JFM2017 : La Chine, amie ou ennemie ? - L’exemple de Leibniz et Confucius

samedi 30 septembre 2017, par Christine Bierre

Présentation de Christine Bierre, rédactrice-en-chef de Nouvelle Solidarité, aux Journées de Formation et de Mobilisation de Solidarité & progrès, à Saint-Ouen, le 23 septembre 2017.

Bonjour à tous,

Ma présentation s’intitule « La Chine amie ou ennemie ? Pensons aujourd’hui comme Leibniz et Confucius. »

Pourquoi poser cette question ? Parce que depuis que le président Xi Jinping a invité tous les pays à rejoindre son projet de Nouvelle Route de la soie, les 14 et 15 mai derniers lors d’une conférence internationale très importante qui eut lieu à Beijing où étaient représentés plus de 29 chefs d’état et de gouvernement, les médias français dénoncent en chœur ce projet accusant la Chine de volonté hégémoniste, à l’image des Echos qui titraient « le plan de la Chine pour dominer le monde », et de Libération et autres pour qui la Chine déploie ses « tentacules », ou sa « géopolitique », à l’échelle du monde.

Aujourd’hui, je vais vous montrer que ce projet est, au contraire, un projet extrêmement intéressant et ambitieux. Son but est tout de faire en sorte que la planète entière retrouve la croissance. C’est aussi un projet très novateur, car en promouvant une approche gagnant/gagnant entre tous les pays, petits ou grands, il remet en cause l’ordre géopolitique dominant qui nous conduit à la guerre.

C’est en 2013 au Kazakhstan, que le Président Xi Jinping a lancé cette politique qu’il appelle désormais L’initiative Une Ceinture, Une Route. Nombre d’entre vous connait déjà le projet, mais pour ceux qui sont nouveaux, il est bon d’en expliquer les grandes lignes.

Cette initiative s’inspire des anciennes routes de la soie, qui, entre le IIe siècle avant notre ère et environs le XVe siècle, ont relié la Chine, à partir de l’actuelle Xi’an à la péninsule arabique. Il s’agissait de corridors d’échanges commerciaux et culturels qui profitaient à l’ensemble des nations concernées.

La version moderne de ces routes que nous propose la Chine, sont des corridors terrestres et maritimes de développement économique reliant l’Asie et l’Europe, l’Asie et l’Afrique, qui créeront des millions d’emplois et élèveront le niveau de vie des populations au passage grâce à la construction d’autoroutes, de lignes de chemins de fer, de ports modernes, de pipelines pour le transport de l’énergie, de centrales énergétiques, de zones de coopération industrielle transfrontalières.

Voici une carte de ces corridors économiques déjà en construction :

  1. un corridor de la Chine à la péninsule arabique ;
  2. un corridor de la Chine vers l’Europe occidentale, et notamment Duisbourg, Hambourg, Rotterdam, Lyon et Madrid ;
  3. un corridor Mongolie-Chine-Russie ;
  4. un corridor économique Chine-Pakistan (CEPC), dans lequel la Chine a déjà investi 46 milliards devant créer pas moins de 700 000 nouveaux emplois dans ce pays ;
  5. le corridor Bangladesh-Chine-Inde-Myanmar (BCIM) ;
  6. le corridor péninsulaire Chine-Indochine. Sans oublier le vaste réseau ferroviaire en construction en Afrique centrale et de l’Est. La route maritime de la soie, quant à elle, passe par la mer de Chine méridionale vers l’Océan Indien, ou vers l’Afrique, ou encore vers la méditerranée via le Canal de Suez.

L’initiative Une Ceinture et Une Route est aussi un vaste projet d’échanges scientifiques et de transferts technologiques dont bénéficient tous les participants. Plus important encore, elle met l’innovation et le progrès scientifique au cœur même de ce nouveau système économique mondial.

Voilà le projet grandiose de la Chine qui fait tant paniquer certaines dans nos classes dominantes. Car en effet, l’investissement du départ est de 1000 milliards de dollars, soit 12 fois le montant du Plan Marshall.

