La hausse du CO2 : une solution plutôt qu’un problème

mardi 13 avril 2021, par Tribune Libre

Intervention de Dr William Happer, professeur émérite de l’Université de Princeton, lors de la visioconférence de l’Institut Schiller des 20 et 21 mars 2020 sur le thème : « Deux mois après l’investiture de Biden, le monde à la croisée du chemin. » Pour voir le programme complet et accéder aux liens vers les différents discours, cliquez ICI.

Comment penser le changement climatique

Par le Dr William Happer,
professeur émérite de physique nucléaire à l’Université de Princeton,
ancien membre du Conseil de sécurité nationale (NSC) des États-Unis (2018-2019)
ancien directeur du Bureau des sciences du Département américain de l’énergie (1991-1993).

Merci beaucoup pour votre invitation.

La lutte contre le climat rappelle les croisades

Le titre que j’avais choisi à l’origine pour cette présentation était : « Comment pensez-vous au changement climatique ? » Je répondrai que la meilleure façon d’y penser, avec la frénésie climatique qui se répand aujourd’hui en Europe et aux États-Unis, c’est que cela ressemble beaucoup aux croisades médiévales.

C’est dissimulé sous les vêtements d’une prétendue science, mais ce n’est pas vraiment de la science ; ce n’est pas plus de la science que les croisades n’avaient pour but de promouvoir les enseignements de Jésus-Christ. On invoquait toutes sortes de raisons pour lancer les croisades. Très peu d’entre elles étaient vraiment nobles, et c’est aussi le cas pour le climat aujourd’hui. Ce n’est pas facile de savoir ce qu’il se passe dans la tête de quelqu’un, mais il ne s’agit certainement pas de sauver la planète.

Cela n’aurait aucune importance si cela ne comportait de lourdes implications pour le citoyen lambda. Personnellement, je ne crois pas à l’astrologie, et il m’est tout à fait égal que les journaux publient chaque jour un horoscope. Je ne perdrais pas mon temps avec eux, mais si quelqu’un d’autre veut le faire, soit ! La différence, c’est que le gouvernement ne fait pas la promotion de l’astrologie. Par contre, il fait la promotion de l’hystérie climatique.

Voici une citation de David Ismay, le grand ponte du climat dans le Massachusetts, [s’adressant] à un groupe écologiste il y a environ un mois :

Permettez-moi de le répéter : 60 % de nos émissions qui doivent être réduites viennent de vous, le quidam de la rue, le retraité à revenu fixe, n’est-ce pas ? (...) Il n’y a plus de méchants, du moins dans le Massachusetts, à pointer du doigt [allusion à Exxon ou Peabody Coal], sur qui faire pression pour briser leur volonté, afin qu’ils arrêtent d’émettre [du CO2]. C’est vous ! Nous devons briser votre volonté. D’accord ? Je ne peux même pas le dire publiquement…

La plupart des Américains n’aiment pas voir leur volonté brisée par un bureaucrate à deux neurones. Et M. Ismay voudrait que cela soit rendu public… Eh bien, il a au moins été forcé de démissionner [de son poste de sous-secrétaire d’État au changement climatique], ce qui montre qu’il reste une certaine vertu dans le système américain. Mais je l’admire pour avoir parlé aussi franchement, je lui tire mon chapeau pour avoir dit la vérité.

Laissez-moi vous dire, pour commencer, que la frénésie climatique est basée sur une vieille technique de vente vraiment ringarde. Elle est censée s’appuyer sur la sauvegarde de l’environnement. Personne ne veut d’un environnement malsain.

Je n’en veux pas, et je suis sûr qu’aucun de vous ne le souhaite.

La vraie pollution à Shanghai, ce ne sont pas des gaz invisibles comme le CO2.

Ci-contre une photo de Shanghai un jour de smog : vous pouvez à peine voir le bâtiment en forme de décapsuleur à travers le smog. C’est une vraie pollution, mais ce n’est pas du CO2, du protoxyde d’azote ou du méthane. On ne peut absolument pas voir ces gaz. Ils sont complètement transparents. Cette pollution est en partie due à la combustion du charbon, mais aussi à la technique de terre brûlée pratiquée dans les rizières, et également à la poussière qui se dégage du désert de Gobi au printemps. Les écologistes ont allègrement confondu cette situation, dont personne ne veut, avec les émissions de CO2, qui, comme je le mentionnerai un peu plus tard, sont presque certainement bonnes pour la planète.

Le CO2 n’est pas un polluant. Vos exhalations sont proches des émissions d’une centrale nucléaire.

