Du Texas à Mars, il y a une alternative au bond en arrière du « Great Reset »

mardi 23 février 2021

Chronique stratégique du 23 février 2021 (pour s’abonner c’est PAR ICI)

Le contraste est saisissant entre la catastrophe du Texas et la réussite simultanée des trois missions sur Mars (« Al-Amal » des Emirats arabes unis, « Tianwen-1 » de la Chine et « Perseverance » de la NASA). Il met en lumière deux mondes diamétralement opposés : d’un côté, un Occident en plein effondrement, marchant tel un aveugle vers l’utopie régressive du « Green New Deal » — qui n’a de vert que la couleur d’une bulle financière — ; et de l’autre une civilisation renaissante, animée par la volonté de se développer, de progresser et d’explorer, dans le cadre d’une coopération internationale.

Une idéologie qui tue

Lors d’une intervention le 20 février devant une audience composée de plus de 150 jeunes du monde entier, la présidente-fondatrice de l’Institut Schiller international Helga Zepp-LaRouche a souligné l’antagonisme total entre les deux événements qui ont secoué le monde ces derniers jours, avec le blackout au Etats-Unis et les missions spatiales sur Mars.

Paralysés par un climat glacial venu du cercle polaire, le Texas et plusieurs autres Etats américains se sont retrouvés avec des millions de foyers privés d’eau et d’électricité (causant la mort de 36 personnes au Texas), des milliers d’entreprises à l’arrêt, des réseaux routiers paralysés, et même une campagne de vaccination anti-Covid perturbée. Comme nous l’avons souligné dans notre chronique du 18 février, cette catastrophe n’est pas du tout « naturelle » ; elle est le résultat de la combinaison entre les dérégulations néolibérales et la politique de « transition énergétique », qui d’une part ont induit la dégradation chronique des infrastructures, et d’autre part ont rendu le système énergétique de plus en plus dépendant aux « renouvelables » — et donc aux aléas du vent et du soleil. En effet, comme l’ont confirmé les autorités texanes, c’est l’effondrement de l’électricité produite par les renouvelables — qui constitue 23 % du mix énergétique de l’État — qui est responsable de la catastrophe.

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C’est un avant-goût de la direction que les banques centrales, l’administration américaine, l’Union européenne et le gouvernement britannique veulent imposer au monde avec leur plan de ‘Great Reset’, autrement dit de ‘Green New Deal’, a déclaré Mme Zepp-LaRouche. Car si nous adaptons l’ensemble du système de production et de consommation au type d’énergies qui se sont montrées totalement vulnérables à ce froid, alors nous connaîtrons à l’avenir un effondrement bien plus grave de la production industrielle.

Notre dossier choc : « Le New Deal vert : Sortir du piège de la finance verte » (Cliquer sur l’image pour en savoir plus et le commander)

Quelques jours avant les événements au Texas, le magazine EIR (Executive Intelligence Review) a publié un dossier prophétique, intitulé « Le grand bond en arrière – LaRouche expose le Green New Deal ». Le dossier montre comment l’oligarchie financière de Wall Street et de la City de Londres compte, à travers la « Grande Réinitialisation », forcer la société à sortir non seulement des énergies fossiles mais également du nucléaire, afin de transformer l’économie entière en un paradis malthusien pour la finance verte. C’est-à-dire à créer une méga-bulle de plusieurs dizaines de milliards de dollars associée aux énergies renouvelables, permettant de renflouer les principales institutions financières tout en continuant la logique d’appauvrissement général de la population (voir également ci-contre le dossier S&P « Le New Deal Vert : sortir du piège de la finance verte »).

Car, comme l’économiste américain Lyndon LaRouche l’a démontré, il y a une corrélation entre la densité de flux d’énergie utilisée dans le processus de production et ce qu’il nommait le potentiel de densité démographique relatif. Autrement dit, l’utilisation de technologies à faible densité énergétique, telles que les éoliennes et les panneaux solaires, entraîne automatiquement une réduction de la capacité d’accueil. Rappelons aussi que les renouvelables ne concernent que la production d’électricité dont la part dans le mix énergétique des nations développées n’est que de 25 %, le reste étant de l’énergie sous forme de chaleur. Ainsi, la débâcle au Texas est la preuve tragique que la « transition écologique » a moins à voir avec la science qu’avec une idéologie – une idéologie qui tue.

Espoir

Ce pessimisme malthusien ne peut contraster plus fortement avec l’extraordinaire optimisme qui s’est manifesté à l’occasion des trois missions simultanées sur Mars : la mise en orbite le 9 février de la sonde émiratie « Al-Amal » (espoir), de la sonde chinoise « Tianwen-1 » (question au ciel) le 10 février, et l’atterrissage le 18 février du rover Perseverance de la NASA.

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Outre le fait qu’elle montre combien les Etats-Unis sont intérieurement tiraillés par des forces contradictoires, la mission Perseverance de la NASA est une magnifique démonstration de la dimension de coopération internationale que revête l’exploration spatiale. En effet, l’équipe de la mission compte plusieurs centaines de personnes dans plusieurs pays. En France, 300 personnes ont été impliquées dans son développement et sa fabrication, notamment avec la SuperCam conçue par le CNES de Toulouse, qui réalisera des tirs lasers destinés à analyser la composition chimique des roches et à détecter la présence éventuelle de molécules organiques.

De leur côté, les Emirats arabes unis sont devenus la sixième nation à atteindre la planète rouge, après la Russie, les Etats-Unis, l’Europe, la Chine et l’Inde. Et la mise en orbite martienne de la sonde Al-Amal est d’autant plus une prouesse qu’elle été réalisée par une équipe dont la moyenne d’âge est de 27 ans ! « Alors que nos jeunes en France ont la précarité et le chômage, là-bas il se passe quelque chose », comme l’a dit Jacques Cheminade dans son éclairage du 18 février.

La directrice de l’Agence spatiale émiratie et de la mission Mars, Sarah Al Amiri, n’a elle-même que 34 ans. Cette jeune femme passionnée, qui est également ministre d’Etat des sciences avancées, incarne à elle seule l’espoir de la jeunesse du Moyen-Orient.

En lançant la mission martienne Al-Amal nous transmettons un message à cette région dont la moitié des habitants sont des jeunes, a-t-elle déclaré. C’est en misant tous ses espoirs dans ses jeunes qu’une nation entière tente ainsi d’envoyer un message d’espérance à toute la région. La science est pour moi la forme de collaboration la plus internationale. Elle est sans limites, sans frontières. Elle est avant tout animée par la passion de chacun à vouloir agrandir le savoir de toute l’humanité.

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L’exploration spatiale et l’esprit optimiste de coopération et de découverte qui l’accompagne doivent être notre boussole, afin de garder en vue la civilisation nouvelle qui est là en gestation, au milieu du marasme économique et social qui assombrit actuellement notre horizon de Terriens. Comme l’a dit Helga Zepp-LaRouche le 21 février, le choix qui s’offre à nous est clair : « soit l’âge des ténèbres vers lequel nous mènera la ‘Grande réinitialisation’, soit la nouvelle ère de civilisation incarnée par la coopération spatiale ».

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