Le transport fluvial, clé d’une renaissance mondiale

mercredi 25 septembre 2013

Les militants de Solidarité & Progrès sont intervenus lors de la 26e Conférence mondiale sur les canaux et les voies navigables qui se tenait à Toulouse du 13 au 19 septembre dernier. L’occasion pour S&P de plaider en faveur d’une relance énergique du transport fluvial, instrument majeur permettant l’équipement de l’homme et de la nature. Le texte suivant fut distribué en français, anglais et chinois et fortement apprécié par certains participants de la conférence.

Aujourd’hui, la finance porte la guerre comme la nuée porta l’orage en 1914. L’hypocrisie brandissant les drapeaux de l’intervention militaire cache avant tout un monde pris dans la tourmente du fatalisme, pour qui « punir » l’ennemi et survivre dans l’instant sont un enjeu plus important que de bâtir l’avenir ou défendre le droit fondamental au développement.

Attaqué par les lobbies financiers et pétroliers, le transport fluvial est accusé d’appartenir à une époque révolue. Pourtant, depuis des temps ancestraux, les canaux ont désenclavé nos territoires et révolutionné notre économie grâce à l’énorme avantage qu’ils représentent, celui de pouvoir fournir, avec un effort bien moindre, un travail supérieur. C’est pour cela qu’aujourd’hui, le transport fluvial reste la clé d’une nouvelle Renaissance et donc de la Paix.

A cela s’ajoute que les canaux relèvent un défi supplémentaire : celui d’apporter de l’eau douce et de rendre fertiles des régions arides et désertiques. Pour mémoire, le manque d’eau et moyens d’assainissement est la première cause de maladies dans le monde. Plus de 90 % des décès dans les pays sous-développés seraient dus aux maladies diarrhéiques !

Pour sortir de ce sommeil de la Raison, Solidarité & Progrès se bat en France et dans le monde pour la Paix par le développement mutuel, un New Deal à l’échelle planétaire dont voici quatre des plus grands axes :

  • Le projet Transaqua pour la remise en eau du lac Tchad, poumon de l’Afrique dont on craint la disparition programmée en 2020.
  • Un plan Oasis pour le Proche et Moyen-Orient, incluant le canal mer Noire–mer Rouge, avec l’appui de complexes nucléaires de désalinisation d’eau de mer, qui reste la solution ultime pour toute la région, comme l’avaient souligné Eisenhower et Yitzhak Rabin.
  • En Europe, pour créer des millions d’emplois qualifiés, c’est surtout en France qu’il faut mettre en œuvre sans délai le canal Seine Nord Europe et la « Patte d’oie », un ensemble de canaux de jonction reliant les différentes embouchures de l’Europe du nord avec celles de la Méditerranée.
  • Aux Etats-Unis, nos amis du Comité d’action de Lyndon LaRouche (LPAC) promeuvent le projet NAWAPA, projet continental déviant 5 % des eaux gaspillées de l’Alaska vers les contrées arides de l’ouest des États-Unis et du nord mexicain.

Vous nous direz sans doute que sans financement, il ne s’agit que de rêveries utopiques. Vous avez raison ! Aussi, pour remplacer le système monétaire actuel, nous exigeons de revenir à une séparation stricte entre banques commerciales (dépôts, crédit, etc.) et banques d’affaires (spéculation, marché, etc.), un Glass-Steagall global, mettant hors jeu les faux monnayeurs qui ont triché, menti et volé. Nous pourrons alors nous saisir d’une banque nationale capable d’émettre du crédit productif public sur le long terme pour de grands projets, se portant ainsi garante du bien commun et des générations à venir : c’est là le vrai secret d’une relance économique mondiale.

Amis des canaux, penser petit dans les grands moments de l’histoire nous mènera à de grands désastres. Place aux grands projets !