Le CO2 fait partie intégrante de la vie. Quand nous expirons, notre souffle est composé à 4 % de CO2 et 6 % d’eau. Il reste une bonne quantité d’oxygène (c’est pour cela que vous pouvez pratiquer la réanimation au bouche-à-bouche avec votre propre souffle pour sauver quelqu’un) et il reste pratiquement tout l’azote que vous avez respiré. L’azote est complètement inerte, du moins chez les humains.

Ce n’est vraiment pas très différent, même de moitié d’un point de vue quantitatif, de ce qui sort d’une cheminée de centrale électrique qui a été bien conçue, où vous éliminez toute la fumée, le soufre et les oxydes d’azote. Cette centrale émet à peu près la même quantité de vapeur d’eau, quatre fois plus de CO2 et, par conséquent, moins d’oxygène, car elle brûle la plupart de l’oxygène du rejet gazeux.

Mais c’est assez similaire à notre propre souffle. Un bon chiffre à retenir est que chacun de nous exhale environ 1 kg de dioxyde de carbone par jour. Cela fait beaucoup si vous multipliez par 8 milliards de personnes. [Ndt : cela donne 3 milliards de tonnes par an, sur les 42 milliards de tonnes rejetées chaque année.]

Je vais peut-être en dire davantage sur la science, et cela ressemblera un peu plus à une conférence universitaire que cela ne devrait l’être, mais il est important que vous compreniez la science, et aussi que la science ne soutient pas le fait qu’il y aurait une « urgence climatique » ou une « crise climatique », comme nous l’entendons souvent affirmer.

La première chose à retenir est que ce qui nous garde au chaud, en réalité, c’est le Soleil. Le Soleil brille principalement près de l’équateur. C’est là qu’il est, la plupart du temps, presque au-dessus de notre tête, même si, étonnamment, la lumière maximale du Soleil brille au-dessus des pôles au milieu de l’été, lorsque le Soleil ne se couche jamais. Mais en moyenne, ou en moyenne annuelle, c’est près de l’équateur que la Terre est le plus chauffée. Une grande partie de cette chaleur est transportée vers le nord, vers les régions polaires, par les océans et l’atmosphère, et toute cette chaleur est rayonnée vers l’espace. La seule façon pour la Terre de se débarrasser de la chaleur du Soleil est de la renvoyer sous forme de rayonnement infrarouge dans l’espace froid. Ainsi, la Terre luit dans l’obscurité, comme un charbon ardent, et c’est ce rayonnement qui nous garde au frais.

Il n’y a rien pour « convecter » [Ndt : transporter par mouvement] ou conduire la chaleur loin de la Terre, une fois dans l’espace.

Environ 30 % de ce rayonnement est réfléchi dans l’espace sans produire de chaleur, par les nuages, par la réflexion sur le sol, et 70 % est converti en chaleur, qui doit être libérée dans l’espace. Près du sol, le flux de chaleur qui retourne dans l’espace est en grande partie transporté par convection et non par rayonnement.

C’est de l’air humide qui s’élève. C’est ce qu’utilisent les pilotes de planeurs pour être portés – ces courants thermiques ascendants qui transportent beaucoup de chaleur, surtout si c’est de l’air humide avec toute la chaleur latente.

Mais à mesure que vous montez dans l’atmosphère, il y a de moins en moins de convection et de plus en plus de flux de chaleur est transporté par rayonnement. Ainsi, au moment où vous atteignez le sommet de l’atmosphère, disons à 100 km, tout est rayonnement, il n’y a pratiquement plus de transfert de chaleur par convection.

Dans tout ça, l’éléphant dans le salon, ce ne sont pas les gaz à effet de serre, ce ne sont les nuages, c’est le Soleil. C’est lui qui contrôle notre climat.

Alors, pourquoi toute cette excitation à propos du dioxyde de carbone, cette soi-disant « pollution par le carbone » ? C’est incroyable qu’ils s’en tirent en parlant de « pollution par le carbone », car le dioxyde de carbone n’est absolument pas un polluant ! Mais le fait est que ces gaz absorbent une partie du rayonnement thermique et qu’ils le réémettent. Ces gaz, qui sont transparents à la lumière visible mais partiellement opaques au rayonnement thermique, censé refroidir la Terre, sont appelés « gaz à effet de serre ». Ils gênent quelque peu le refroidissement de la Terre et rendent donc la surface un peu plus chaude qu’elle ne le serait autrement, sans eux.

