Diane Sare, candidate larouchiste pour le Senat américain !

jeudi 16 juin 2022, par Christine Bierre

Diane Sare avec Lyndon LaRouche.
Notre amie Diane Sare, est désormais candidate, à New York City, pour le poste qu’occupe actuellement le démocrate Chuck Schumer au Sénat des Etats-Unis. Diane a été, durant 32 ans, collaboratrice de Lyndon LaRouche, principale force d’opposition aux Etats-Unis à l’ultralibéralisme et aux politiques de guerre perpétuelle contre la Russie et la Chine.

Dans cet entretien avec Mike Billington de l’hebdomadaire Executive Intelligence Review (EIR), la militante raconte le calvaire imposé dans ce pays, « patrie des droits de l’homme », à toux ceux qui veulent se présenter, en dehors des grands partis en tant que candidats indépendants ! Elle rapporte aussi, sans détour, l’état de délabrement de celle que fut la principale ville au monde, New York !

Cet entretien en anglais dans l’EIR du 18 mars

Billington : Votre adversaire, Chuck Schumer, est surnommé « le sénateur de Wall Street » et autres noms d’oiseaux ! Se présenter contre lui aura clairement un impact local mais aussi national, voire international. Quel rôle peut jouer votre campagne dans la crise stratégique extrême qui secoue le monde aujourd’hui ?

Diane Sare en campagne.

Diane Sare : Je crois que nous avons besoin d’une voix qui représente les politiques de Lyndon LaRouche, en particulier parce que tout ce contre quoi il a mis en garde durant ses nombreuses années de prévisions économiques et politiques, est en train de se produire.

Dans un récent article, l’un de nos associés, Paul Gallagher, est revenu sur les commentaires de M. LaRouche après l’assassinat de Kadhafi en Libye. Pour LaRouche, il ne faisait aucun doute : cet assassinat confirmait l’intention des néo-conservateurs au pouvoir aux Etats-Unis d’entrer en guerre contre la Russie, non pas à cause de ce qu’elle avait fait ou pas, mais parce qu’une telle conflagration permettrait à la City de Londres et à Wall Street, les grands intérêts financiers que Schumer représente, de provoquer une crise du système leur permettant d’effacer toutes leurs dettes.

En tant que leader de la majorité au Sénat américain, Schumer est l’homme de paille pour ces politiques. J’ai assisté à une réception organisée par le magazine City and State où il s’est vanté qu’un groupe de hip-hop de Staten Island l’ait surnommé « Chuck le tueur ». Je pense que c’est un surnom très approprié compte tenu de ses activités.

Vous vous présentez à New York en tant que larouchiste indépendante. Qu’est-ce que cela veut dire et pourquoi ne vous rattachez-vous pas à l’un des grands partis en place ?

Je suis contente que vous posiez cette question, car elle est vraiment très importante. Comme LaRouche l’a dit à l’occasion de son 90e anniversaire, le système des partis est mort, terminé !

En réalité, on constate une entente totale entre les deux principaux partis, dans la mobilisation et la préparation de la troisième guerre mondiale, par exemple, et aussi dans l’imposition de sanctions contre la Russie, politique pour laquelle Schumer a été l’une des principales chevilles ouvrières, de même que dans l’adoption de sanctions contre la Chine. 98 sénateurs sur 100 semblent toujours voter de la même façon. C’est un système censé être bipartisan mais qui ne marche plus.

Certains l’ont appelé « duo-poly » (jeu de mots sur Monopoly) et je pense que le peuple américain, franchement, en a assez. A New York, ils sont assez intelligents pour se rendre compte que c’est fini.

Une des particularités du système électoral très corrompu de cet Etat est qu’il ne prévoit pas de candidature « indépendante ». Dans ce cas, vous devez créer un « organisme indépendant », d’un nom de 15 lettres maximum, pour pouvoir afficher vos positions sur le bulletin de vote. Je vais devoir obtenir une dérogation car mon organisme s’appelle « Independant larouchiste », ce qui dépasse les 15 lettres. (...)

