Le Mouvement 5 étoiles grec fait parvenir un message à la conférence de l’Institut Schiller

mardi 12 novembre 2013

Le message suivant, reçu de Grèce, a été lu aux participants de la conférence de l’Institut Schiller du 2 novembre dernier à Los Angeles, sur la nécessité d’un nouveau paradigme.

On nom du comité central du Parti Drachma, nous vous faisons parvenir ce message et vous souhaitons le meilleur succès pour cette conférence intitulée « La seconde révolution américaine : développer le Pacifique et mettre fin au joug de l’Empire », ayant lieu samedi le 2 novembre 2013.

Notre nouveau parti politique concentre son attention sur cinq positions de base : 1) renverser le mémorandum [imposé par la Troïka], 2) revenir à la drachme, 3) une croissance robuste, 4) la dignité nationale et 5) la justice sociale. Nous promouvons la coopération au niveau européen et international, avec des acteurs politiques, des mouvements, des initiatives et des individus, avec une priorité accordée au retour à une monnaie nationale, ainsi qu’à une réforme en profondeur du système bancaire international basée sur la séparation entre les banques de détail [dépôts, crédits, etc.] et d’investissement [marché] et à un contrôle des paradis fiscaux.

La Grèce entre maintenant dans sa sixième année d’application de l’intolérable mémorandum et des conditions suffocantes imposées par la Troïka de la Commission européenne, de la Banque centrale européenne (BCE) et du Fonds monétaire international (FMI).

Notre économie s’est contractée d’environ 30 %, le taux de chômage officiel approche les 30 %, avec un chômage des jeunes situé à 64 %, le plus élevé d’Europe. Les revenus ont décliné de 40 % en moyenne, l’Etat providence est en voie de disparition, les entreprises, en particulier celles de petite et de moyenne taille, meurent, les gens se suicident en raison d’un manque de perspectives économiques, la pauvreté s’accroît de manière dramatique, et tout cela arrive alors qu’il n’existe aucun espoir d’un avenir meilleur.

Nous croyons que les raisons profondes de notre crise sont principalement liées au mauvais fonctionnement de l’euro fort, combiné aux politiques d’austérité extrêmes imposées par la Troïka, sous l’égide d’une spéculation débridée par un système bancaire ne servant plus l’intérêt général. Ceci a conduit à l’effondrement actuel de l’économie réelle, non seulement en Grèce mais également dans les autres pays du sud de l’Europe : l’Italie, l’Espagne, le Portugal et Chypre.

Tandis que nous estimons qu’une sortie de la Grèce et des autres pays du sud de la zone euro serait un premier pas vers la reprise de notre économie, nous croyons également qu’une réforme en profondeur du système bancaire est nécessaire, selon les lignes proposées par l’économiste américain Lyndon LaRouche et ses co-penseurs.

[signé]
Theodore Katsanevas
Professeur d’économie, Université de Pirée,
Secrétaire général et dirigeant du nouveau parti « DRACHMA »
Mouvement 5 étoiles démocratique grec

1er novembre 2013