Le graphique ci-dessus montre les différents gaz à effet de serre dans l’atmosphère terrestre. Le plus important est de loin la vapeur d’eau (le troisième panneau en bas). Vous pouvez voir que la vapeur d’eau absorbe la majeure partie du rayonnement thermique, mesuré sur l’échelle de droite sur ce graphique. De gauche à droite, on voit la longueur d’onde du rayonnement, de sorte que les courbes bleues correspondent au rayonnement thermique de la Terre, la courbe rouge à gauche est le rayonnement chauffant du Soleil, qui est dans le visible, le proche infrarouge et l’ultraviolet.

Donc, la vapeur d’eau est le gaz à effet de serre le plus important et si vous ajoutez les nuages, qui agissent à peu près de la même manière, l’eau domine vraiment l’effet de serre de la Terre. Le second, assez loin derrière, est le dioxyde de carbone, représenté sur le quatrième panneau en bas. Vous voyez qu’il absorbe une partie du même rayonnement que l’eau. Et les autres gaz à effet de serre - ozone, méthane, protoxyde d’azote - sont vraiment dans le bruit de fond, ils ne font pas beaucoup de différence.

Les gaz à effet de serre ont été découverts par le physicien anglo-irlandais John Tyndall, dans les années 1850. Tyndall et de nombreux autres scientifiques qui se sont penchés sur la question depuis, sont tout à fait convaincus que nous devrions remercier le Tout-Puissant pour les gaz à effet de serre : ils maintiennent la Terre suffisamment chaude pour y vivre.

Voici le commentaire de Tyndall lui-même, concernant l’importance de l’effet de serre généré par la vapeur d’eau en Grande-Bretagne :

La vapeur d’eau est une couverture, plus nécessaire à la vie végétale de l’Angleterre que ne l’est le vêtement à l’homme. Enlevez pour une seule nuit d’été, la vapeur d’eau de l’air qui enveloppe ce pays, et vous détruiriez assurément toute plante susceptible d’être détruite par une température glaciale. La chaleur de nos champs et de nos jardins se déverserait sans contrepartie dans l’espace, et le soleil se lèverait sur une île fermement tenue par la poigne de fer du gel.

C’est de la très bonne science : Tyndall l’avait bien compris, et nous l’avons en quelque sorte oublié dans les années qui se sont écoulées depuis 1875.

Max Planck.

Ce qui suit est peut-être le plus important que je vais vous montrer. Cela vaut la peine de prendre un peu de temps pour en parler.

D’abord deux physiciens particulièrement éminents : en haut Max Planck, le découvreur de la mécanique quantique, qui a tenté de comprendre comment fonctionne le rayonnement. Pourquoi la distribution des longueurs d’onde du rayonnement a-t-elle toujours la même apparence ?

Nous savions à quoi elle ressemblait au moment où il a commencé son travail à la fin des années 1800, début des années 1900. Et en résolvant ce problème apparemment insoluble (il y avait toutes sortes de paradoxes dans la physique classique), il a inventé la mécanique quantique.

La mécanique quantique est donc venue de la résolution du problème du transfert du rayonnement. Elle n’est venue ni des accélérateurs de particules, ni de la radioactivité ; elle est venue du rayonnement thermique.

Karl Schwarzschild.

Ensuite, Karl Schwarzschild, qui était un peu plus jeune que Planck. Il est mort tragiquement pendant la Première Guerre mondiale sur le front russe - pas sous les balles russes, mais d’une horrible maladie auto-immune qui s’est aggravée pendant son service et l’a finalement tué.

Passons maintenant à l’image : la courbe à enveloppe lisse, la courbe bleue qui apparaît ici sur mon graphique, est la courbe de rayonnement de Planck.

Elle préfigure la quantité que la Terre rayonnerait dans l’espace en l’absence de gaz à effet de serre.

L’aire sous cette courbe, comme indiqué sur le graphique, est de 394 W/m² [watts par mètre carré], c’est-à-dire le rayonnement se déversant dans l’espace froid. Or, si vous regardez les satellites, ce n’est pas ce que vous observez.

Sans émissions de gaz à effet de serre, la température terrestre serait quatre fois moindre.

Lorsque vous regardez la Terre, vous ne voyez pas la courbe de Planck, mais cette courbe noire et dentelée au-dessous, avec toutes ces espèces de gigotements. Je l’appelle la « courbe de Schwarzschild », car il fut le premier à indiquer comment calculer cette courbe, plutôt que de la modéliser. Il avait tout à fait raison.

C’était un gars incroyable, Dieu sait ce qu’il aurait fait s’il avait survécu. Il fut le premier à écrire, par exemple, une solution analytique aux équations de relativité générale d’Einstein - absolument étonnant !Selon Schwarzschild, donc, vous obtenez cette courbe noire dentelée.

