Déclaration de S&P

Ouïghours : inaudible en France, le PS fait condamner la Chine pour génocide !

mardi 25 janvier 2022

Le 20 janvier, sous la houlette du Parti socialiste et de quelques alliés, 169 élus sur 577 ont voté une résolution à l’Assemblée Nationale, condamnant la Chine pour "génocide" et "crimes contre l’humanité" dans le Xinjiang.

Paris, le 21 janvier 2022

Ce serait tragi-comique si la situation internationale n’était pas aussi dangereuse. Le Parti socialiste, qui peine à exister depuis la débâcle de François Hollande et dont la candidate présidentielle oscille entre 1 et 3 % de voix dans les sondages, a choisi de se singulariser en faisant voter à l’Assemblée nationale une résolution qui « reconnaît officiellement les violences perpétrées par les autorités de la République populaire de Chine à l’encontre des Ouïghours comme constitutives de crimes contre l’humanité et d’un génocide », et les «  condamne ».

Ce parti est tombé si bas qu’il en vient même à oublier le caractère très spécifique du terme de génocide, juridiquement défini comme « un crime consistant en l’élimination concrète intentionnelle, totale ou partielle, d’un groupe national, ethnique ou encore religieux, en tant que tel ». Or, rien ne permet d’affirmer une telle volonté de la part du gouvernement chinois. Deux constats suffisent à démontrer la fraude :

  1. en quarante ans (de 1978 à 2018), la population ouïghoure dans le Xinjiang a doublé, passant de 5,55 à 12,80 millions, et
  2. la politique d’un seul enfant par couple, adoptée entre 1979 et 2011, n’a jamais concerné que le groupe majoritaire en Chine, les Han. Les Ouïghours, eux, peuvent avoir autant d’enfants qu’ils le souhaitent, tout comme les autres minorités ethniques de la Chine.

De plus, il est particulièrement scandaleux que cette résolution (qui n’est pas contraignante) soit présentée comme ayant été votée quasiment à l’unanimité, alors que ce scrutin n’impliquait que le Parti socialiste et des élus de LREM, du Modem et d’Agir ensemble, invités à voter par le groupe LREM. En tout et pour tout, sur un total de 577 élus, seulement 175 étaient concernés par ce vote : 169 ont voté pour, un élu LREM a voté contre et cinq députés LFI et communiste se sont abstenus.

Sans surprise, cette résolution s’inscrit dans la continuité des accusations virulentes lancées contre la Chine par le courant néo-conservateur américain, et plus récemment par l’ancien Secrétaire d’État américain, Mike Pompeo, et de la résolution votée dans le même sens par le Parlement européen, où Raphaël Glucksman, instrument de l’atlantisme effréné en Géorgie, puis en Ukraine, a joué le rôle principal.

Cette résolution se place aussi dans le contexte de la volonté anglo-américaine d’endiguer la Chine en y promouvant depuis l’Afghanistan dans les années 1990 et depuis la Syrie plus récemment, des mouvements islamistes particulièrement violents dans le Xinjiang.

Depuis 2013, l’agressivité particulière déployée par ces courants va-t-en guerre atlantistes vise à saboter le projet des Nouvelles Routes de la soie lancé par le président Xi Jinping en 2013, et dont le Xinjiang constitue la porte d’entrée obligée vers l’Europe. D’ailleurs, la mise en œuvre de ce projet a permis à la Chine de mettre fin à l’extrême pauvreté qui affectait ses provinces occidentales et d’améliorer considérablement le niveau de vie des populations ethniques du Xinjiang, notamment celui des Ouïghours.

Considérant que cette accusation, excessive et infondée, entretient un dangereux climat d’affrontement, Solidarité & Progrès appelle au contraire à une coopération gagnant-gagnant autour de la perspective des Nouvelles Routes de la soie, qu’elle soutient depuis les années 1980. La paix ne peut être assurée que par une politique de développement mutuel.