Moralisation de la vie bancaire

Succès sur toute la ligne pour la journée nationale de mobilisation

mercredi 17 janvier 2018

Il est des paradoxes qui parfois frappent l’esprit. Dans une France qui se veut morose, notre mobilisation nationale, ce dimanche 14 janvier, a suscité curiosité et intérêt, passion parfois, interrogation souvent, mais surtout enthousiasme.

Dans un esprit de convergence des luttes, Solidarité et Progrès, avec un nombre croissant de partenaires nationaux (RPS Fiers, UDS) et locaux (UPR59, UPR33, un représentant Lassalle), organise en France des rassemblements autour de quelques militants (à Lille, ils étaient dix ce week-end), en vue de faire signer une pétition (Merci de la signer, vous aussi) pour la « moralisation de la vie bancaire ».

Le défi est double : à la fois faire connaître cette initiative, lancée en juillet dernier, mais aussi et surtout, susciter, en plus des nouveaux signataires, des citoyens prêts à s’engager à aller voir leur député, afin de bâtir un lobby citoyen en faveur de la seule mesure de salubrité publique viable dans la situation financière actuelle : la séparation bancaire.

Effet boule de neige

Marseille
Bordeaux

Ainsi, dimanche 14 janvier, plus de 100 militants et sympathisants s’étaient mobilisés sur l’ensemble du territoire : Bordeaux, Lille, Lorient, Marseille, Paris, Créteil, Lomme, Poitiers , Rennes, Strasbourg, Tours, Brest, Fontainebleau, Fontenay-le-Fleury, Grenoble, Lyon, Toulouse, Vincennes, Nantes, Le Mans, Nancy, St Gilles Croix de Vie, etc.

Créteil
Tours

Le Parisien avait d’ailleurs annoncé la venue de l’ex-candidat à la présidentielle, Jacques Cheminade, sur le marché de Créteil.

Les militants ont pu tester notre dernière arme : une guirlande de graphiques pédagogiques, collés sur des affichettes accrochées à une corde à linge, permettant au citoyen lambda de prendre conscience de la folie qui s’est emparée de la finance mondialisée.

Lyon
Paris gare Saint-Lazare

A cette occasion, 600 nouvelles signatures ont été collectées et une cinquante de signataires se sont engagés à aller voir leur député dans les semaines qui viennent afin de lui soumettre notre proposition de loi réclamant la fin du « modèle de la banque universelle », c’est-à-dire des banques structurellement vérolées par un conflit d’intérêt manifeste (entre dépôts des citoyens et spéculation boursière), et le début du bon sens : le « Glass-Steagall à la française ».

Une sénatrice rencontrée cette semaine nous confiait : « Vous avez raison, le pire est devant nous, rien de sérieux n’a été fait depuis 2008 et en cas de crise, les avoirs des Français se trouveront en grand danger. »

Le Mans
Lille

En tout, depuis le début de cette campagne, on recense désormais près de 400 citoyens engagés à aller voir leurs élus (plus d’un quart l’ont déjà fait).

Recontactés par les militants de S&P, et faisant preuve d’un sérieux dont la République peut se prévaloir, ces citoyens nous rappellent qu’il est tout à fait à notre portée que d’ici juin, fin de la session parlementaire de 2018, la majeure partie des 577 députés de la nation soient rencontrés par autant de citoyens engagés et déterminés.

La démarche n’est ni petite ni sans importance, car si nos élus se retrouvent dotés d’une arme pour faire face au tsunami financier qui s’annonce, leur action pourrait s’avérer efficace, surtout si, comme nous l’exigeons, ils interviennent à titre préventif.

Sans citoyens actifs, la République se meurt

Lille

Au cours de nos discussions avec les passants, bon nombre étaient surpris d’apprendre qu’un député n’est pas un personnage inaccessible, mais qu’avec un peu de bagou, un appel téléphonique peut déboucher sur un rendez-vous.

Ensuite, que la solution permettant d’éviter un krach financier et de protéger les économies des Français intéresse nos élus. Enfin, qu’un député ne se définit pas par son expertise sur tel ou tel sujet, mais par sa capacité d’écoute d’un citoyen bien informé.

Ainsi, le citoyen qui se prend au sérieux, qui arrête de débiter des généralités et d’étaler son impuissance aux yeux de tous, mais qui bosse son sujet et montre l’exemple, peut engendrer un élu qui, lui aussi, se prenne au sérieux !

Au diable donc les a priori, adoptez la seule bonne résolution de cette année : signez et faites signer la pétition, allez voir votre député, tenez-nous au courant et rejoignez-nous en mars pour la prochaine mobilisation.

Et si vous êtes avare de votre temps, ne le soyez pas de votre portefeuille. A bon entendeur...

Pour la suite, nous vous donnons rendez-vous le dimanche 18 mars 2018 pour la prochaine journée nationale de mobilisation sur le thème de la moralisation de la vie bancaire ! Inscrivez-vous dès maintenant !