Un projet qui devrait aboutir en 2049, à temps pour fêter le 100e anniversaire de la création de la République populaire de Chine. Le financement de ses infrastructures est assuré par la création de plusieurs banques et fonds dont la BAII, la NBD des BRICS, et différents Fonds de la route de la soie.

De par sa dimension et son côté profondément novateur, rien de plus normal que les principales puissances étudient à fond la question, du point de vue des intérêts, bien compris, de leurs nations.

Ce qui ne serait pas normal cependant serait le rejet pur et simple du projet, par crainte d’être « dépassés » par la Chine, ou par une méconnaissance totale de cette grande et très ancienne civilisation qui, jusqu’au XVe siècle était la plus avancée au monde. D’autant que l’Occident, en proie à une grave crise financière, morale et politique, montre, contrairement à la Chine, une totale incapacité à se remettre en question et à proposer des projets d’avenir pour nos populations.

Mais comme disait le grand sage chinois, Confucius :

Lorsque l’on se cogne la tête contre un pot et que cela sonne creux, ça n’est pas forcément le pot qui est vide…

Suivez mon regard.

Pourquoi les élites occidentales paniquent-elles ?

« En Occident, un ancien monde s’écroule », nous dit David Baverez dans Paris Pékin-Express, un petit livre qui vous ouvrira les yeux sur l’optimisme et le développement fulgurant de la Chine, sans cacher ses erreurs, parfois énormes, mais montrant toujours sa capacité à se remettre en question et à se perfectionner.

Il tire la sonnette d’alarme sur la « déprime » occidentale qu’il oppose ainsi à l’optimisme chinois. Lors d’une conférence qu’il a donné à une soixante de brillantissimes élèves de terminale du Lycée français international en 2016, à la question « Pensez vous que le monde d’aujourd’hui est merveilleux ? », seuls deux ont osé lever timidement les bras avant de se raviser. Alors que, dans un cours de finance à l’Université de Pékin, dans une situation comparable, à la même question, 35 mains se sont immédiatement levées !

Vue de l’extérieur, dit-il, la Chine a tous les défauts imaginables : polluée, corrompue, dictatoriale, inégalitaire, endettée et vieillissante. « Pourtant, un nouveau monde s’y invente quotidiennement. Tous ces travers y sont dénoncés par les internautes, analysés par des experts, puis débattus en interne au sein du Parti communiste, qui y voit l’occasion de reformer un système conçu comme un être vivant donc, susceptible d’évoluer. »

Bien loin de l’image monolithique faussement perçue en Occident, les débats au sein du Parti communiste, dit-il, « sont toujours très vifs, et révèlent une forme de démocratie interne ».

Et l’auteur de citer Jin Liqun, président de la nouvelle Banque Asiatique pour les infrastructures (BAII), qui, dans une interview récente au Financial Times définissait les qualités hors normes des dirigeants chinois depuis près de quatre décennies : « Les dirigeants chinois ont une vision, une détermination et des tripes ». VDT ! Voilà ce qu’il faudrait que l’Occident retrouve, dit-il.

Pensons aujourd’hui comme Leibniz et Confucius

Nous avons dit au début que nous devons penser aujourd’hui comme Leibniz (1646-1716) et Confucius (-551/-479), deux très grands philosophes, l’un européen ; l’autre chinois. Inspirons-nous-en pour retrouver notre « Vision » et pour créer les conditions qui nous permettront de mettre fin à la pauvreté et à la faim dans le monde.

L’heure est grave : Nous ne pouvons plus nous permettre d’avoir des figures politiques incapables de penser au-delà de 5 ans, le temps d’une présidentielle, ou un système de partis qui, sans aucune vision, verrouille toute nouvelle idée.

De Gaulle a eu la vision d’une France moderne qu’il réalisa en une dizaine d’années ! Deng Xiao Ping, le dirigeant chinois qui a lancé les quatre modernisations de la Chine en 1979 a eu la vision de faire de la Chine l’une de principales puissances mondiales. Elle a mis 38 ans pour devenir une réalité ! Nous-mêmes en tant que mouvement, avons eu la vision de proposer et de défendre les Nouvelles routes de la soie il y a 26 ans ! Elle est aujourd’hui en passe de devenir une réalité.