La zone située sous cette courbe, le rayonnement que la Terre envoie réellement dans l’espace, est de 277 W/m², contre près de 400 W/m² s’il n’y avait pas de gaz à effet de serre. Il y a donc une diminution substantielle du refroidissement de la Terre grâce aux gaz à effet de serre. On peut donc remercier Dieu pour cela : c’est ce qui nous garde suffisamment au chaud pour vivre sur Terre.

Il s’agit en fait d’un modèle, mais les données expérimentales lui ressemblent. Si vous doublez les concentrations de CO2, vous passez de la courbe noire à la courbe rouge, qui diffère peu de la noire. Ce n’est que dans la bande de fréquence du CO2 qu’il y a une légère différence, mais à peu près partout ailleurs, c’est pareil. Ainsi, passer de la concentration en CO2 actuelle (un peu plus de 400 parties par million (ppm)), au double (un peu plus de 800 ppm), vous fait passer de la courbe noire à la courbe rouge et diminue le rayonnement de refroidissement de 277 - 274 = 3 W/m². (Ndt : équivalent à environ 1°C de réchauffement, cf. vidéo du physicien français François Gervais)

Pensez-y : nous parlons d’abandonner nos libertés, d’abandonner nos droits, d’abandonner la viande, ou toute quête du bonheur que vous pouvez imaginer, à cause de la différence entre la courbe noire et la courbe rouge sur ce graphique !

Et cela provoquerait, soi-disant, une urgence climatique. Est-ce que cela ressemble à une urgence ? Absolument pas ! Et si vous rajoutez d’autres détails quantitatifs, il est très difficile d’imaginer qu’une personne rationnelle, ayant encore un peu de matière grise, puisse considérer cela comme une « urgence climatique ».

N’oubliez pas que doubler le CO2, en ajoutant deux fois plus que ce que nous avons actuellement, ne fait presque aucune différence - ne fait presque aucune différence ! N’oubliez pas cette courbe, la prochaine fois que vous parlerez avec un alarmiste. La plupart d’entre eux ne la comprendront probablement pas, mais je peux vous garantir que c’est une physique à toute épreuve.

Maintenant, laissez-moi terminer : nous basons toutes les alarmes sur des modèles.

Ce graphique montre des prévisions modélisées de réchauffement par décennie. Le graphique de gauche porte sur 20 ans, celui de droite, sur 10 ans. Pour celui-ci, j’ai fait quelques-unes des premières prédictions, je dois l’avouer, dans un livre que j’ai co-écrit en 1982. Mes prédictions sur le réchauffement étaient très éloignées, comme pour tout le monde. J’étais en quelque sorte en milieu de peloton.

Le réchauffement réel correspond aux barres rouges. Le réchauffement par décennie au cours des 10 dernières années était de l’ordre de 0,1°C. Sur 20 ans, cela donnerait peut-être 0,15°C ; cela fluctue d’une décennie à l’autre.

Les prédictions sont les barres grises : elles sont deux, trois, quatre fois supérieures à ce qui est observé. Et pourtant, nous prenons des décisions politiques, des décisions politiques déchirantes, sur la base de prédictions qui ne fonctionnent pas.

Le divorce entre les modélisations informatiques (courbe rouge) et les températures observées.

Voici un joli graphique réalisé par John Christy, de l’Université de l’Alabama à Huntsville, qui affiche les mêmes informations d’une manière différente. Il a pris tous les modélisations climatiques indiqués par les barres grises de l’histogramme de l’image précédente et les a moyennés pour obtenir cette courbe rouge.

La courbe rouge indique la température en fonction de l’année, depuis 1975 environ, en allant jusqu’en 2025 pour les prévisions. En-dessous apparaissent les mesures réelles.

Les mesures des ballons-sondes qui traversent l’atmosphère (et il y en a des milliers lancés chaque jour pour la météo) et celles des satellites pointés vers le bas, sont quasiment en accord les unes avec les autres. Aucun de ces relevés n’est même proche des prévisions des modèles utilisés par les alarmistes climatiques pour asservir le monde.

Pourquoi donc ? Eh bien, nous avons vu que le CO2 cause assez peu de réchauffement, ce n’est pas un problème, et on n’en est certainement pas à un niveau sans précédent aujourd’hui.

La terre a faim de CO2.

Le graphique ci-dessus montre les quantités relatives de CO2 depuis l’ère cambrienne, il y a 540 millions d’années.

