Quand la vérité éclatera sur le Russiagate et les Britanniques, « ce sera de toute beauté ! »

lundi 29 avril 2019

Comme nous l’avons rapporté ici, la chasse aux sorcières contre la présidence Trump – le « Russiagate » – est en pleine déroute, après que le procureur spécial a rendu il y a quelques semaines son rapport d’enquête admettant qu’aucun élément ne prouvait l’existence d’une « collusion » entre la Russie et Trump. Fait que les médias, des deux côtés de l’Atlantique, ont rapporté avec un zèle inversement proportionnel à celui qu’ils ont mis pour relayer cette vaste fausse information.

Cependant, le barrage médiatique ne tiendra pas longtemps avant que la vérité n’éclate au grand jour.

« Tentative de coup d’État »

Car, l’accusation d’ingérence de la Russie dans les élections de 2016 étant désormais en grande partie discréditée, le climat de peur paralysante s’évapore progressivement, et les langues se délient. À commencer par celle du président américain lui-même. Jeudi dernier, lors d’un entretien de 45 minutes sur Fox News, il a déclaré sans détour que le Russiagate était ni plus ni moins qu’une tentative de « coup d’État », et que la situation s’était retournée contre les coupables jusqu’à très haut niveau.

« C’était un coup d’État, une tentative de renverser le gouvernement des États-Unis, a affirmé Trump. Je pense qu’il s’agit sans doute du plus grand scandale de l’histoire politique de notre pays. C’est bien plus grave que le Watergate. Ce n’est pas un simple vol d’informations dans un bureau de l’immeuble du Watergate. C’est une tentative de coup d’État. C’est inimaginable. Comme dans un pays du tiers monde ».

Même le célèbre journaliste Bob Woodward, qui ne passe pas exactement pour un supporter de Donald Trump, a admis le 23 avril sur Fox News Sunday que les dirigeants des services de renseignements américains avaient lancé cette opération contre la présidence Trump, dès le début 2017, en sachant pertinemment que le principal élément sur lequel s’est basée l’accusation, le fameux « dossier Steele », était complètement fantasque.

Trump accuse le Royaume-Uni

La veille de son interview sur Fox News, Donald Trump a publié un tweet qui a eu le don de mettre en panique toute la nomenklatura anglo-américaine. Il venait pourtant d’accepter l’invitation de la Reine d’Angleterre à se rendre au Royaume-Uni à l’occasion des célébrations du Débarquement de Normandie ; parmi les partisans de la « relation spéciale » entre les deux pays anglophones, on poussait un « ouf » de soulagement.

Or, patatras : « L’ancien analyste de la CIA Larry Johnson accuse les services secrets du Royaume-Uni d’avoir aidé l’administration Obama à espionner la campagne présidentielle de Trump en 2016, a écrit le président américain. Wow ! C’est juste une question de temps pour que la vérité se fasse ; et lorsque cela arrivera, ce sera de toute beauté ! »

Les réactions hystériques ont presque immédiatement fusées dans les médias transatlantiques : « Trump promeut la théorie conspirationniste affirmant que le Royaume-Uni a aidé l’administration Obama à espionner sa campagne présidentielle », se plaint The Independent de Londres. « Trump accuse faussement le Royaume-Uni d’espionnage », proteste MSNBC. Enfin, last but not least, Newsweek relaie carrément la défense du GCHQ (l’équivalent britannique de la NSA) : « ‘Totalement ridicule’ : le Tweet de Donald Trump prétendant que les services britanniques ont aidé Obama à espionner sa campagne ‘devrait être ignoré’, dit le GCHQ ».

Larry Johnson [1], cité par Trump dans son tweet, est passé le 23 avril sur la chaîne One America News Network (OANN) pour expliquer que, maintenant que l’enquête de Mueller est terminée, il est temps que le peuple américain sache comment le gouvernement britannique – par le biais du GCHQ – a effectivement aidé l’administration Obama à contourner le Quatrième Amendement de la Constitution americaine en espionnant pour son compte la campagne de Trump.

Et pourquoi les Britanniques auraient-ils fait cela ? « D’après des personnes familières de cette affaire, ils l’auraient fait en partie en raison de leurs inquiétudes à propos des politiques de Trump concernant l’OTAN et la Syrie », a affirmé Johnson sur OANN.

Ajoutons que Larry Johnson a participé jeudi dernier, aux côtés de l’ancien directeur technique de la NSA William Binney, à une émission de nos amis du Comité d’action politique de Lyndon LaRouche (voir la vidéo ci-dessous).

La bataille se poursuit. Si cet énorme mensonge du Russiagate a pu être proféré et répété pendant deux ans au nez et à la barbe de tous, c’est parce que les élites américaines et européennes se sont intellectuellement et moralement soumis à l’oligarchie financière, et qu’elles ont appris à n’avoir aucun scrupule à prendre les gens pour des abrutis. En 1988, alors que le mouvement de LaRouche faisait campagne dans le New Hampshire, Joe Biden (le futur vice-président de l’administration Obama) avait dit à l’un des militants : « Je connais Lyndon LaRouche ; je sais tout de lui. Le problème avec lui est qu’il pense que le peuple américain est plus intelligent que [les élites] ».

Quoi que l’on pense de Donald Trump, le fait qu’il ne provienne pas de ces élites met en péril cet ordre des choses.

Lors de son entretien sur Fox News, Donald Trump a confirmé son intention de publier l’intégralité des documents classés secret concernant l’ensemble de l’affaire, afin que les réseaux mafieux ayant monté cette opération – du FBI aux services britanniques, en passant par la clique Obama-Clinton, soient examinés et jugés. Le meilleur reste donc à venir.

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[1Précisons que Larry Johnson est un membre éminent du Veteran Intelligence Professionals for Sanity (VIPS), un collectif d’anciens professionnels du renseignement américain, qui a démontré dès l’été 2017 que le soi-disant piratage (hacking), attribué à la Russie, des ordinateurs du Comité National du Parti Démocrate (DNC) n’était en rien du hacking – mais une fuite de l’intérieur du DNC.