Les Nouvelles Routes de la soie proposées par la Chine, sont aussi la réalisation moderne d’un très grand dessein du même type – échanges économiques et de savoirs entre la Chine et l’Europe occidentale - formulé par le philosophe et scientifique allemand, Gottfried Leibniz, au XVIIe siècle.

En 1697, dans un ouvrage intitulé Nouvelles de Chine, Leibniz, fit la proposition suivante à Pierre Le Grand de Russie et à l’Empereur chinois Kangxi :

Une disposition particulière de la Providence … a fait que la plus haute culture et ornement du genre humain se sont aujourd’hui comme concentrés aux deux extrémités de notre continent, l’Europe et la Tschine, …Peut-être la providence suprême s’occupe-t-elle, en faisant se tendre la main aux nations les plus policées mais les plus éloignées, d’élever tout ce qui se trouve entre elles a une meilleure règle de vie.

En parlant de tout ce qui se trouvait entre-elles, Leibniz parlait de la Russie. But du projet, mettre fin aux guerres en Europe, promouvoir les échanges économique, scientifique et culturel, à travers le continent eurasiatique.

A l’époque, Leibniz, qui était aussi un fin politique, avait réussi à intéresser à son projet le Tsar de Russie, Pierre Le Grand dont il était conseiller, le Roi de France, Louis XIV avec l’aide de Jean-Baptiste Colbert, et la Chine, où il était en rapport avec les missions jésuites qui en échange d’une tolérance à l’égard de leur diffusion des dogmes chrétiens, instruisaient l’Empereur Kangxi à l’astronomie et aux mathématiques !

Ce document de Leibniz nous révèle aussi, une société chinoise très avancée à cette époque, chose que nous ignorons totalement aujourd’hui et que nous ne cherchons même pas non à connaître, tellement les préjugés envers la Chine sont tenaces.

Il décrit au XVIIe siècle un Empire chinois « qui ne cède pas en étendue à l’Europe cultivée, et même la surpasse en population, et qui comporte aussi maintes choses par où il rivalise avec nous, et, à armes quasi égales, est tantôt vainqueur et tantôt vaincu. »

Leibniz et les missions jésuites étaient ébahis par le degré d’avancement de la Chine :

(...) Si nous sommes égaux dans les techniques, si nous les avons vaincus dans les sciences contemplatives, il est certain que nous le fûmes dans la philosophie pratique (cela fait presque honte de l’avouer), j’entends les règles de l’Ethique et de la Politique appropriées à la vie et à l’usage des mortels. On ne saurait dire, en effet, le bel ordre, supérieur aux lois des autres nations, qui règle chez les Chinois toutes choses en vue de la tranquillité publique et des relations des hommes entre eux…

Comprendre la Chine et son projet Une Ceinture et Une Route, exige de saisir l’importance de Confucius dans la formation de la matrice culturelle chinoise depuis le Ve siècle avant notre ère, même si, cette sève extrêmement riche a pu être dénaturée au cours de son histoire, transformée en dogme et en doctrine d’état, la dernière chose que Confucius aurait souhaité. C’est cette matrice confucéenne qui pousse la Chine à se perfectionner, et à lever le niveau éthique, mais aussi culturel et matériel de sa population.

Confucius a vécu entre 551 et 479 avant notre ère. C’était un sage, quelqu’un qui enseignait la vertu aux hommes, tel un Socrate. Il enseignait une philosophie pratique, une éthique destinée à tous, et en particulier, aux fonctionnaires d’état – fonction plus importante encore en Chine qu’en France.

A lire ses Entretiens, tels que rapportés par ses disciples, nous tendrions à y voir de petites maximes moralisantes. Erreur ! Nous ne comprendrions rien alors à la pérennité et à la capacité de résilience de cette Chine dont l’existence remonte à pas moins de 5000 ans avant notre ère.