L’Etat a rendu extrêmement difficile, pour un candidat non affilié à un grand parti, de figurer sur le bulletin de vote. Tout récemment, ils ont arbitrairement augmenté de 15 000 à 45 000 le nombre de signatures qu’un candidat indépendant doit récolter à l’échelle de l’État pour être sur le bulletin de vote, tout en gardant le même délai de six semaines pour les récolter !

C’est plutôt ironique, vu le discours dominant sur le droit de vote et les droits de l’homme, de rendre quasi-impossible aux indépendants de se présenter ?

Oui. Ils se sont également débarrassés de deux partis très importants. On peut les considérer comme des partis mineurs, mais le Parti Vert et le Parti libertarien ont eu beaucoup de succès au fil des ans. Le parti libertarien, qui vient de fêter son 50e anniversaire, est présent dans chaque comté de l’État. La loi précédente exigeait 50 000 voix tous les quatre ans (par exemple, dans les années d’élection présidentielle) pour pérenniser l’inscription électorale du parti. Désormais, ils exigent l’obtention de 2 % des suffrages, soit 130 000 voix !

Le candidat libertarien avait eu, je crois, 104 000 voix la dernière fois qu’il s’est présenté au poste de gouverneur. Les Verts en ont eu environ 98 000. La nouvelle loi les a tous deux éjectés du scrutin ! Il est désormais requis que chaque candidat obtienne 45 000 signatures validées pour être inscrit comme candidat indépendant. Un autre parti, Serve America, a aussi été éliminé. En fin de compte, toute opinion alternative au duopole dominant est refusée aux électeurs.


L’Institut Schiller, fondé par Helga Zepp-LaRouche, la femme de Lyndon LaRouche, a lancé un appel (traduit en 11 langues), demandant la convocation d’une conférence internationale afin d’établir « une nouvelle architecture de sécurité et de développement pour toutes les nations ». Comment votre campagne agit-elle par rapport à cet appel ?

Cette volonté de guerre et la découverte que notre gouvernement avait installé un régime pro-nazi en Ukraine en 2013-14, sous l’administration Obama-Biden, ont choqué beaucoup de monde, de sorte que les gens ont commencé à nous écouter.

Les porte-paroles du mouvement larouchiste, Helga Zepp-LaRouche, moi-même, Harley Schlanger (le porte-parole de l’Institut Schiller) et Jacques Cheminade, l’ami de LaRouche en France, rapportent chaque jour une augmentation massive du nombre de spectateurs de nos vidéos postées sur YouTube, Facebook, les réseaux sociaux, etc.

Dans le cas de mon émission « Symposium » du vendredi, j’ai vu décupler le nombre de personnes qui regardent mes articles et mes vidéos, atteignant pour certaines 70 000 vues.

Les gens prennent conscience de la gravité de la situation et ont faim de conceptions profondes comme celle qui a inspiré l’appel d’Helga Zepp LaRouche en faveur d’un nouveau Traité de Westphalie.

C’est une belle idée qui est arrivée à point nommé ! A ceux qui affirment qu’il est trop tard pour arrêter la guerre, nous répondons qu’il aura fallu aux Européens 150 ans de guerres de religions avant de signer le Traité de Westphalie, en 1648. La seule chose qui puisse conduire un peuple à faire la paix comme à Westphalie, est de penser à l’avenir de sa nation au lieu de se dire « je dois me venger de tout ce qui a été fait à mon pays ». (...)

L’Etat dans lequel vous vous présentez comprend l’une des plus grandes villes du monde, New York. J’imagine que les gens qui vivent ou qui connaissent New York sont tout à fait conscients du déclin qu’a connu cette ville. (…) Qu’en pensez-vous ?

