Helga Zepp-LaRouche : faire face à trois menaces existentielles

dimanche 26 octobre 2014

Institut Schiller

La commémoration des trente ans de l’Institut Schiller, les 18 et 19 octobre près de Francfort, a été l’un des événements les plus marquants de son existence.

Fondé en 1984 par Mme Helga Zepp-LaRouche, cet institut du même nom que le grand poète et philosophe allemand, auteur du poème de l’Ode à la joie de Beethoven, avait un but éminemment politique : élever à la dignité de l’humanité les relations internationales déjà bien mal orientées.

Mme Helga Zepp-LaRouche avec le Président mexicain Lopez Portillo.
Schiller Institute

Depuis, il a joué pleinement ce rôle, combattant la dérive impériale de la zone transatlantique et se battant avec les pays non alignés pour remplacer l’ordre de pillage du FMI par un nouvel ordre économique international juste, fondé sur des banques publiques émettant du crédit à bon marché pour la recherche et les infrastructures.

En 1982 et 1983, Mme LaRouche et son époux, Lyndon, ont coordonné leurs efforts en ce sens avec Indira Gandhi en Inde et avec le président du Mexique, Lopez Portillo. L’Institut a été aussi à la pointe du combat pour une Europe de l’Atlantique à la mer de Chine.

Aujourd’hui, il fête son anniversaire, mais aussi la volonté des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) de provoquer l’avènement d’un monde où règne le progrès scientifique et économique, car c’est aussi l’aboutissement de son combat de trente ans !

Trois menaces existentielles

Vous pouvez maintenant accéder à la vidéo et la traduction complète.

Voici un résumé de ses propos introductifs à la conférence.

Helga Zepp-LaRouche, fondatrice et présidente de l’Institut Schiller, a présenté le choix de vie ou de mort auquel fait face l’humanité : rejoindre la dynamique de progrès des BRICS, ou sombrer avec les politiques ahurissantes de la zone transatlantique pouvant déboucher, à court terme, sur trois dangers mortels pour notre civilisation.

D’abord le terrorisme de Daech (ou Etat islamique), qui se livre déjà au génocide en Irak et en Syrie, mais dont la barbarie pourrait s’étendre à l’Europe, la Russie et la Chine. S’étant proclamé Califat islamique, tous les musulmans du monde sont obligés de lui obéir, d’où la crainte de voir l’islamisme radical basé en Asie centrale, en Fédération de Russie, dans le Xinjiang chinois ou en Europe, se mettre en phase avec Daech.

Mme LaRouche rappela que l’utilisation de la « carte islamique » – attiser le terrorisme islamique pour déstabiliser un pays – était déjà la stratégie de Zbigniew Brzezinski, conseiller de Jimmy Carter, contre l’Union soviétique en 1975. Aujourd’hui, Daech est composé en grande partie d’Ouïghours et de Tchétchènes. L’un de ses chefs, Omar le Tchétchène, avoue que son objectif ultime est l’élimination de Vladimir Poutine.

Un deuxième danger, celui d’une nouvelle peste noire, nous vient, selon Helga Zepp-LaRouche, de l’épidémie d’Ebola qui est totalement hors de contrôle en Afrique de l’Ouest. A ce stade, aucun véritable remède ni vaccin contre cette épidémie dont le taux de mortalité oscille entre 50 et 70 %. Or, selon les estimations basses de l’Organisation mondiale de la santé, d’ici décembre il y aura 5000 à 10 000 nouveaux cas par semaine. Pour d’autres, les malades pourraient atteindre 1,5 million en janvier.

Cette catastrophe est le résultat des politiques d’austérité appliquées par le FMI en Afrique, provoquant l’implosion des Etats, notamment les plus pauvres comme la Guinée, la Sierra Leone et le Libéria. Mme LaRouche a dénoncé, dans ce contexte, les coupes budgétaires imposées par les Etats européens dans le domaine de la santé publique.

Troisième danger existentiel pour l’humanité évoqué par Helga LaRouche, la menace d’effondrement du système financier transatlantique. Preuve que ce système est bien malade, les déclarations de Jean Ziegler. Chargé par l’ONU d’une enquête sur les fonds vautours, il n’hésite pas à qualifier l’actuel système de « cannibale ».

Or, outre la dépendance des banques aux injections de liquidités des banques centrales et la chute des bourses depuis quelques semaines, il y a de plus en plus d’experts pour qui « la grande crise » est proche.

Et ce sera bien pire qu’en 2008, car les bilans des banques trop grosses pour faire faillite ont grossi de 50 % depuis.

Ce choix de vie ou de mort, entre le naufrage avec la zone euro/dollar ou un sursaut avec la dynamique enthousiasmante des BRICS, vous est présenté dans les pages suivantes. A vous d’agir !