La philosophie confucéenne est un humanisme et une métaphysique. Le premier verset de la Grande Etude, texte fondamental du Confucianisme dit :

La voie de la philosophie pratique, consiste à développer et à remettre en lumière, le principe lumineux de la raison qu’il a reçu du ciel, à renouveler les hommes et à placer leur destination définitive dans la perfection du souverain bien.

L’homme, pour Confucius, est bon, et nait avec quatre capacités dont le Ren (amour ou la bienveillance universelle), la vertu, la sagesse et la bienséance. Le propre de l’homme pour Confucius est le perfectionnement.

Devoir égal est fait à tous donc

depuis l’homme le plus élevé en dignité, jusqu’au plus humble et plus obscur de … corriger et améliorer sa personne.

L’homme de bien est celui qui consacre sa vie à développer cette bienveillance envers les autres :

Avoir assez d’empire sur soi-même pour juger des autres par comparaison avec nous, et agir envers eux, comme nous voudrions que l’on agit envers nous-mêmes, c’est ce qu’on peut appeler la doctrine de l’humanité ; il n’y a rien au-delà.

Et c’est cette ouverture de l’esprit vers le bien qui ouvre ensuite la voie aux connaissances vraies.

Moralité et lien avec le Cosmos

Cette loi morale s’étend aussi à l’ensemble de l’univers.

Le corbeau s’envole jusqu’aux cieux là-haut ; les poissons plongent jusque dans les abîmes (…), ce qui veut dire qu’il n’y a pas d’endroit dans les cieux les plus élevés, ni dans les eaux les plus profondes où la loi morale ne soit présente. (...) La règle de conduite morale du sage a son principe dans le cœur de tous les hommes, d’où elle s’élève à sa plus haute manifestation pour éclairer le ciel et la terre de ses rayons éclatants.

C’est aussi une philosophie de gouvernement.

Gouverner son pays avec la vertu et la capacité nécessaire, c’est rassembler à l’étoile polaire qui demeure immobile à sa place, tandis que toutes les autres étoiles circulent autour d’elle et la prennent pour guide.

Et un conseil, parmi de nombreux autres, à nos politiques :

Comment faire pour assurer la soumission du peuple ? Confucius répond « élevez, honorez les hommes droits et intègres, abaissez, destituez les hommes corrompus et pervers ; alors le peuple vous obéira. Elevez, honorez les hommes corrompus et pervers ; abaissez, destituez les hommes droits et intègres et le peuple vous désobéira.

Compatibilité entre confucianisme et christianisme

Penser comme Leibniz, c’est aussi imiter la volonté de ce philosophe chrétien d’entrer en dialogue avec le Confucianisme. Contre les vœux de la papauté, et d’autres ordres qui croyaient pouvoir imposer les rites chrétiens en Chine, par la force, il a préféré établir la compatibilité entre ce qu’il qualifiera de théologie naturelle, le confucianisme, et la métaphysique chrétienne, à défaut de pouvoir l’établir avec la religion révélée chrétienne.

Ce faisant, il a pu montrer une compatibilité entre ces deux cultures au niveau de quelque chose de plus essentiel que tous les rites : le processus de la création. La question cruciale pour y parvenir, a été de trouver, dans les formes anciennes du confucianisme, une séparation stricte entre un principe totalement spirituel qui engendre la matière, et la matière elle-même.

Il trouvera ces conceptions dans le Li des néo-confucéens, et dans le Qi (air, souffle, ether), instrument qui permet au Li d’engendrer l’univers matériel. A la façon de sa propre Monade (Dieu), le Li, par la dynamique, engendre tout l’univers physique, fait ainsi d’intelligence et de matière, sortes des monades « restreintes ».

Dialoguer avec les Chinois

Comme Leibniz à son époque, nous devons aujourd’hui nouer le dialogue avec la Chine. Avant de rejeter la main tendue des Chinois pour rejoindre les Nouvelles Routes de la soie, voyons quelles sont nos valeurs communes profondes avec cette Chine qui nous semble aujourd’hui si lointaine.

Autre exemple de la vivacité de ces idées et de nos valeurs communes, l’admirable Renaissance connue par la Chine sous la dynastie des Song entre 960 et 1279 qui coïncide aussi avec la deuxième phase du renouveau du Confucianisme, qui prends la forme de Néoconfucianisme, avec une métaphysique plus construite que le Confucianisme initial.