En 2014, Lyndon LaRouche, qui voulait sauver New York City, avait lancé ce qu’il appela le « projet Manhattan ». La ville de New York est beaucoup plus qu’un creuset de migrants et de cultures, elle est aussi la clé pour unifier la nation. C’est ici que le premier président, George Washington, a prêté serment. Alexander Hamilton y résidait lorsqu’il a proposé, à la fin de la Révolution américaine, que la dette de guerre des treize Etats soit intégralement prise en charge par l’État fédéral, et non par chaque Etat séparément. (…) New York était aussi un bastion de la lutte contre l’esclavage. Le gouverneur Morris, John Lay et Hamilton appelaient activement à mettre fin à la pratique économique de l’esclavage. Dans ces années-là, New York devint la plus importante ville du monde. Les Nations unies y avaient leur siège, ainsi que la Bourse de New York. A l’origine, il y avait une relation entre le courtage et les entreprises productives. Elle a disparu.

Manhattan fut la cible des courants qui voulaient détruire la République. Il y a eu, dans les années 1970, les politiques d’austérité brutales de la Municipal assistance corporation, connues comme le Big Mac. Puis les malades mentaux se sont retrouvés à la rue, avec la fermeture des hôpitaux psychiatriques, et des hôpitaux en général, qui se poursuit plus que jamais. Depuis deux ans, la ville est devenue en quelque sorte un film d’horreur !

Une équipe de nos volontaires avait installé un stand militant dans le Upper West Side, et alors qu’ils échangeaient avec les passants, deux gros rats sont venus s’installer tranquillement sur le trottoir. La ville est envahie par les rats. A Brooklyn, les rongeurs détruisent les voitures des particuliers en mâchant les câbles électriques.

Au cours de la pandémie, de nombreux sans-abri furent chassés des refuges et relogés dans des hôtels de luxe, où ils payaient le prix fort, sur les fonds publics. Une véritable fraude pour assurer la survie de l’industrie hôtelière... On a aussi des gens qui se font tuer dans le métro, poussés sur les voies à l’arrivée de la rame. On recense des centaines d’accidents de ce genre, commis par des malades mentaux, qui ont parfois aussi des problèmes de toxicomanie, ou qui sont sans-abri et vivent dans le métro.

La bonne nouvelle est que des personnes « normales » reviennent maintenant s’installer dans la ville. Mais au plus fort de la pandémie, j’avais parfois l’impression d’être dans un mauvais film. Comme en entrant un jour dans une épicerie où il y avait trois personnes, qui, je pense, étaient droguées. (...) Des scènes surréalistes, des gens des quartiers riches se réveillant le matin pour découvrir que quelqu’un avait déféqué sur le pas de leur porte.

C’est extrêmement choquant. Je sais que les gens qui viennent de l’extérieur des États-Unis sont horrifiés par la saleté et le délabrement de cette ville. Nous avons maintenant un nouveau maire, Eric Adams. Je pense qu’il aimerait faire quelque chose, mais sera-t-il capable de se débarrasser des axiomes de la pensée de Wall Street et d’agir pour défendre le bien-être général ? C’est une autre question.

Que faut-il faire pour redonner à New York sa position précédente dans le monde ?

C’est une bonne question. Tout d’abord, mettre en application de toute urgence les « quatre lois » de LaRouche. Nous avons besoin d’un programme de type CCC, le Civilian Conservation Corps de Roosevelt (le programme du New Deal pour réhabiliter la jeunesse par le travail). Il faudrait peut-être même s’inspirer de ce que font les Chinois : ils construisent de nouvelles villes à 30-40 kilomètres des villes existantes et y déplacent la moitié de la population, le temps d’y reconstruire totalement les infrastructures.

