Douze Etats US attaquent en justice la fraude du Green New Deal de Biden

mercredi 10 mars 2021

Chronique stratégique du 1er mars 2021 (pour s’abonner c’est PAR ICI)

Le 8 mars, douze Etats américains, emmenés par le Missouri, ont déposé plainte contre les ordres exécutifs du président Biden imposant la politique verte du « Great Reset ». Deux semaines après la Bérézina énergétique qui a frappé le Texas et plusieurs autres Etats américains, dans le contexte du froid polaire, un certain principe de réalité semble s’inviter dans le débat.

A l’initiative du ministre de la Justice de l’Etat du Missouri, Eric Schmitt, le Kansas, le Nebraska, l’Oklahoma, l’Arkansas, le Montana, l’Ohio, l’Indiana, l’Arizona, la Caroline du Sud, le Tennessee, l’Utah et le Missouri ont intenté une action en justice auprès de la Cour fédérale, contre le récent décret exécutif 13990 de Joe Biden, intitulé « Protéger la santé publique et l’environnement et restaurer la science pour faire face à la crise climatique ».

D’une part, la plainte dénonce l’illégalité du décret en question, faisant valoir que le président et son administration n’ont pas le pouvoir d’affirmer et d’étendre leur pouvoir réglementaire fédéral aux États américains dans ces domaines, et que seul le Congrès a l’autorité pour le faire.

D’autre part, les douze Etats accusent les politiques « vertes » de causer de graves dommages aux Etats concernés et à l’ensemble du pays, provoquant le recul de la production manufacturière et agricole, la dégradation de l’approvisionnement et de la fiabilité énergétique, et enfin l’appauvrissement de la population.

Selon les plaignants, le gouvernement fait une évaluation « arbitraire » des « coûts sociaux » engendrés par les émissions de gaz à effet de serre (GES), et chiffrés à 9500 milliards de dollars par an. « Ces chiffres sont suffisamment élevés pour justifier une augmentation massive des restrictions sur les activités agricoles, la production énergétique et sur toutes les autres activités économiques émettrices de GES », dénoncent-ils. En effet, le décret prévoit déjà l’annulation du permis d’extension de l’oléoduc Keystone, l’interdiction temporaire du forage dans l’Arctique et ordonne aux agences fédérales de se conformer aux politiques environnementales de l’administration.

Si le décret est maintenu, il infligera des centaines voire des milliers de milliards de dollars de dommages à l’économie américaine dans les prochaines décennies. Il détruira les emplois, étouffera la production énergétique, étranglera l’indépendance énergétique du pays, détruira l’agriculture, découragera l’innovation et appauvrira les familles ouvrières, affirment les douze Etats plaignants.

A juste titre, ils rappellent que la production agricole et énergétique américaine bénéficie non seulement à la population américaine mais au monde entier – ce dont Biden ne tient absolument pas compte dans son calcul des « coûts sociaux » du CO2, du méthane et de l’Oxyde d’azote.

Joe Biden a pris une mesure exécutive qui va coûter des milliers de milliards aux familles ouvrières, aux agriculteurs et aux entreprises, détruisant ainsi les emplois et l’innovation, a tweeté Eric Schmitt, le ministre de la Justice du Missouri. C’est un cheval de Troie pour le Green New Deal. Aujourd’hui, nous avons pris la tête d’une coalition pour l’arrêter. Le Missouri se défend !

Cet esprit de résistance contre l’agenda vert imposé par les dieux de Davos s’est également manifesté en Russie, à l’occasion de la réunion du Kremlin sur l’industrie du charbon, le 2 mars. Face à un parterre de ministres et de responsables des secteurs minier, industriel et du transport, le président Poutine a souligné l’importance du charbon pour son pays, autant du point de vue énergétique que économique et social : « L’industrie nationale du charbon est un pilier-clé de nos secteurs des combustibles et de l’énergie. Elle revêt une grande importance pour le développement socio-économique de régions entières de la Russie ».

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En effet, comme l’a rappelé Poutine, la production russe de charbon, qui représente un volume annuel de 400 millions de tonnes (dont la moitié est exportée, notamment dans la région Asie-Pacifique), met à contribution cinq régions de la Fédération de Russie, où vivent 11 millions de personnes ; elle garantit ainsi un emploi et des revenus à des centaines de milliers de citoyens russes.

A contre-courant des fantasmes de « décarbonisation totale de l’économie » conçus par le Prince Charles, Mark Carney, Michael Bloomberg et consorts, le président russe a fixé pour objectif d’augmenter de 30 % les exportations de charbon vers l’Est, depuis le bassin de Kuznetsk, d’ici à 2024. Evoquant explicitement les récentes catastrophes énergétiques aux Etats-Unis, il a manifesté une certaine réserve vis-à-vis des prévisions en peau de chagrin : « Concernant les perspectives à long terme du marché global du charbon, je sais que certaines envisagent une contraction significative. (…) Nous savons également ce que cela peut entraîner. Le Texas a gelé à cause du froid ; et les éoliennes ont dû être décongelées d’une manière qui est loin d’être écologique ».

Rappelons ici qu’aujourd’hui, l’humanité utilise à 84 % des ressources fossiles comme source d’énergie primaire. S’il serait intéressant, à terme, de trouver une alternative au charbon, elle constitue un recours essentiel et même vital pour de nombreux pays dans le monde, qui n’ont pas la chance comme nous Français d’avoir un parc nucléaire conséquent (qui nous apporte 75% de notre électricité). D’autant que, en attendant justement que le nucléaire puisse jouer son rôle, l’on sait aujourd’hui, grâce à des technologies modernes, développer un « charbon propre », ce que fait la Chine.

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