Grâce à l’amélioration des technologies agricoles, à une nouvelle variété de riz plus résistante et à la volonté des Song de tripler les surfaces cultivées grâceà l’irrigation, la productivité agricole a fortement augmenté.

Ce qui entraine, entre le Xe et le XI siècle, un essor spectaculaire de la population que certains situent à 50, d’autres à 100 millions d’habitants.

La Chine a connu aussi une industrialisation précoce, selon l’historien Robert Hartwell, en maîtrisant la technique des hauts fourneaux pour la production de fonte à partir de la houille. 700 fonderies y produisaient des dizaines de milliers de pièces en fonte par an : armes, outils agricoles, objets cultuels et pièces de monnaie.

C’est aussi sous les Song que des dizaines de milliers de livres sont édités chaque année, allant des ouvrages religieux aux manuels scientifiques, grâce au développement de l’imprimerie, par le procédé de la xylographie.

De l’avis général, cet âge d’or a été permis par une plus grande cohésion de l’administration royale assistée de fonctionnaires, de plus en plus nombreux, et « lettrés », recrutés au mérite par concours impériaux. L’essor économique s’est généralisé dans le pays, grâce à un réseau de voies terrestres et navigables d’une densité incomparable dans le monde d’alors ! Grâce aussi à une plus grande connectivité monétaire, puisque c’est à cette époque qu’est développée pour la première fois, la monnaie papier.

A ceci s’ajoute le développement d’une marine de guerre et marchande de premier plan ; les Song du Sud ayant été obligés d’orienter leur commerce par mer vers l’Océan indien. L’usage de la boussole pour le transport maritime se développe massivement, ainsi que la cartographie et les grandes Jonques de haute mer chinoises. C’est à cette époque quela poudre à canon et les premières roquettes apparaissent. (images)

Enfin, la créativité artistique atteindra des sommets sous les Song dans la calligraphie, la peinture et la poésie entre autres disciplines.

En conclusion

Dans la Chine d’aujourd’hui, cette matrice culturelle confucéenne donne à nouveau à son peuple la vision et la volonté de perfectionnement qui s’exprime, pour lui-même, par la sortie de 700 millions de chinois de la pauvreté absolue en 38 ans, et pour autrui, par les accords gagnant/gagnant entre toutes les nations, petites et grandes. Certes, le développement très rapide de la Chine a provoqué toutes sortes d’excès auquel le gouvernement actuel remédie , en s’inspirant pleinement de la matrice culturelle de Confucius :

Nulle pierre ne peut être polie sans friction, nul homme ne peut parfaire son expérience sans épreuve.

Penser comme Leibniz et Confucius aujourd’hui, signifie accepter la main tendue des Chinois et participer à leurs routes de la soie. Les accords gagnant/gagnant de la Chine implique qu’elle se conformera aux lois de chaque nation.

La France et l’Europe sont inquiètes à l’idée que la Chine « prenne » le contrôle de leurs entreprises stratégiques. Définissons alors une liste d’entreprises que nous voulons protéger et une liste des domaines dans lesquels nous sommes prêts à coopérer avec elle. La Chine participe déjà à des cofinancements dans les infrastructures, à l’image de ce qui s’est fait dans le cadre du Grand Paris, où elle a investi 1milliard dans un fonds de contreparties de notre fonds souverain, la CDC, et où la France a mis la même somme.

La Chine souhaite donc développer des accords conjoints avec des pays tiers sur tous les continents, accords avec lesquels les deux nations seront gagnantes.

C’est risqué ? Oui, comme toute aventure nouvelle ! Rappelons-nous notre nouvelle devise : Vision, Détermination et Tripes ! A l’aventure nous devons aller avec cet autre conseil de Confucius :

l’homme de bien est droit et juste, mais non raide et inflexible ; il sait se plier mais pas se courber.

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Solidarité & Progrès
Journées de formation et de mobilisation
Saint-Ouen, 22-23-34 septembre 2017

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