L’une des choses que nous avons découvertes lors des inondations, dont je n’étais pas pleinement consciente, c’est que le système d’égouts de la ville a environ un siècle. A Woodside, dans le Queens, où une douzaine de personnes se sont noyées dans leur sous-sol pendant la tempête tropicale Ida, il s’avère que dans les années 1970, on avait déjà estimé qu’il n’y avait pas de canalisations d’égouts adéquates pour les 50 000 habitants de ce quartier. Aujourd’hui, la population a triplé, mais ils n’ont jamais réalisé les améliorations qui avaient été recommandées dans les années 70. Les besoins sont énormes. Il faut également plus de structures de soins pour les malades mentaux et cesser de fermer les hôpitaux.

Mais cela ne peut se faire en dehors d’une réorganisation de l’ensemble du système. Les gens doivent se demander pourquoi il serait légitime que l’assureur AIG puisse obtenir en un clin d’œil un renflouement de 80 milliards de dollars, et pourquoi personne ne dit : « Où avez-vous trouvé cet argent ? » Ils l’ont juste trouvé.

Mais quand vous dites : « Nous devons reconstruire de fond en comble l’infrastructure de la ville, dans le cadre de la modernisation de l’ensemble des États-Unis », on vous répond : « Et comment allez-vous financer cela ? » Ils ne s’offusquent pas un instant lorsqu’il s’agit de renflouer ces crapules de spéculateurs de Wall Street en faillite, mais quand il s’agit d’investir dans des choses qui vont réellement générer de la croissance et un rendement, ils se posent des questions.

Les New-yorkais voient bien l’état délabré des infrastructures, mais la reconstruction de la ville ne peut se faire isolément du reste. New York est un centre névralgique des transports. On doit prendre en compte les lignes de chemin de fer du New Jersey, de New York, depuis la Pennsylvanie jusqu’au Massachusetts. On doit conceptualiser cela comme une région et reconstruire plusieurs villes simultanément — New York, Philadelphie, Washington, D.C., Boston.

Diane Sare sur le terrain.

Vous organisez des réunions et des événements dans tout l’État, attirant des gens de différentes couches de la société et de toutes professions, pour aborder divers aspects de la crise sociale. Vous utilisez également beaucoup les réseaux sociaux pour faire passer votre message et mobiliser les gens pour cet effort. Comment répondent-ils ?

Les gens sont soulagés. Ils ne sont pas forcément d’accord, mais ils veulent pouvoir discuter des problèmes majeurs.

Les sujets de notre symposium de vendredi incluaient la situation dans les prisons, le traumatisme psychologique des prisonniers, la situation du logement, les inondations. Certains ont abordé la question de l’énergie nucléaire.

La centrale nucléaire d’Indian Point vient d’être fermée et je crois savoir que ces dernières semaines, on en a démarré le démantèlement complet. Elle ne pourra donc pas être rouverte, ce qui est complètement insensé car nous allons avoir des coupures de courant. En même temps, le gouverneur Kathy Hochul a annulé les permis de construire pour les centrales au gaz qui devaient remplacer Indian Point, on peut dont s’attendre à manquer d’énergie très bientôt.

Dans mon émission Symposium du vendredi, nous avons eu toutes sortes d’invités, dont des ingénieurs, des scientifiques, des personnes qui ont été victimes des inondations, de l’incendie du Bronx, des gens qui ont travaillé sur les radiations à faible dose pour conserver les aliments, des agriculteurs, des historiens. Beaucoup d’entre eux m’ont dit qu’ils trouvaient mes émissions excellentes, qu’ils les suivent chaque semaine pour essayer de comprendre ce qui va se passer. (...)

Ce que j’ai découvert à travers cette émission, c’est que, contrairement à ce que disent les médias, le peuple américain n’est pas vraiment divisé. Les algorithmes des médias sociaux sont conçus pour nous diviser, en promouvant des profils imaginaires ou réels et en vous incitant à suivre certaines voies.

