant d’investir 2400 milliards de dollars jusqu’en 2035 afin de « décarboner » les économies. Et s’il est bien prévu une augmentation de la part du nucléaire d’un facteur de 2 à 6, selon les différents scénarios, afin d’amadouer un lobby nucléocrate qui, pensant à tort préserver ses intérêts, a accepté d’avaler la couleuvre du réchauffement climatique anthropogène, l’intention est bien d’imposer partout un programme malthusien de réduction de la population, à travers l’adoption des sources d’énergie de faible densité. Car les éoliennes et les panneaux solaires sont peut-être très bons (si le vent et le soleil sont coopératifs) pour faire fonctionner une cafetière, mais pas pour produire de l’aluminium ou pour faire fonctionner un réseau de trains à grande vitesse. Concernant le nucléaire, le fait est que sur la cinquantaine de réacteurs actuellement en construction dans le monde, la moitié se trouve en Chine, tandis que pendant ce temps, n’en déplaise aux nucléocrates, les pays occidentaux abandonnent progressivement ce secteur – l’Allemagne en est un cas caricatural puisque la fermeture de son parc nucléaire l’a conduite à rouvrir les centrales à charbon et à lignite.

Le rapport du GIEC est donc éminemment politique. Car l’adoption de technologies à faible ou à haute densité énergétique comme principale source d’énergie détermine la capacité ou non de notre société à faire vivre plus d’êtres humains dans de meilleures conditions. Rappelons qu’à masse égale, la fusion d’atomes légers comme l’hydrogène libère une énergie près de quatre millions de fois supérieure à celle d’une réaction chimique telle que la combustion du charbon, du pétrole ou du gaz, et quatre fois supérieure à celle des réactions de fission nucléaire.

Comme le montre l’économiste américain Lyndon LaRouche, la science de l’économie physique est basée sur la corrélation entre la densité de flux énergétique utilisée par la société, et la capacité d’accueil de celle-ci, que LaRouche nomme « le potentiel de densité démographique relatif » (Lire Alors, vous voulez tout savoir sur l’économie ? par Lyndon LaRouche).

La vie elle-même est organisée selon ce principe. Le passage de l’ère des reptiles à l’ère des mammifères, par exemple, démontre comment la vie opte pour des formes d’organisation impliquant une plus grande consommation énergétique pour un « travail » plus grand. En effet, les mammifères, vertébrés au sang chaud, ont un métabolisme dix fois supérieur aux reptiles, et nécessitent donc un apport énergétique plus grand. Mais leur plus grande indépendance par rapport aux contraintes environnementales leur permet de maintenir, même dans des climats plus froids, un fort degré d’activité. C’est ainsi que la vie, au cours de sa longue évolution, a réussi à se développer et à s’étendre partout sur notre planète. Il est bon de le rappeler.

De même, en passant à des technologies employant des flux de densité énergétique toujours plus grands (des moulins à vent ou à eau, à la combustion du bois, du charbon et du pétrole, puis à la fission nucléaire et dans le futur l’énergie de fusion et les technologies à plasma), l’espèce humaine a pu accroître sa densité de population potentielle. Ce progrès prométhéen de la connaissance et de la maîtrise du feu implique l’amélioration des niveaux de vie mais également de la relation de l’homme à la nature.

La campagne actuelle, lancée par le rapport du GIEC et relayée abondamment par les médias, pour réduire les émissions de CO2, représente une atteinte à ce principe commun à la vie et à l’économie humaine.

En vérité, la bonne morale de la chasteté décarbonée est une version moderne du célibat clérical dans l’Église catholique. Et la science n’a pas été invitée à partager la table de cette "sobriété heureuse" déprimante. Derrière un discours moralisateur et culpabilisant, c’est un véritable agenda malthusien que l’on cherche à imposer, niant ainsi le plus important des droits de l’homme – le droit au développement – que réclament aujourd’hui des milliards de personnes, en Asie, en Afrique et en Amérique du Sud…