Sans agriculteurs, pas de nourriture ; et sans nourriture, pas d’avenir !

mercredi 27 novembre 2019

Comme aux Pays-Bas, en Belgique, en Irlande et en Allemagne, des centaines d’agriculteurs français bloquent les routes avec leurs tracteurs pour lancer un cri de détresse !

Et ils sont nombreux ce matin à converger vers Paris, occasionnant des ralentissements à l’aube d’une journée de manifestation dans toute la France, pour faire monter la pression sur le gouvernement.

Au total, pas moins de 1000 tracteurs venus des régions Hauts-de-France, Normandie, Ile-de-France, Grand-Est, Centre-Val-de-Loire et Bourgogne-Franche-Comté ont rejoint la capitale, bloquant le boulevard périphérique, et exigeant que l’Élysée reçoive une délégation.

La colère qui s’exprime aujourd’hui est parfaitement légitime :

  1. La déconstruction de la Politique agricole commune (PAC), mettant fin aux prix garantis, aux stocks physiques et aux subventions à certaines filières, livre notre agriculture à des marchés spéculatifs et destructeurs. Nous faire croire, comme a tenté de le faire Bruno Le Maire, que la grande distribution allait faire un geste pour les producteurs sans cadre contraignant fixé par l’Etat, c’était nous faire croire que les renards allaient devenir végétariens !
  2. Les traités de libre-échange (CETA, Mercosur, JAFTA), imposés par ceux qui spéculent sur le prix de la nourriture, et non par celles et ceux qui la produisent, « ouvrent nos marchés » sans réellement instaurer de cadre gagnant-gagnant permettant le développement mutuel.
  3. L’hystérisation à outrance de ce qui aurait dû être un débat sur le climat et le glyphosate, nous a conduits à un dénigrement systématique, aveugle et insupportable, portant atteinte à la dignité des producteurs et des filières. Il est inacceptable que les exigences obscurantistes de la COP21, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre, aboutissent aujourd’hui à diaboliser stupidement l’azote et la viande, condamnant nos éleveurs à disparaître. Certaines agences de notation réclament d’ailleurs qu’on taxe la viande comme le tabac, c’est-à-dire comme un produit nuisible pour la santé !
  4. L’effondrement du niveau de vie des consommateurs, les sanctions contre-productives contre la Russie, le recours quasi-systématique chez nos pays voisins à la main d’œuvre détachée, réduisent d’autant les débouchés pour nos produits et durcissent les conditions de concurrence.

Il faut donc revoir la copie. Assez de suicides, assez de désespoir ! Depuis longtemps, Solidarité & Progrès et Jacques Cheminade, lors de ses campagnes présidentielles, ont prévenu que la casse de l’agriculture était inscrite dans le système financier actuel « comme la nuée porte l’orage ». A vous de les rejoindre pour refaire d’un métier vital un grand métier d’avenir !

A LIRE : notre projet pour l’agriculture

UN APERÇU DE NOTRE INTERVENTION A LA MANIFESTATION DES AGRICULTEURS

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