C’est ce qu’on appelle le phanérozoïque. Pendant la majeure partie de cette période, les niveaux de CO2 sur l’échelle verticale de gauche étaient 5 fois, 10 fois ce qu’ils sont aujourd’hui. Et la vie a fleuri. Tous les types de plantes et d’animaux se portaient très bien, y compris nos ancêtres primates, il y a 60, 70, 80 millions d’années. Ils vivaient dans deux ou trois fois plus de CO2 qu’aujourd’hui et s’en portaient fort bien ! Le CO2 n’est donc pas un problème. Ce n’est pas un polluant, ce n’est pas un poison.

De plus, je pense que beaucoup d’entre vous savent que le CO2 aide vraiment les plantes à pousser.

L’augmentation de la végétation engendrée par l’augmentation du CO2.

La carte ci-dessus montre le verdissement de la Terre. Vous avez probablement entendu parler de la « désertification » due aux émissions de CO2. C’est exactement le contraire.

En fait, les émissions de CO2 font verdir la Terre, en particulier dans les régions arides. Cette figure montre un verdissement significatif du Sahel, au sud du désert du Sahara, un verdissement important des régions sèches de l’ouest des États-Unis, un verdissement notable de la côte ouest sèche de l’Australie. C’est que, à mesure que s’accroît la quantité de CO2 dans l’air, les plantes ont besoin de moins d’eau pour pousser, ce qui élargit considérablement les zones de la Terre où l’on peut faire pousser les plantes avec succès, par rapport à il y a une centaine d’années, où nous avions une très grave famine de CO2.

Voici une expérience intéressante. C’est Sherwood Idso, qui nous montre comment les pins poussent selon la concentration de CO2, je pense que c’était il y a environ 15, 20 ans : un peu plus de CO2 [le plus à gauche, 385 ppm], encore plus de CO2 [535 ppm], et encore davantage [685 ppm]. Pour chaque type de plante avec laquelle vous faites cette expérience, si vous ajoutez du CO2, les plantes poussent mieux, vous obtenez de meilleurs fruits, vous obtenez de meilleures fleurs. Cela n’est pas perdu pour les exploitants de serres commerciales, dont beaucoup les remplissent avec deux ou trois fois plus de CO2 qu’il n’y en a dans l’air extérieur. Le CO2, loin d’être un polluant, profite donc à notre planète.

Vos collègues diront : « C’est vous qui le dites, mais 97 % des scientifiques ne sont pas d’accord avec vous. Ils croient tous qu’il s’agit d’une urgence climatique. »

Il y a plusieurs réponses à cela :

Tout d’abord, la science n’est pas déterminée par le vote. On ne vote pas pour la loi de la gravité ou pour les lois de la mécanique quantique. On détermine qu’elles sont vraies parce qu’elles sont en accord avec l’observation et l’expérience. De nombreux consensus scientifiques se sont révélés faux. Je vous citerai l’un de mes préférés, parce que je l’ai vécu quand j’étais étudiant : les gens rigolaient quand on disait que les continents dérivent. Et en effet, il y avait cet Allemand fou, Alfred Wegener, qui prétendait que l’Amérique du Sud et l’Afrique s’emboîteraient comme un puzzle si elles pouvaient se déplacer à la surface de la Terre. Mais tout le monde se moquait de cela, et plus encore quand on signalait des fossiles d’espèces, de plantes et d’animaux similaires sur les parties adjacentes des continents, si l’on devait les assembler. Des preuves très, très convaincantes !

Et pourtant, personne ne l’a cru. Un moyen facile d’obtenir un poste en 1940 ou au début des années 1950, était de rédiger une méchante thèse sur la dérive des continents de Wegener, et vous étiez immédiatement promu. Or, Wegener avait raison et le consensus était faux. Et il existe bien d’autres exemples. Peut-être pourrons-nous en parler lors de la séance de questions-réponses.

Permettez-moi de conclure en disant que les politiques visant à ralentir les émissions de CO2 reposent sur des modèles informatiques défectueux. Ils exagèrent le réchauffement d’un facteur de 2 ou 3, et sur la base de ces modèles défectueux, on nous demande de faire des choses horribles pour notre liberté, pour notre niveau de vie, pour la planète. Nous couvrons la planète d’immenses troupeaux de moulins à vent et de vilains panneaux solaires noirs, sur la base de modèles qui ne fonctionnent pas.

Le deuxième point est qu’un surcroît de CO2 constitue un avantage global, avec d’énormes bénéfices pour l’agriculture et la foresterie. Donc, limiter le CO2 est non seulement inutile, mais c’est en fait nocif. Nous devrions vraiment avoir le courage de ne rien faire pour lutter contre les émissions de CO2. Il n’y a rien à entreprendre concernant le CO2.

Merci beaucoup.