Les gens ont-ils besoin de nourriture ? d’électricité ? Veulent-ils vraiment qu’à cinq ans, leur enfant s’interroge sur son sexe ? Ce sont des sujets sur lesquelles les gens sont assez unanimes. Ils ne veulent pas la guerre. La raison pour laquelle Trump avait été élu, je crois, a beaucoup à voir avec sa promesse de mettre fin aux interminables « guerres perpétuelles ». Il y a de nombreux domaines d’importance majeure sur lesquels les Américains sont d’accord, et plus la crise s’aggrave, plus ils seront prêts à s’unir, pourvu d’avoir un dirigeant qui mette sur la table une solution adéquate.

Diane Sare dirigeant la chorale municipale de l’Institut Schiller à New York.


Permettez-moi de préciser que vous êtes une excellente joueuse de trombone. Par ailleurs, vous avez fondé à New York la chorale municipale de l’Institut Schiller, que vous dirigez aussi. Pensez-vous que le fait d’être musicienne ait une influence sur votre activité politique ? Y a-t-il une relation entre la politique et la musique, ou devrait-il y en avoir une ?

Sans aucun doute ! Il y a un article très intéressant de Lyndon LaRouche intitulé, « La politique comme art », que je vous recommande vivement de lire.

Je pense que les musiciens jouent un rôle déterminant dans le monde d’aujourd’hui. Vous avez par exemple l’orchestre de Jérusalem, formé de jeunes Palestiniens et Israéliens, qui jouent ensemble. Vous venez d’avoir en Europe occidentale des concerts de musique ukrainienne et russe… L’important dans la musique, en particulier, c’est que grâce à l’ouie, elle s’adresse entièrement à l’esprit, elle vous permet de placer votre identité là où doit se situer l’identité humaine.

Comme LaRouche nous l’a rappelé tant de fois, chacun de nous va mourir un jour (on ne connaît personne qui ait 200 ans sur cette planète !). La question primordiale est donc : « Quelle est mon identité ? Qu’est-ce qui rend l’humanité immortelle ? Qu’est-ce qui restera, après que notre vie aura disparu ? »

Quand vous pensez de ce point de vue, vous réalisez que la plupart des choses sur lesquelles on s’acharne ne sont franchement pas si importantes. La question importante est ce qui arrive à l’humanité dans son ensemble. Les astronautes qui, depuis l’espace, voient la Terre pour la première fois, comprennent bien cette question : ils ont un sentiment écrasant de la petitesse de notre planète dans l’étendue de la galaxie et appréhendent très concrètement à quel point les frontières et les divisions sont insignifiantes au sein de l’humanité. Juste pour que ce soit bien clair pour nos auditeurs, je ne préconise aucunement un seul gouvernement mondial ou quelque chose de ce genre. Mais comme dans un chœur, comme dans un orchestre symphonique, il y a une richesse dans la diversité. Le fait que chaque nation ait une culture et une langue nationale, une histoire des contributions qu’elle a apportées au monde, si vous prenez cela du point de vue approprié d’une composition classique, alors vous découvrez que l’ensemble de l’humanité est capable de faire des choses plus conséquentes que la somme de ses parties. Je pense que c’est extrêmement important et ne devrait pas être perdu de vue. Ce n’est nullement pour dévaloriser les contributions individuelles ou de chaque nation particulière, mais cela accroît en fait la portée de ces diverses percées créatives.

Je pense que votre campagne est une bonne démonstration de ce que signifie agir au nom de l’humanité. Comme l’a dit Schiller, on doit être à la fois patriote de sa nation et citoyen du monde, ainsi que vous le démontrez. Y a-t-il une dernière pensée que vous aimeriez nous laisser ?

Ma dernière pensée est que les gens devraient considérer très sérieusement la gravité du moment que nous sommes en train de vivre. Peut-être aurons-nous une autre chance, mais je n’y compterais pas trop… Je pense que notre chance est maintenant. Aussi, si vous êtes vivant (et vous l’êtes probablement, si vous lisez ou regardez cette interview), c’est maintenant qu’il faut agir. Ne présumez pas que cette opportunité se représentera pour une génération future. Votre vie et ce que vous en faites peuvent s’avérer d’une importance décisive.

Diane Sare :